Cités N° 75/2018
L'oeuvre d'art à l'époque de la marchandisation de la culture

Par : Carole Talon-Hugon
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  • Nombre de pages192
  • FormatGrand Format
  • Poids0.326 kg
  • Dimensions17,5 cm × 24,2 cm × 1,1 cm
  • ISBN978-2-13-080193-1
  • EAN9782130801931
  • Date de parution03/10/2018
  • ÉditeurPUF

Résumé

Formulé pour la première fois en 1953 dans un article consacré au jazz publié dans la revue Merkur, le concept d'Entkunstung (désartification) marque la pensée tardive d'Adorno qui s'exprime dans sa Théorie esthétique. Ce néologisme désigne chez lui l'idée que l'art, au cours du XXe siècle, a été progressivement "privé de son caractère artistique" (Kunst wird entkunstet) par le développement de ce qu'il nomme l'industrie culturelle.
Productrice de divertissements faciles, d'expériences pauvres (compréhension aisée de significations simples, effets dramatiques faciles, émotions stéréotypées), celle-ci est aux antipodes des exigences du grand art qui ennoblit. L'industrie culturelle produit un succédané de culture, très proche de ce que Greenberg, à la même époque, désigne par le terme de Kitsch. Plus d'un demi-siècle après sa première formulation, quelle pertinence conserve l'expression adornienne de désartification de l'art, et que vaut son diagnostic ? Comment se présente aujourd'hui ce qu'il nomme industrie culturelle ? Au cours du XXe siècle, s'est produite une extension indéfinie des frontières de l'art.
Ont été labellisés "art", des pratiques nouvelles (photographie, vidéo, graffiti), des activités non issues d'une intentionnalité artistique (masques africains, peinture sur sable des Indiens Navajo, dessins d'aliénés…), des gestes et des attitudes empruntés à l'ordinaire extra-artistique (performances et les happenings), des inventions scientifiques (arts technologiques, bio art), etc. L'extension d'un concept variant en raison inverse de sa compréhension, la dé-définition de l'art (H.
Rosenberg) ne peut pas ne pas affecter sa consistance. C'est cet ensemble de question que se propose d'instruire ce dossier qui est somme toute celui de la mutation d'une idée moderne de l'art qui a vu le jour à la Renaissance et qui parvient sans doute aujourd'hui au terme du développement de ses possibilités.
Formulé pour la première fois en 1953 dans un article consacré au jazz publié dans la revue Merkur, le concept d'Entkunstung (désartification) marque la pensée tardive d'Adorno qui s'exprime dans sa Théorie esthétique. Ce néologisme désigne chez lui l'idée que l'art, au cours du XXe siècle, a été progressivement "privé de son caractère artistique" (Kunst wird entkunstet) par le développement de ce qu'il nomme l'industrie culturelle.
Productrice de divertissements faciles, d'expériences pauvres (compréhension aisée de significations simples, effets dramatiques faciles, émotions stéréotypées), celle-ci est aux antipodes des exigences du grand art qui ennoblit. L'industrie culturelle produit un succédané de culture, très proche de ce que Greenberg, à la même époque, désigne par le terme de Kitsch. Plus d'un demi-siècle après sa première formulation, quelle pertinence conserve l'expression adornienne de désartification de l'art, et que vaut son diagnostic ? Comment se présente aujourd'hui ce qu'il nomme industrie culturelle ? Au cours du XXe siècle, s'est produite une extension indéfinie des frontières de l'art.
Ont été labellisés "art", des pratiques nouvelles (photographie, vidéo, graffiti), des activités non issues d'une intentionnalité artistique (masques africains, peinture sur sable des Indiens Navajo, dessins d'aliénés…), des gestes et des attitudes empruntés à l'ordinaire extra-artistique (performances et les happenings), des inventions scientifiques (arts technologiques, bio art), etc. L'extension d'un concept variant en raison inverse de sa compréhension, la dé-définition de l'art (H.
Rosenberg) ne peut pas ne pas affecter sa consistance. C'est cet ensemble de question que se propose d'instruire ce dossier qui est somme toute celui de la mutation d'une idée moderne de l'art qui a vu le jour à la Renaissance et qui parvient sans doute aujourd'hui au terme du développement de ses possibilités.
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