Problèmes politiques et sociaux N° 886 Mars 2003
Médias et violence. L'état du débat

Par : Monique Dagnaud

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  • Nombre de pages124
  • PrésentationBroché
  • Poids0.215 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 0,7 cm
  • ISBN3303332108862
  • EAN3303332108862
  • Date de parution25/06/2003
  • ÉditeurDocumentation Française (La)

Résumé

Par la représentation complaisante des débordements du comportement humain, par la profusion d'images violentes, les médias audiovisuels promouvraient une conception agressive, voire sauvage des relations entre individus. Ce reflet déformé de la réalité sociale produirait en retour des désordres psychologiques et sociaux importants, à l'origine de comportements violents, en particulier chez les jeunes. Le thème médias/violence a fait l'objet de nombreux travaux, de réflexions et de dénonciations. Enquêtes quantitatives ou études sociologiques de chercheurs principalement américains, britanniques ou canadiens, analyses de psychiatres ou de philosophes, mises en garde des élites politiques, législations et régulations, prises de position des professionnels des médias, jalonnent depuis les années 1920-1930 une histoire des médias marquée par l'inquiétude à l'égard des images violentes. Pièces à l'appui, ce dossier permet de mesurer certains effets constatés scientifiquement en même temps que les difficultés à établir des liens de causalité indiscutables entre images et comportements. Il fait apparaître clairement que l'impact de la violence médiatisée renvoie à un processus complexe, qui mêle facteurs psychologiques, sociaux et politiques. Le caractère excessif qui marque souvent le débat médias/violence n'est-il pas le signe d'un désarroi dépassant largement son objet et touchant à des évolutions plus profondes : emprise des médias sur l'homme moderne, mais également bouleversement des valeurs et des rôles, notamment au sein de la famille, montée de la délinquance et des risques de toute nature ? Les gouvernements se sont engagés nettement sur la voie de la régulation audiovisuelle. De la France aux Etats-Unis, en passant par la Grande-Bretagne et le Canada, les mesures prises pour contrer la violence dans les médias sont plus ou moins protectrices, mais toutes ont pour cible principale les jeunes spectateurs. Les bilans à tirer de ces politiques, notamment en matière de signalétique, sont assez diversifiés et, dans certains cas, encourageants.
Par la représentation complaisante des débordements du comportement humain, par la profusion d'images violentes, les médias audiovisuels promouvraient une conception agressive, voire sauvage des relations entre individus. Ce reflet déformé de la réalité sociale produirait en retour des désordres psychologiques et sociaux importants, à l'origine de comportements violents, en particulier chez les jeunes. Le thème médias/violence a fait l'objet de nombreux travaux, de réflexions et de dénonciations. Enquêtes quantitatives ou études sociologiques de chercheurs principalement américains, britanniques ou canadiens, analyses de psychiatres ou de philosophes, mises en garde des élites politiques, législations et régulations, prises de position des professionnels des médias, jalonnent depuis les années 1920-1930 une histoire des médias marquée par l'inquiétude à l'égard des images violentes. Pièces à l'appui, ce dossier permet de mesurer certains effets constatés scientifiquement en même temps que les difficultés à établir des liens de causalité indiscutables entre images et comportements. Il fait apparaître clairement que l'impact de la violence médiatisée renvoie à un processus complexe, qui mêle facteurs psychologiques, sociaux et politiques. Le caractère excessif qui marque souvent le débat médias/violence n'est-il pas le signe d'un désarroi dépassant largement son objet et touchant à des évolutions plus profondes : emprise des médias sur l'homme moderne, mais également bouleversement des valeurs et des rôles, notamment au sein de la famille, montée de la délinquance et des risques de toute nature ? Les gouvernements se sont engagés nettement sur la voie de la régulation audiovisuelle. De la France aux Etats-Unis, en passant par la Grande-Bretagne et le Canada, les mesures prises pour contrer la violence dans les médias sont plus ou moins protectrices, mais toutes ont pour cible principale les jeunes spectateurs. Les bilans à tirer de ces politiques, notamment en matière de signalétique, sont assez diversifiés et, dans certains cas, encourageants.