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Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 149
Et rien d'autre
Avis posté le 2014-08-28
- Eblouissant
Magistral !
Après dix ans de silence, l'écrivain américain James Salter revient sur le devant de la scène littéraire avec un nouveau roman qui constitue l'un des événements de cette rentrée.
Amateurs de récits classiques avec une intrigue linéaire et des péripéties ordinaires, passez votre chemin.
Il n'y a pas ici d'histoire à proprement parler mais plutôt le déroulé d'une vie avec un individu que l'on suit sur près de cinquante années, traversant la vie au gré de ses rencontres amicales, de ses aventures amoureuses et de ses relations professionnelles.
L'auteur fait aussi la part belle aux personnages secondaires et, ce faisant, il nous brosse le portrait de toute une génération.
Il s'agit d'évoquer ce grand bouillonnement qu'est la vie en nous parlant des hasards et des coîncidences qui la constituent.
Après dix ans de silence, l'écrivain américain James Salter revient sur le devant de la scène littéraire avec un nouveau roman qui constitue l'un des événements de cette rentrée.
Amateurs de récits classiques avec une intrigue linéaire et des péripéties ordinaires, passez votre chemin.
Il n'y a pas ici d'histoire à proprement parler mais plutôt le déroulé d'une vie avec un individu que l'on suit sur près de cinquante années, traversant la vie au gré de ses rencontres amicales, de ses aventures amoureuses et de ses relations professionnelles.
L'auteur fait aussi la part belle aux personnages secondaires et, ce faisant, il nous brosse le portrait de toute une génération.
Il s'agit d'évoquer ce grand bouillonnement qu'est la vie en nous parlant des hasards et des coîncidences qui la constituent.

La dernière guerre Tome
49 jours
49 jours
Avis posté le 2013-12-25
- Inattendu
- Paris
- France
- Télémaque
- Surprenant
- Tristan
- Stark
- Scarlett
- Rain
- Intermonde
- Asaïon
- Landerost
- Le Royaume
- Floryan
- Thaleane
- Aceline
- Heng
- Jovan
- Adil
- Taweel
- Elohim
- Naacals
- Ichor
- Nihil
La dernière guerre tome 1 - 49 jours
"49 jours" est le premier volet de la nouvelle série de Fabrice Colin qui comporte deux tomes.
Déjà, le pitch en lui-même est sacrément alléchant, très accrocheur, et nous offre la promesse d'une histoire extrêmement réjouissante ; pour s'en convaincre, il suffit de lire la quatrième de couverture de l'ouvrage. Toutefois, bien vite, le roman se transforme et échappe à son idée de départ, et c'est en cela qu'il est vraiment passionnant.
Ainsi au début, j'ai d'abord pensé que le le dilemme de Floryan - suivre l'Elohim dans le Royaume ou plonger dans le gouffre béant du Nihil - allait occuper tout le livre. Or, progressivement, l'action se déploie avec de nouvelles intrigues et d'autres perspectives tout à fait imprévisibles apparaissent alors, charriant avec elles leur lot de questions palpitantes. L'auteur égrène les réponses au compte-gouttes pour dynamiser son récit. Pas de panique toutefois : à la fin de l'ouvrage, le lecteur est rassasié et aucune interrogation n'est laissée en suspens. Surtout, on mesure le chemin parcouru depuis le commencement du roman : il serait dommage d'en dévoiler plus sans risquer de gâcher la surprise mais disons qu'on est bien loin du dilemme de départ, déjà bien captivant en soi.
Les chapitres sont courts et s'enfilent à toute vitesse : on a vraiment du mal à lâcher l'ouvrage ! L'écriture est belle. Pas de doutes, on ne prend pas les jeunes lecteurs pour des abrutis ici ! J'ai vraiment hâte d'attaquer le second et dernier tome !
"49 jours" est le premier volet de la nouvelle série de Fabrice Colin qui comporte deux tomes.
Déjà, le pitch en lui-même est sacrément alléchant, très accrocheur, et nous offre la promesse d'une histoire extrêmement réjouissante ; pour s'en convaincre, il suffit de lire la quatrième de couverture de l'ouvrage. Toutefois, bien vite, le roman se transforme et échappe à son idée de départ, et c'est en cela qu'il est vraiment passionnant.
Ainsi au début, j'ai d'abord pensé que le le dilemme de Floryan - suivre l'Elohim dans le Royaume ou plonger dans le gouffre béant du Nihil - allait occuper tout le livre. Or, progressivement, l'action se déploie avec de nouvelles intrigues et d'autres perspectives tout à fait imprévisibles apparaissent alors, charriant avec elles leur lot de questions palpitantes. L'auteur égrène les réponses au compte-gouttes pour dynamiser son récit. Pas de panique toutefois : à la fin de l'ouvrage, le lecteur est rassasié et aucune interrogation n'est laissée en suspens. Surtout, on mesure le chemin parcouru depuis le commencement du roman : il serait dommage d'en dévoiler plus sans risquer de gâcher la surprise mais disons qu'on est bien loin du dilemme de départ, déjà bien captivant en soi.
Les chapitres sont courts et s'enfilent à toute vitesse : on a vraiment du mal à lâcher l'ouvrage ! L'écriture est belle. Pas de doutes, on ne prend pas les jeunes lecteurs pour des abrutis ici ! J'ai vraiment hâte d'attaquer le second et dernier tome !

Confiteor
Avis posté le 2013-12-09
- Passionnant
- Eblouissant
- Paris
- France
- italie
- Allemagne
- Barcelone
- Espagne
- rome
- Laura
- Tübingen
- Adrià Ardevol
- Sara Voltes-Epstein
- Bernat Plensa
- Lola Xica
- Tecla
- Llorenç
- Matthias Alpaerts
- Monsieur Berenguer
Mea culpa, mea maxima culpa
Confiteor est probablement un des meilleurs livres de la rentrée littéraire pour moi, et j’ai été vraiment surpris qu’il ne figure pas sur les sélections des différents prix littéraires, exception faite de celle du Médicis étranger.
Le roman brille particulièrement par sa densité ainsi que par son foisonnement ; de ce fait, il est assez difficile d’accès, mais le lecteur aurait tort de se décourager car quelle récompense à la fin ! L’auteur catalan Jaumé Cabré nous brosse une histoire complexe qui se déroule sur plusieurs époques sur près de 800 pages. Son ambition ? Évoquer ce grand bouillonnement qu’est la vie en nous parlant des hasards et des coïncidences, ces fils dynamiques qui relient tous les choses entre elles et qui contribuent à forger pas à pas notre existence dans ce monde. Mais surtout, et cela je ne l’ai vraiment compris qu’à la fin de ma lecture, le roman est avant tout aussi une magnifique et bouleversante lettre d’amour du protagoniste Adrià Ardevol à l’amour de sa vie, Sara Voltes-Epstein.
L’écriture est d’une beauté stupéfiante et sert magnifiquement ce double propos. L’écrivain passe ainsi d’une époque à l’autre sans aucune transition, parfois même au sein d’une même phrase, opérant pour ainsi dire une fusion temporelle entre les siècles qui contribue à rendre de manière très réaliste ce mouvement perpétuel de la vie ; mais cela traduit aussi la dégradation progressive d’Adrià, atteint de la maladie d’Alzheimer, qui perd progressivement le fil de ses pensées en mélangeant les événements les uns avec les autres.
Bref, le livre est une petite pépite que je vous engage à découvrir rapidement, vous ne serez pas déçu !
Confiteor est probablement un des meilleurs livres de la rentrée littéraire pour moi, et j’ai été vraiment surpris qu’il ne figure pas sur les sélections des différents prix littéraires, exception faite de celle du Médicis étranger.
Le roman brille particulièrement par sa densité ainsi que par son foisonnement ; de ce fait, il est assez difficile d’accès, mais le lecteur aurait tort de se décourager car quelle récompense à la fin ! L’auteur catalan Jaumé Cabré nous brosse une histoire complexe qui se déroule sur plusieurs époques sur près de 800 pages. Son ambition ? Évoquer ce grand bouillonnement qu’est la vie en nous parlant des hasards et des coïncidences, ces fils dynamiques qui relient tous les choses entre elles et qui contribuent à forger pas à pas notre existence dans ce monde. Mais surtout, et cela je ne l’ai vraiment compris qu’à la fin de ma lecture, le roman est avant tout aussi une magnifique et bouleversante lettre d’amour du protagoniste Adrià Ardevol à l’amour de sa vie, Sara Voltes-Epstein.
L’écriture est d’une beauté stupéfiante et sert magnifiquement ce double propos. L’écrivain passe ainsi d’une époque à l’autre sans aucune transition, parfois même au sein d’une même phrase, opérant pour ainsi dire une fusion temporelle entre les siècles qui contribue à rendre de manière très réaliste ce mouvement perpétuel de la vie ; mais cela traduit aussi la dégradation progressive d’Adrià, atteint de la maladie d’Alzheimer, qui perd progressivement le fil de ses pensées en mélangeant les événements les uns avec les autres.
Bref, le livre est une petite pépite que je vous engage à découvrir rapidement, vous ne serez pas déçu !

L'épi monstre
Avis posté le 2013-12-09
- Terrifiant
- Eblouissant
- albert
- mauda
- Crispant
- Marceline
- Jeanne
- Morfay
- la Vallée
L'épi Monstre - Nicolas Genka
Pour parler de L’épi monstre, il faut d’abord à mon sens évoquer les conditions de réception ahurissantes du roman lors de sa publication. A l’âge de 21 ans, Nicolas Genka écrit son premier livre ; il est refusé par plusieurs éditeurs mais Christian Bourgois, alors directeur littéraire chez Julliard, accepte de le publier en 1961. Les critiques de l’époque sont dithyrambiques, Jean Cocteau lui décerne le prix Enfants terribles, et plusieurs écrivains reconnus (dont Nabokov et Pasolini) manifestent leur intérêt pour la traduction du roman dans leur pays d’origine… Pourtant l’année d’après, L’épi monstre est frappé d’interdiction, au nom de la protection des mineurs. Cette censure incompréhensible et absurde – car l’ouvrage ne s’adresse évidemment pas à un jeune public – durera plus de quarante ans et ne sera levée qu’en 2005 (!)
Que nous raconte le livre ? une histoire d’amour incestueuse entre un père, Morfay, et ses deux filles, Mauda et Marceline. Quel en est le cadre ? un village de campagne peuplé d’ivrognes et de bouseux.
La langue de Genka est rocailleuse et brute, comme le monde paysan de son roman, mais elle est aussi infiniment poétique. Jamais l’expression "poésie en prose" n’aura eu tant d’échos à mes oreilles qu’avec ce roman là : chaque phrase se savoure tout en nous laissant en même temps rempli d’effroi et de nausée. Le livre est une beauté infernale qui nous laisse pantelant et le souffle coupé. Le thème de l’inceste est traité avec délicatesse et la violence qui explose à chaque page n’est jamais scabreuse mais toujours contenue pudiquement par l’écriture extrêmement belle et précise de l’auteur. C’est ce contraste là qui marque à jamais le lecteur et fait de L’Epi monstre un très grand roman, injustement oublié et qui nous revient avec d’autant plus de force et d’éclat.
Pour parler de L’épi monstre, il faut d’abord à mon sens évoquer les conditions de réception ahurissantes du roman lors de sa publication. A l’âge de 21 ans, Nicolas Genka écrit son premier livre ; il est refusé par plusieurs éditeurs mais Christian Bourgois, alors directeur littéraire chez Julliard, accepte de le publier en 1961. Les critiques de l’époque sont dithyrambiques, Jean Cocteau lui décerne le prix Enfants terribles, et plusieurs écrivains reconnus (dont Nabokov et Pasolini) manifestent leur intérêt pour la traduction du roman dans leur pays d’origine… Pourtant l’année d’après, L’épi monstre est frappé d’interdiction, au nom de la protection des mineurs. Cette censure incompréhensible et absurde – car l’ouvrage ne s’adresse évidemment pas à un jeune public – durera plus de quarante ans et ne sera levée qu’en 2005 (!)
Que nous raconte le livre ? une histoire d’amour incestueuse entre un père, Morfay, et ses deux filles, Mauda et Marceline. Quel en est le cadre ? un village de campagne peuplé d’ivrognes et de bouseux.
La langue de Genka est rocailleuse et brute, comme le monde paysan de son roman, mais elle est aussi infiniment poétique. Jamais l’expression "poésie en prose" n’aura eu tant d’échos à mes oreilles qu’avec ce roman là : chaque phrase se savoure tout en nous laissant en même temps rempli d’effroi et de nausée. Le livre est une beauté infernale qui nous laisse pantelant et le souffle coupé. Le thème de l’inceste est traité avec délicatesse et la violence qui explose à chaque page n’est jamais scabreuse mais toujours contenue pudiquement par l’écriture extrêmement belle et précise de l’auteur. C’est ce contraste là qui marque à jamais le lecteur et fait de L’Epi monstre un très grand roman, injustement oublié et qui nous revient avec d’autant plus de force et d’éclat.

Les Enfants du désastre
Au revoir là-haut
Au revoir là-haut
Avis posté le 2013-10-10
- XXe siècle
- Paris
- France
- première guerre mondiale
- Madeleine
- Albert Maillard
- Edouard Péricourt
- Eugène Larivière
- Henri d’Aulnay-Pradelle
- Marcel Péricourt
- Joseph Merlin
- réinsertion
- gueules cassées
"Rrââhhhrrr"
Mon avis sur le dernier livre de Pierre Lemaitre, encensé par la plupart des critiques et présent sur de nombreuses sélections des prix littéraires, est vraiment mitigé. Certes, l’auteur est un excellent "faiseur d’histoires" ; on est bien diverti et/ou touché par cette aventure rocambolesque qui met en scène deux anciens soldats de la première guerre mondiale tentant de se réinsérer dans la société après le conflit. Pour être gentil, je dirais même qu’un certain souffle romanesque parcourt le récit très généreux en séquences émotives et en péripéties rocambolesques, un peu à la manière d’un Alexandre Dumas par exemple. Cela est d’autant plus important de le souligner qu’en France, peu d’écrivains s’essaient à cette tradition littéraire du roman feuilleton qui vise à captiver le lecteur de bout en bout.
Malheureusement, si l’intention est louable le résultat final n’est guère à la hauteur… La faute à une écriture plate et maladroite, à l’image du narrateur Albert Maillard. Le style de l’auteur est assez catastrophique et nous gâche le plaisir de la lecture. Le roman contient certaines bonnes idées (notamment celle brillante des masques d’Edouard Pericourt) qui ne sont hélas pas assez exploitées ; l’intrigue principale est plus convenue et moins accrocheuse, c’est dommage ; l’épilogue en forme de "comment finissent nos héros ?" est assez maladroite mais constitue par contre un synopsis idéal pour un potentiel futur film.
Un roman dit populaire (comme je déteste cette catégorisation !) ne doit pas forcément rogner sur la qualité littéraire, bien au contraire – sauf à prendre les gens pour des débiles. En ce sens, pour moi, Au revoir là-haut est un mauvais roman populaire. Et l’incursion de Pierre Lemaitre, écrivain de polars, dans le domaine de la littérature générale n’est pas des plus réussies.
Mon avis sur le dernier livre de Pierre Lemaitre, encensé par la plupart des critiques et présent sur de nombreuses sélections des prix littéraires, est vraiment mitigé. Certes, l’auteur est un excellent "faiseur d’histoires" ; on est bien diverti et/ou touché par cette aventure rocambolesque qui met en scène deux anciens soldats de la première guerre mondiale tentant de se réinsérer dans la société après le conflit. Pour être gentil, je dirais même qu’un certain souffle romanesque parcourt le récit très généreux en séquences émotives et en péripéties rocambolesques, un peu à la manière d’un Alexandre Dumas par exemple. Cela est d’autant plus important de le souligner qu’en France, peu d’écrivains s’essaient à cette tradition littéraire du roman feuilleton qui vise à captiver le lecteur de bout en bout.
Malheureusement, si l’intention est louable le résultat final n’est guère à la hauteur… La faute à une écriture plate et maladroite, à l’image du narrateur Albert Maillard. Le style de l’auteur est assez catastrophique et nous gâche le plaisir de la lecture. Le roman contient certaines bonnes idées (notamment celle brillante des masques d’Edouard Pericourt) qui ne sont hélas pas assez exploitées ; l’intrigue principale est plus convenue et moins accrocheuse, c’est dommage ; l’épilogue en forme de "comment finissent nos héros ?" est assez maladroite mais constitue par contre un synopsis idéal pour un potentiel futur film.
Un roman dit populaire (comme je déteste cette catégorisation !) ne doit pas forcément rogner sur la qualité littéraire, bien au contraire – sauf à prendre les gens pour des débiles. En ce sens, pour moi, Au revoir là-haut est un mauvais roman populaire. Et l’incursion de Pierre Lemaitre, écrivain de polars, dans le domaine de la littérature générale n’est pas des plus réussies.

Que de l'oubli
Avis posté le 2013-10-03
- Paris
- France
- New York
- Alice
- Mark
- Gabriel
- Ennuyant
- Raphael
- harper
- Kate O’Brien
- Emmanuelle Hartman
- Roxane Caron
- Géraldine
- Alex Perahu
- Lila Botul
Que de l'ennui...
"Que de l’oubli" est ma première déception de cette rentrée littéraire 2013. Pauline Guéna nous propose un roman choral dans lequel se mêlent les destinées de sept personnes qui sont plus ou moins liées les unes aux autres.
Comme d’habitude avec ce genre de livre, le lecteur est plutôt amusé au fur et à mesure de sa lecture à recomposer le puzzle des différentes vies et à voir les différentes connexions entre les individus. Hélas, l’ouvrage fait moins de 300 pages et l’auteur n’arrive pas à bien camper les sept personnages tout en faisant progresser correctement son récit sur un moment aussi court. Du coup, on a du mal à se passionner pour les protagonistes qui sont esquissés à grands coups de stéréotypes et pour l’histoire qui est développée de manière superficielle. Le cadre futuriste du roman (Paris a été submergée par une grande inondation et la topographie de la capitale s’en trouve modifiée) est une bonne idée mais qui n’est pas développée suffisamment pour être intéressante.
Dommage, cela aurait pu donner un bon roman si l’auteur s’était donnée les moyens de ses ambitions.
"Que de l’oubli" est ma première déception de cette rentrée littéraire 2013. Pauline Guéna nous propose un roman choral dans lequel se mêlent les destinées de sept personnes qui sont plus ou moins liées les unes aux autres.
Comme d’habitude avec ce genre de livre, le lecteur est plutôt amusé au fur et à mesure de sa lecture à recomposer le puzzle des différentes vies et à voir les différentes connexions entre les individus. Hélas, l’ouvrage fait moins de 300 pages et l’auteur n’arrive pas à bien camper les sept personnages tout en faisant progresser correctement son récit sur un moment aussi court. Du coup, on a du mal à se passionner pour les protagonistes qui sont esquissés à grands coups de stéréotypes et pour l’histoire qui est développée de manière superficielle. Le cadre futuriste du roman (Paris a été submergée par une grande inondation et la topographie de la capitale s’en trouve modifiée) est une bonne idée mais qui n’est pas développée suffisamment pour être intéressante.
Dommage, cela aurait pu donner un bon roman si l’auteur s’était donnée les moyens de ses ambitions.

Vertiges
Avis posté le 2013-08-21
- Emouvant
- Paris
- Emma
- Markus
- Alice
- louis
- Ingrid
- Esther
- Cécile
- Cantal
- Curtis
- Laetitia
- Villedieu
- Luc-sur-Mer
- Mont-Pertus
- Augustin
- Toto
- Elena Dobratchev
- Maria Esperanza
Vertiges - Lionel Duroy
"Vertiges" est le premier roman de Lionel Duroy que je lis et je ne suis franchement pas déçu du voyage ! Pourtant, a priori, ce livre ne m’était pas destiné ; le résumé présent sur la quatrième de couverture me faisait plutôt fuir en fait dans la mesure où il mélangeait tout ce qui me barbe dans la littérature française contemporaine actuelle : une écriture thérapeutique du moi dépourvue de souffle, hyper nombriliste et sans invention, qui se regarde souffrir et prend à témoin le lecteur - qui lui n’a rien demandé et préfèrerait plutôt aller boire une bonne bière dans le bar à côté de chez lui. Bon, je schématise un brin mais vous voyez le tableau hein.
Et bien, comme quoi, il faut vraiment se méfier de ses préjugés, car le livre est assez terrible en fin de compte. Déjà la narration est assez maline, toute en profondeur : ainsi, le narrateur Augustin écrit pour tenter de comprendre la rupture d’avec sa femme avec qui il a passé ces vingt dernières années ; le livre débute donc par le récit de leur rencontre, à l’époque où Augustin venait de se faire éconduire au bout de huit ans passés ensemble. Les deux souffrances se répondent et se font écho l’une à l’autre, faisant progresser le roman dans une construction assez intelligente. Ensuite, le narrateur essaie de comprendre ses deux grands échecs amoureux, notamment en remontant au couple formé par ses parents. Certes, la pensée est assez "psychologisante" ici, donc un peu réductrice ; néanmoins, Lionel Duroy à travers son narrateur essaie vraiment de dénouer ce qui se joue derrière la séparation et quels mécanismes sont à l’oeuvre. Il ne se contente pas de décrire la déchéance quoi et ce qu’il nous raconte est très passionnant – mais il faut garder à l’esprit que ce n’est qu’un point de vue sur la question. A travers cette histoire intime, Duroy nous dit quelque chose d’universel ; c’est clairement ce qui fait la force de ce roman et qui le distingue des productions littéraires qui creusent auteur du même thème.
Bon si quelqu’un peut me conseiller un autre roman de Lionel Duroy maintenant, je suis preneur ! J’ai très envie de fouiller davantage son univers.
"Vertiges" est le premier roman de Lionel Duroy que je lis et je ne suis franchement pas déçu du voyage ! Pourtant, a priori, ce livre ne m’était pas destiné ; le résumé présent sur la quatrième de couverture me faisait plutôt fuir en fait dans la mesure où il mélangeait tout ce qui me barbe dans la littérature française contemporaine actuelle : une écriture thérapeutique du moi dépourvue de souffle, hyper nombriliste et sans invention, qui se regarde souffrir et prend à témoin le lecteur - qui lui n’a rien demandé et préfèrerait plutôt aller boire une bonne bière dans le bar à côté de chez lui. Bon, je schématise un brin mais vous voyez le tableau hein.
Et bien, comme quoi, il faut vraiment se méfier de ses préjugés, car le livre est assez terrible en fin de compte. Déjà la narration est assez maline, toute en profondeur : ainsi, le narrateur Augustin écrit pour tenter de comprendre la rupture d’avec sa femme avec qui il a passé ces vingt dernières années ; le livre débute donc par le récit de leur rencontre, à l’époque où Augustin venait de se faire éconduire au bout de huit ans passés ensemble. Les deux souffrances se répondent et se font écho l’une à l’autre, faisant progresser le roman dans une construction assez intelligente. Ensuite, le narrateur essaie de comprendre ses deux grands échecs amoureux, notamment en remontant au couple formé par ses parents. Certes, la pensée est assez "psychologisante" ici, donc un peu réductrice ; néanmoins, Lionel Duroy à travers son narrateur essaie vraiment de dénouer ce qui se joue derrière la séparation et quels mécanismes sont à l’oeuvre. Il ne se contente pas de décrire la déchéance quoi et ce qu’il nous raconte est très passionnant – mais il faut garder à l’esprit que ce n’est qu’un point de vue sur la question. A travers cette histoire intime, Duroy nous dit quelque chose d’universel ; c’est clairement ce qui fait la force de ce roman et qui le distingue des productions littéraires qui creusent auteur du même thème.
Bon si quelqu’un peut me conseiller un autre roman de Lionel Duroy maintenant, je suis preneur ! J’ai très envie de fouiller davantage son univers.