Esther Andersen

Pour celui (ou celle) qui rêve de plonger dans ses souvenirs de jeunesse, de retrouver l’état de béatitude que procurait le tout début des vacances d’été, deux grands mois sans contrainte, une ivresse de liberté, et partir loin, dans une maison de vacances ou chez les grands parents ou les oncles et tantes… Cet album est une invitation à la nostalgie, celle d’une époque que l’on sait révolue mais qui donne le sourire, qui évoque la furieuse envie d’aventure, les découvertes qui font grandir, les rencontres qui chamboulent pour la première fois, tout ce qui constitue l’esprit d’enfance, que Timothée de Fombelle, économe en mots, sait si bien restituer avec humour et poésie. Les aquarelles aux mille détails d’Irène Bonacina sont d’une finesse exquise, le format à l’italienne leur apporte le confort visuel qu’elles méritent, et donnent au lecteur la facilité de s’imaginer dans ce décor de rêve, les petites ruelles de village, les champs aux herbes folles, les chemins creux, à l’ombre des arbres, une belle campagne vierge pour une époque de joyeuse insouciance, que la mémoire garde précieusement.

Comme c'est beau ! Timothée de Fombelle est incroyablement bon lorsqu'il s'agit de suggérer de belles émotions en choisissant soigneusement ses mots : un vrai travail d'orfèvre ! C'est délicat, très juste et d'une douceur infinie. Et que dire des illustrations toutes aussi merveilleuses d'Irène Bonacina, elles aussi douces, justes, subtiles ! Les deux styles se complètent à la perfection pour nous emmener sur les traces d'un amour de vacances qui aura le don de nous rendre tous nostalgiques.

Esther Andersen un nom qui résonne comme une mélodie, un doux parfum de vacances, entre la maison de l'oncle Angelo et les premières balades loin de la maison. Premiers émois comme des souvenirs gravés à jamais dans le cœur d'un enfant. Cet album est une ode à la vie, sublime ! A lire et relire...