Les Routes de la voix. L'Antiquité grecque et le mystère de la voix

Par : Guy Lachenaud

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  • Nombre de pages240
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-251-91398-8
  • EAN9782251913988
  • Date de parution08/03/2021
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurLes Belles Lettres

Résumé

J'ai fait l'hypothèse que la rupture du lien entre voix et langage avait une valeur heuristique, à condition de transgresser les frontières que l'érudition établit trop souvent entre les savoirs véhiculés par les textes techniques, les analyses des philosophes qui vont bien au-delà d'une approche physiologique de la voix et de la parole, et les textes qui mettent en scène la parole. Après avoir présenté les mots qui désignent la voix, j'examine les définitions proposées par les Anciens et l'entrelacs des métaphores qui tentent d'éclairer ce mystère.
Les médecins et les philosophes explorent les relations transitionnelles entre le corps et la voix, mais aussi entre le dedans et le dehors. La voix est sans cesse contrecarrée par les déficiences physiques et intellectuelles, par les émotions et les circonstances de la vie sociale. C'est pourquoi l'aphonie, l'aphasie et le silence retiennent mon attention. En ce qui concerne les états de la voix, la confrontation avec les catégories modernes fait apparaître la richesse du vocabulaire des Grecs : force et faiblesse, tension de l'aigu et du grave, voix parlée et chantée, voix pathétique.
Si les Anciens gardent en ligne de mire le langage humain sous sa forme la plus achevée, la distinction entre l'animé et l'inanimé et la classification des vivants sont mises en question et contredites, comme plus tard chez les poètes, voire chez certains théoriciens et penseurs de la modernité. Les paradoxes du Cratyle, qui définissent l'orthonymie comme homophonie entre les choses et les mots, jettent le trouble, et le Lachès prône l'harmonie entre ce que nous disons et notre genre de vie.
La philosophie platonicienne et ses interprètes illustrent la complémentarité de la grammaire et de la musique, pour peu qu'il en soit fait bon usage. Les Lois identifient art choral et paideia. Le « dialogue intérieur de l'âme avec elle-même », dont nous parle le Phèdre, me conduit à étudier les deux discours, « immanent » et « proféré » et le repli de l'âme sur elle-même. Je propose au lecteur de suivre en ma compagnie un parcours herméneutique qui conduit d'Homère, Hésiode ou Platon à Proclus et aux Chrétiens, sans m'interdire de leur faire répondre en écho les voix des poètes ou des penseurs modernes.
J'ai fait l'hypothèse que la rupture du lien entre voix et langage avait une valeur heuristique, à condition de transgresser les frontières que l'érudition établit trop souvent entre les savoirs véhiculés par les textes techniques, les analyses des philosophes qui vont bien au-delà d'une approche physiologique de la voix et de la parole, et les textes qui mettent en scène la parole. Après avoir présenté les mots qui désignent la voix, j'examine les définitions proposées par les Anciens et l'entrelacs des métaphores qui tentent d'éclairer ce mystère.
Les médecins et les philosophes explorent les relations transitionnelles entre le corps et la voix, mais aussi entre le dedans et le dehors. La voix est sans cesse contrecarrée par les déficiences physiques et intellectuelles, par les émotions et les circonstances de la vie sociale. C'est pourquoi l'aphonie, l'aphasie et le silence retiennent mon attention. En ce qui concerne les états de la voix, la confrontation avec les catégories modernes fait apparaître la richesse du vocabulaire des Grecs : force et faiblesse, tension de l'aigu et du grave, voix parlée et chantée, voix pathétique.
Si les Anciens gardent en ligne de mire le langage humain sous sa forme la plus achevée, la distinction entre l'animé et l'inanimé et la classification des vivants sont mises en question et contredites, comme plus tard chez les poètes, voire chez certains théoriciens et penseurs de la modernité. Les paradoxes du Cratyle, qui définissent l'orthonymie comme homophonie entre les choses et les mots, jettent le trouble, et le Lachès prône l'harmonie entre ce que nous disons et notre genre de vie.
La philosophie platonicienne et ses interprètes illustrent la complémentarité de la grammaire et de la musique, pour peu qu'il en soit fait bon usage. Les Lois identifient art choral et paideia. Le « dialogue intérieur de l'âme avec elle-même », dont nous parle le Phèdre, me conduit à étudier les deux discours, « immanent » et « proféré » et le repli de l'âme sur elle-même. Je propose au lecteur de suivre en ma compagnie un parcours herméneutique qui conduit d'Homère, Hésiode ou Platon à Proclus et aux Chrétiens, sans m'interdire de leur faire répondre en écho les voix des poètes ou des penseurs modernes.
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