Philosophie N° 74 Juin 2002 : Néokantismes et phénoménologies

Par : Collectif

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  • Nombre de pages95
  • PrésentationBroché
  • Poids0.12 kg
  • Dimensions13,5 cm × 22,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN2-7073-1795-0
  • EAN9782707317957
  • Date de parution06/06/2002
  • ÉditeurMinuit (Les Editions de)

Résumé

Appréhendés dans une perspective sommaire et rétrospective, les deux courants philosophiques majeurs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, néokantisme et phénoménologie, semblent non seulement étrangers l'un à l'autre, mais encore opposés. Qu'une forme de proximité s'installe et elle ne pourrait être que belliqueuse. Il suffirait de convoquer comme témoins les nombreuses réserves émises par Husserl au sujet de Kant dans les Recherches logiques de 1900, ou encore le débat, peu cordial, entre Cassirer et Heidegger, tenu à Davos en 1929 ; mais il faudrait aussi éviter d'instruire ce dossier à décharge et donc ne pas faire comparaître, par exemple, l'appendice au premier volume de Philosophie première, Kant et l'idée de la philosophie transcendantale, ou encore les références massives, constitutives, de Cassirer à Husserl ainsi que le rôle d'intermédiaire tenu par Natorp. Par-delà les caricatures, ces constellations, formées de systèmes pas toujours très bien définis, sont si proches que l'attribution d'une planète, voire d'une étoile, à l'une ou l'autre semble arbitraire. Evidement, on ne prétend pas ici régler ce problème. D'autant que si cela doit autoriser la ressaisie de leurs occurrences historiques, cerner les relations entre ces deux courants n'est pas possible à partir de leur caractérisation comme genre commun ou comme essence abstraite. Car la détermination historique des courants philosophiques n'est pensable que comme un universel concret, c'est-à-dire comme un ensemble de relations ou de fonctions qui forment autant de problèmes et dont les variables reçoivent cependant à chaque fois, comme autant d'éventuelles réponses, une détermination spécifique. Dans cette perspective, il faut circonscrire les textes et les constellations qui se forment ; c'est à un tel travail que ce numéro de Philosophie veut apporter sa contribution. Le texte de Natorp, présenté et traduit par Julien Servois, commenté par l'article de Massimo Ferrari constitue un témoignage essentiel dans le débat entre l'une des formes du néokantisme, celui de l'un des représentants l'école de Marbourg et Husserl. La présentation de la théorie du jugement chez Lask livrée par Marc de Launay permet de cerner deux autres débats. D'une part, la discussion entre un élève de Rickert, le plus solide représentant de l'autre grande école néo-kantienne (Bade) et là encore Husserl. D'autre part, l'une des deux grandes œuvres de celui dont l'importance ne fait que croître dans les études génétiques de la phénoménologie heideggerienne : la Théorie du jugement de Lask fut pour le jeune Heidegger l'un des éléments essentiels dans le déploiement sans cesse renouvelé de la question " Qu'est-ce que cela, le logique ? ". F. Capeillères.
Appréhendés dans une perspective sommaire et rétrospective, les deux courants philosophiques majeurs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, néokantisme et phénoménologie, semblent non seulement étrangers l'un à l'autre, mais encore opposés. Qu'une forme de proximité s'installe et elle ne pourrait être que belliqueuse. Il suffirait de convoquer comme témoins les nombreuses réserves émises par Husserl au sujet de Kant dans les Recherches logiques de 1900, ou encore le débat, peu cordial, entre Cassirer et Heidegger, tenu à Davos en 1929 ; mais il faudrait aussi éviter d'instruire ce dossier à décharge et donc ne pas faire comparaître, par exemple, l'appendice au premier volume de Philosophie première, Kant et l'idée de la philosophie transcendantale, ou encore les références massives, constitutives, de Cassirer à Husserl ainsi que le rôle d'intermédiaire tenu par Natorp. Par-delà les caricatures, ces constellations, formées de systèmes pas toujours très bien définis, sont si proches que l'attribution d'une planète, voire d'une étoile, à l'une ou l'autre semble arbitraire. Evidement, on ne prétend pas ici régler ce problème. D'autant que si cela doit autoriser la ressaisie de leurs occurrences historiques, cerner les relations entre ces deux courants n'est pas possible à partir de leur caractérisation comme genre commun ou comme essence abstraite. Car la détermination historique des courants philosophiques n'est pensable que comme un universel concret, c'est-à-dire comme un ensemble de relations ou de fonctions qui forment autant de problèmes et dont les variables reçoivent cependant à chaque fois, comme autant d'éventuelles réponses, une détermination spécifique. Dans cette perspective, il faut circonscrire les textes et les constellations qui se forment ; c'est à un tel travail que ce numéro de Philosophie veut apporter sa contribution. Le texte de Natorp, présenté et traduit par Julien Servois, commenté par l'article de Massimo Ferrari constitue un témoignage essentiel dans le débat entre l'une des formes du néokantisme, celui de l'un des représentants l'école de Marbourg et Husserl. La présentation de la théorie du jugement chez Lask livrée par Marc de Launay permet de cerner deux autres débats. D'une part, la discussion entre un élève de Rickert, le plus solide représentant de l'autre grande école néo-kantienne (Bade) et là encore Husserl. D'autre part, l'une des deux grandes œuvres de celui dont l'importance ne fait que croître dans les études génétiques de la phénoménologie heideggerienne : la Théorie du jugement de Lask fut pour le jeune Heidegger l'un des éléments essentiels dans le déploiement sans cesse renouvelé de la question " Qu'est-ce que cela, le logique ? ". F. Capeillères.
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