Dans chaque pays, dans chaque famille, il existe des recettes préparées uniquement lorsque les enfants sont malades. Sans parler de vertus médicinales, ces recettes réconfortent les patients et accompagnent leurs bons rétablissements. Ce livre compile des histoires et des recettes de petits remèdes de famille. Une cinquantaine de personnes se sont remémorées ce fil fragile entre goût et soin et a bien voulu répondre à quelques questions : quel était ce plat ou cette boisson ? Qui le préparait, et dans quelles circonstances ? Ce remède est-il un usage familial, régional, culturel ? Est-il encore à ce jour perpétué ? etc.
Les réponses aux questions ont dessiné une géographie flottante où se croisent souvent bouillons clairs, riz bouilli, agrumes et épices douces. Les recettes ne cherchent pas à briller. On pourrait les dire fades, mais elles sont, pour qui les reçoit, la première saveur du retour. Elles marquent une transition : le passage du corps souffrant à la vie ordinaire. D'autres plats, au contraire, sont pensés pour la lutte : redonner des forces, réparer des os abîmés, stimuler le système immunitaire ou raviver un peu de couleur sur les joues.
Ces recettes-là ne visent pas seulement à nourrir, mais à retaper, requinquer, relever. Un petit remède, c'est souvent un peu de sagesse ordinaire. On n'attend pas forcément qu'il guérisse, mais qu'il rassure. D'ailleurs, ce n'est pas tant le bouillon qui soigne que la main qui le verse. Il y a là un savoir-faire affectif, une façon de dire sans mots, une énergie bienfaisante. Ce sont des gestes de soin déguisés en cuisine, des manières d'habiter la maladie sans s'y attarder, de dire à l'autre : "Je suis là".
43 histoires, 43 recettes et autant de remèdes.
Dans chaque pays, dans chaque famille, il existe des recettes préparées uniquement lorsque les enfants sont malades. Sans parler de vertus médicinales, ces recettes réconfortent les patients et accompagnent leurs bons rétablissements. Ce livre compile des histoires et des recettes de petits remèdes de famille. Une cinquantaine de personnes se sont remémorées ce fil fragile entre goût et soin et a bien voulu répondre à quelques questions : quel était ce plat ou cette boisson ? Qui le préparait, et dans quelles circonstances ? Ce remède est-il un usage familial, régional, culturel ? Est-il encore à ce jour perpétué ? etc.
Les réponses aux questions ont dessiné une géographie flottante où se croisent souvent bouillons clairs, riz bouilli, agrumes et épices douces. Les recettes ne cherchent pas à briller. On pourrait les dire fades, mais elles sont, pour qui les reçoit, la première saveur du retour. Elles marquent une transition : le passage du corps souffrant à la vie ordinaire. D'autres plats, au contraire, sont pensés pour la lutte : redonner des forces, réparer des os abîmés, stimuler le système immunitaire ou raviver un peu de couleur sur les joues.
Ces recettes-là ne visent pas seulement à nourrir, mais à retaper, requinquer, relever. Un petit remède, c'est souvent un peu de sagesse ordinaire. On n'attend pas forcément qu'il guérisse, mais qu'il rassure. D'ailleurs, ce n'est pas tant le bouillon qui soigne que la main qui le verse. Il y a là un savoir-faire affectif, une façon de dire sans mots, une énergie bienfaisante. Ce sont des gestes de soin déguisés en cuisine, des manières d'habiter la maladie sans s'y attarder, de dire à l'autre : "Je suis là".
43 histoires, 43 recettes et autant de remèdes.