La Nouvelle Revue du Travail N° 9, automne 2016
Les espaces du travail

Par : Marie Benedetto-Meyer, Jérôme Cihuelo
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  • Nombre de pages250
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.425 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-9558379-1-7
  • EAN9782955837917
  • Date de parution01/04/2017
  • ÉditeurLa Nouvelle Revue du Travail

Résumé

L'espace de travail prend depuis le début des années 1990 une importance nouvelle au sein des entreprises et des administrations dont traite le Corpus de ce numéro. Il semble (re)devenir une composante stratégique des politiques de réorganisation et de réduction des coûts. Au-delà de cette actualité, l'espace s'apparente à un instrument durable utilisé par les directions d'entreprise pour structurer et contrôler le travail.
En effet, l'organisation du travail et l'organisation spatiale entretiennent des relations étroites depuis le début du xxe siècle. La perspective sociohistorique permet de nous éclairer sur l'évolution de la pensée managériale des bureaux et des relations tissées avec les conceptions organisationnelles du travail tertiaire. Dans le même temps, cette lecture sociohistorique permet de montrer combien les modes d'aménagement traduisent spatialement les principes d'organisation valorisés et leurs visées, parfois hésitantes ou paradoxales.
Les différentes contributions nous amènent à considérer l'espace de travail comme la scène où se jouent à la fois rapport salarial, rapports sociaux et relation de service. L'espace, en réunissant dans un même lieu des publics différents avec des enjeux spécifiques, conduit en effet à des situations de superposition ouvrant sur des "conflits serviciels" : il devient à la fois le lieu d'expression des tensions et un moyen de lutte pour la reconnaissance d'activités socialement déconsidérées.
De manière générale, l'espace restitue opposition permanente entre dépossession organisationnelle et réappropriation individuelle ou collective, Il constitue tour à tour (ou simultanément) un moyen de cadrage de l'activité de travail et un moyen d'action des travailleurs dans la réaffirmation de leur quête de reconnaissance et de leur capacité d'agir.
L'espace de travail prend depuis le début des années 1990 une importance nouvelle au sein des entreprises et des administrations dont traite le Corpus de ce numéro. Il semble (re)devenir une composante stratégique des politiques de réorganisation et de réduction des coûts. Au-delà de cette actualité, l'espace s'apparente à un instrument durable utilisé par les directions d'entreprise pour structurer et contrôler le travail.
En effet, l'organisation du travail et l'organisation spatiale entretiennent des relations étroites depuis le début du xxe siècle. La perspective sociohistorique permet de nous éclairer sur l'évolution de la pensée managériale des bureaux et des relations tissées avec les conceptions organisationnelles du travail tertiaire. Dans le même temps, cette lecture sociohistorique permet de montrer combien les modes d'aménagement traduisent spatialement les principes d'organisation valorisés et leurs visées, parfois hésitantes ou paradoxales.
Les différentes contributions nous amènent à considérer l'espace de travail comme la scène où se jouent à la fois rapport salarial, rapports sociaux et relation de service. L'espace, en réunissant dans un même lieu des publics différents avec des enjeux spécifiques, conduit en effet à des situations de superposition ouvrant sur des "conflits serviciels" : il devient à la fois le lieu d'expression des tensions et un moyen de lutte pour la reconnaissance d'activités socialement déconsidérées.
De manière générale, l'espace restitue opposition permanente entre dépossession organisationnelle et réappropriation individuelle ou collective, Il constitue tour à tour (ou simultanément) un moyen de cadrage de l'activité de travail et un moyen d'action des travailleurs dans la réaffirmation de leur quête de reconnaissance et de leur capacité d'agir.