L'écriture de l'excès. Fiction fantastique et poétique de la terreur

Par : Denis Mellier

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  • Nombre de pages480
  • PrésentationRelié
  • Poids0.74 kg
  • Dimensions15,0 cm × 22,0 cm × 2,4 cm
  • ISBN2-7453-0224-8
  • EAN9782745302243
  • Date de parution01/01/1999
  • CollectionLittérature générale comparée
  • ÉditeurHonoré Champion

Résumé

La théorie littéraire a voulu lire le fantastique comme essentiellement lié à l'ambiguïté du sens et à l'incertitude des formes, plaçant son enjeu dans une herméneutique de l'indétermination. Mais devant l'insistance des apparitions fantastiques - monstres, vampires ou spectres - à s'objectiver dans la fiction, à rendre toujours plus explicite leur présence, il convient de requalifier, désormais, à l'intérieur du champ fantastique, ce qui a toujours constitué, depuis son origine gothique, son autre modalité : une écriture de l'excès. Examinée depuis ses origines, dans les rapports du sublime, du gothique et du grotesque, jusqu'à sa systématisation dans l'écriture de Lovecraft, la poétique de la terreur rend visible dans l'excès spectaculaire des formes fantastiques, une scène spéculaire. Dans le jeu de l'hyperréalisme descriptif et de la rhétorique de l'indicible, l'écriture dramatise, dans l'effroi, ses limites. Dans le prisme hyperbolique de la terreur, le fantastique de l'excès offre aussi un redoublement de l'effet de -fiction : si le monstre, dans la fiction, s'objective, hors l'imaginaire, pour terrifier les personnages, comment lisons-nous sa fiction - toute fiction - pour que lui soit ainsi consenti un tel effet pathétique ?
La théorie littéraire a voulu lire le fantastique comme essentiellement lié à l'ambiguïté du sens et à l'incertitude des formes, plaçant son enjeu dans une herméneutique de l'indétermination. Mais devant l'insistance des apparitions fantastiques - monstres, vampires ou spectres - à s'objectiver dans la fiction, à rendre toujours plus explicite leur présence, il convient de requalifier, désormais, à l'intérieur du champ fantastique, ce qui a toujours constitué, depuis son origine gothique, son autre modalité : une écriture de l'excès. Examinée depuis ses origines, dans les rapports du sublime, du gothique et du grotesque, jusqu'à sa systématisation dans l'écriture de Lovecraft, la poétique de la terreur rend visible dans l'excès spectaculaire des formes fantastiques, une scène spéculaire. Dans le jeu de l'hyperréalisme descriptif et de la rhétorique de l'indicible, l'écriture dramatise, dans l'effroi, ses limites. Dans le prisme hyperbolique de la terreur, le fantastique de l'excès offre aussi un redoublement de l'effet de -fiction : si le monstre, dans la fiction, s'objective, hors l'imaginaire, pour terrifier les personnages, comment lisons-nous sa fiction - toute fiction - pour que lui soit ainsi consenti un tel effet pathétique ?