La vocation de la personne. L'histoire du concept de personne de sa naissance augustinienne à sa redécouverte phénoménologique

Par : Emmanuel Housset

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  • Nombre de pages514
  • PrésentationBroché
  • Poids0.68 kg
  • Dimensions15,0 cm × 22,0 cm × 3,0 cm
  • ISBN978-2-13-056269-6
  • EAN9782130562696
  • Date de parution24/10/2007
  • CollectionEpiméthée
  • ÉditeurPUF

Résumé

Aujourd'hui le sens de " la distinction ", fondatrice de l'humanité, entre chose et personne est devenu obscur : jamais le terme de personne n'a été autant utilisé, revendiqué, et jamais le mot n'a été aussi vide. Il y a donc une urgence à rendre au terme de personne la dignité d'un concept, ou au moins d'en faire le lieu d'une controverse, au-delà de tous les consensus anesthésiants. Contre un tel oubli de la personne, il s'agit de lier une méthode historique, qui donne à voir la généalogie du concept de personne, et une analyse philosophique, qui fait avancer la compréhension du sens d'être de la personne, en évitant le relativisme historiciste, qui demeure aveugle au concept, et une téléologie trop dure, qui fait du concept kantien et juridique de personne une mesure absolue.
Les recherches de la remarquable philologie allemande permettent de suivre l'évolution de prosôpon et de persona dans l'Antiquité pour montrer sur quel sol le concept de personne va naître. Avec saint Augustin, Boèce, Richard de Saint-Victor et saint Thomas d'Aquin, la latinité transmet et fait se rencontrer le grec et le biblique, pour accéder à un concept véritablement universel de personne, qui n'épuise pas pour autant le secret de chacun.
La philosophie médiévale en comprenant la personne comme capacité passive de recevoir, et donc d'aimer, en décrivant l'événement d'une personnalisation qui est un être hors de soi, donne à penser la dignité absolue de la personne à partir de sa dimension relationnelle et responsive. Cette percée du concept de personne permet de relativiser le concept moderne de personne, qui fonde la personnalité sur le pouvoir de dire " je " Contre l'identification si " évidente " de la personne à la conscience de soi, la phénoménologie comme méthode rend son titre de noblesse au concept relationnel de personne, sans tomber dans le piège d'une simple intersubjectivité.
Elle montre que le corps est le lieu d'une écoute du monde, qui fait de la personne comme totalité un témoin avant d'être un sujet. Elle dévoile le temps comme le lieu d'une vocation dans laquelle se déploie une identité d'exode et d'exil dans la compassion et la patience comme endurances de l'altérité : l'amour fait la personne.
Aujourd'hui le sens de " la distinction ", fondatrice de l'humanité, entre chose et personne est devenu obscur : jamais le terme de personne n'a été autant utilisé, revendiqué, et jamais le mot n'a été aussi vide. Il y a donc une urgence à rendre au terme de personne la dignité d'un concept, ou au moins d'en faire le lieu d'une controverse, au-delà de tous les consensus anesthésiants. Contre un tel oubli de la personne, il s'agit de lier une méthode historique, qui donne à voir la généalogie du concept de personne, et une analyse philosophique, qui fait avancer la compréhension du sens d'être de la personne, en évitant le relativisme historiciste, qui demeure aveugle au concept, et une téléologie trop dure, qui fait du concept kantien et juridique de personne une mesure absolue.
Les recherches de la remarquable philologie allemande permettent de suivre l'évolution de prosôpon et de persona dans l'Antiquité pour montrer sur quel sol le concept de personne va naître. Avec saint Augustin, Boèce, Richard de Saint-Victor et saint Thomas d'Aquin, la latinité transmet et fait se rencontrer le grec et le biblique, pour accéder à un concept véritablement universel de personne, qui n'épuise pas pour autant le secret de chacun.
La philosophie médiévale en comprenant la personne comme capacité passive de recevoir, et donc d'aimer, en décrivant l'événement d'une personnalisation qui est un être hors de soi, donne à penser la dignité absolue de la personne à partir de sa dimension relationnelle et responsive. Cette percée du concept de personne permet de relativiser le concept moderne de personne, qui fonde la personnalité sur le pouvoir de dire " je " Contre l'identification si " évidente " de la personne à la conscience de soi, la phénoménologie comme méthode rend son titre de noblesse au concept relationnel de personne, sans tomber dans le piège d'une simple intersubjectivité.
Elle montre que le corps est le lieu d'une écoute du monde, qui fait de la personne comme totalité un témoin avant d'être un sujet. Elle dévoile le temps comme le lieu d'une vocation dans laquelle se déploie une identité d'exode et d'exil dans la compassion et la patience comme endurances de l'altérité : l'amour fait la personne.