Azimuts N° 46
Du travail, essai

Par : Pierre-Damien Huyghe

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  • Nombre de pages90
  • PrésentationBroché
  • Poids0.32 kg
  • Dimensions16,5 cm × 22,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN366-3-322-09493-4
  • EAN3663322094934
  • Date de parution01/03/2017
  • ÉditeurCité du design

Résumé

Nous n'avons jamais été égaux devant le travail. D'un côté il y a ceux qui embauchent, ceux qui font travailler, de l'autre ceux qui effectuent. Certes on peut dire des premiers qu'ils participent à l'effort productif. Mais tout de même, cette participation est déléguée. Eux, ce sont des maîtres. La malédiction initialement liée au travail ne les affecte pas. Cette distinction qui les élève au-dessus du tourment est-elle condition de bonheur ? Cette question mérite d'être posée.
On a tort de faire du travail un moyen, on a tort de dissocier ses conditions de celles du bien-être. Nous le sentons bien chaque fois que manque le travail. Mais nous sommes dans le même temps toujours dominés par l'idée qu'il est pour l'essentiel maudit. En conséquence, notre société s'en laisse dispenser. Elle estime acceptable, sinon souhaitable, un monde du travail temporaire, intermittent, interrompu et dans certains cas absent.
En fait, l'avancée des rapports contractuels aidant, nous remplaçons dans nos esprits notre relation à la production par une relation à l'échange. Le temps de la fabrique compte moins que le temps de la distribution, du commerce, de la consommation. Le travail devient lui-même l'affaire d'un marché généralisé et perd la plus grande part de ses attributs. Il se transforme. L'assignation des capacités de chacun à une spécialité disparaît.
La tâche à accomplir cède en intérêt aux conditions de la rémunération. Un glissement s'opère. Où nous étions fondés à effectuer du travail, nous sommes désormais voués à parler d'emplois.
Nous n'avons jamais été égaux devant le travail. D'un côté il y a ceux qui embauchent, ceux qui font travailler, de l'autre ceux qui effectuent. Certes on peut dire des premiers qu'ils participent à l'effort productif. Mais tout de même, cette participation est déléguée. Eux, ce sont des maîtres. La malédiction initialement liée au travail ne les affecte pas. Cette distinction qui les élève au-dessus du tourment est-elle condition de bonheur ? Cette question mérite d'être posée.
On a tort de faire du travail un moyen, on a tort de dissocier ses conditions de celles du bien-être. Nous le sentons bien chaque fois que manque le travail. Mais nous sommes dans le même temps toujours dominés par l'idée qu'il est pour l'essentiel maudit. En conséquence, notre société s'en laisse dispenser. Elle estime acceptable, sinon souhaitable, un monde du travail temporaire, intermittent, interrompu et dans certains cas absent.
En fait, l'avancée des rapports contractuels aidant, nous remplaçons dans nos esprits notre relation à la production par une relation à l'échange. Le temps de la fabrique compte moins que le temps de la distribution, du commerce, de la consommation. Le travail devient lui-même l'affaire d'un marché généralisé et perd la plus grande part de ses attributs. Il se transforme. L'assignation des capacités de chacun à une spécialité disparaît.
La tâche à accomplir cède en intérêt aux conditions de la rémunération. Un glissement s'opère. Où nous étions fondés à effectuer du travail, nous sommes désormais voués à parler d'emplois.
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