Un cinéma d'après l'antique. Du culte de l'Antiquité au nationalisme dans la production muette italienne

Par : Natacha Aubert

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  • Nombre de pages331
  • PrésentationBroché
  • Poids0.66 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-2-296-09949-4
  • EAN9782296099494
  • Date de parution15/10/2009
  • CollectionLes Temps de l'image
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierMichèle Lagny

Résumé

Entre 1900 et 1930, le cinéma italien a produit plus de cent cinquante films mettant en scène l'Antiquité ou s'en inspirant, ce qui a fait logiquement de l'Italie - eu égard à sa propre histoire - le pays le plus engagé dans ce domaine. A la suite du succès des Cabiria, Derniers Jours de Pompéi et autres Quo Vadis ? qui ont marqué durablement l'histoire du cinéma mondial, cette production s'est multipliée et a porté fréquemment à l'écran des sujets empruntés aux mêmes sources, jusqu'à un épuisement apparent de ses thèmes d'inspiration et de son impact sur le public. Mais la vague du "péplum" des années cinquante et soixante se situera clairement dans la ligne de cette expérience fondatrice. Cependant, adapter l'Antiquité à l'écran obéit à des motivations qui ne sont pas seulement d'ordre artistique ou commercial. Dans une Italie alors fraîchement unifiée, mais bientôt affaiblie par sa participation à la Première Guerre mondiale, le recours à la Rome antique permettait une identification commune à un glorieux passé qu'il était tentant pour beaucoup d'invoquer. Ainsi le rappel d'événements comme les guerres puniques justifiera-t-il les visées de la Péninsule sur le nord de l'Afrique. La diffusion des films à l'étranger donnait du même coup au reste du monde l'image d'une Italie forte et conquérante. Les réactions qu'ils suscitaient étaient empreintes d'un nationalisme latent ou affirmé, qui à partir des années vingt trouvera dans le fascisme mussolinien sa voie et ses limites. A l'évidence, le recours à l'Antiquité reflète les préoccupations du présent. Nourrie de références et appuyée sur une filmographie de 157 titres, cette étude novatrice en fait, parmi d'autres mérites, une éclairante démonstration.
Entre 1900 et 1930, le cinéma italien a produit plus de cent cinquante films mettant en scène l'Antiquité ou s'en inspirant, ce qui a fait logiquement de l'Italie - eu égard à sa propre histoire - le pays le plus engagé dans ce domaine. A la suite du succès des Cabiria, Derniers Jours de Pompéi et autres Quo Vadis ? qui ont marqué durablement l'histoire du cinéma mondial, cette production s'est multipliée et a porté fréquemment à l'écran des sujets empruntés aux mêmes sources, jusqu'à un épuisement apparent de ses thèmes d'inspiration et de son impact sur le public. Mais la vague du "péplum" des années cinquante et soixante se situera clairement dans la ligne de cette expérience fondatrice. Cependant, adapter l'Antiquité à l'écran obéit à des motivations qui ne sont pas seulement d'ordre artistique ou commercial. Dans une Italie alors fraîchement unifiée, mais bientôt affaiblie par sa participation à la Première Guerre mondiale, le recours à la Rome antique permettait une identification commune à un glorieux passé qu'il était tentant pour beaucoup d'invoquer. Ainsi le rappel d'événements comme les guerres puniques justifiera-t-il les visées de la Péninsule sur le nord de l'Afrique. La diffusion des films à l'étranger donnait du même coup au reste du monde l'image d'une Italie forte et conquérante. Les réactions qu'ils suscitaient étaient empreintes d'un nationalisme latent ou affirmé, qui à partir des années vingt trouvera dans le fascisme mussolinien sa voie et ses limites. A l'évidence, le recours à l'Antiquité reflète les préoccupations du présent. Nourrie de références et appuyée sur une filmographie de 157 titres, cette étude novatrice en fait, parmi d'autres mérites, une éclairante démonstration.