L'Hygiene Dans La Republique. La Sante Publique En France, Ou L'Utopie Contrariee, 1870-1918
Par : ,Formats :
- Paiement en ligne :
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 29 juillet et le 31 juilletCet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
- Retrait Click and Collect en magasin gratuit
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 29 juillet et le 31 juillet
- Réservation en ligne avec paiement en magasin :
- Indisponible pour réserver et payer en magasin
- Nombre de pages805
- PrésentationBroché
- Poids1.205 kg
- Dimensions15,5 cm × 23,6 cm × 4,2 cm
- ISBN2-213-59788-X
- EAN9782213597881
- Date de parution01/11/1996
- ÉditeurFayard
Résumé
" Je défends la France contre les épidémies avec mon porte-plume. " Pareil propos ne va pas sans écorner le mythe de l'Etat jacobin, ni sans mettre en lumière la différence de traitement réservé à l'école et à la santé, deux des valeurs cardinales de la République. Timide, voire hostile, le parlement n'aura jamais consenti qu'à des lois facultativement obligatoires. De crainte de s'aliéner les sympathies électorales, il ne s'extorque en 1902 notre grande charte sanitaire que pour en confier l'exécution à ceux-là même qui ont intérêt à ne pas agir, les maires. Cause malheureuse que celle de la santé publique : " un préfet aui n'ose pas, un maire qui ne veut pas, un hygiéniste qui ne peut pas. "
Aventure piquante au pays du grand Napoléon...
L'intrusion de l'expert menaçant de détraquer l'administration des notables, le gouvernement se borne à recueillir des renseignements et à donner des avis. Abandonnée à la discrétion des assemblées locales, l'hygiène pâtit également de la fâcheuse attitude du corps médical. Quant à l'opinion, elle paraît moins en proie à la peur qu'au doute et n'attend de la prétendue " révolution pastorienne " que des remèdes et des soins. France pastorisée ? Ce mot rend un son étrange au cours de la Grande guerre, immense épisode de la tuberculose.
La santé publique obéit en France à une logique discontinue procédant par une suite d'élans et de pannes, par à-coups exogènes. Logique que les Trente Glorieuses viendront accélérer sans rompre avec son caractère déséquilibré.
" Je défends la France contre les épidémies avec mon porte-plume. " Pareil propos ne va pas sans écorner le mythe de l'Etat jacobin, ni sans mettre en lumière la différence de traitement réservé à l'école et à la santé, deux des valeurs cardinales de la République. Timide, voire hostile, le parlement n'aura jamais consenti qu'à des lois facultativement obligatoires. De crainte de s'aliéner les sympathies électorales, il ne s'extorque en 1902 notre grande charte sanitaire que pour en confier l'exécution à ceux-là même qui ont intérêt à ne pas agir, les maires. Cause malheureuse que celle de la santé publique : " un préfet aui n'ose pas, un maire qui ne veut pas, un hygiéniste qui ne peut pas. "
Aventure piquante au pays du grand Napoléon...
L'intrusion de l'expert menaçant de détraquer l'administration des notables, le gouvernement se borne à recueillir des renseignements et à donner des avis. Abandonnée à la discrétion des assemblées locales, l'hygiène pâtit également de la fâcheuse attitude du corps médical. Quant à l'opinion, elle paraît moins en proie à la peur qu'au doute et n'attend de la prétendue " révolution pastorienne " que des remèdes et des soins. France pastorisée ? Ce mot rend un son étrange au cours de la Grande guerre, immense épisode de la tuberculose.
La santé publique obéit en France à une logique discontinue procédant par une suite d'élans et de pannes, par à-coups exogènes. Logique que les Trente Glorieuses viendront accélérer sans rompre avec son caractère déséquilibré.