L'Economie politique N° 94, mai 2022
Peut-on échapper au capitalisme de surveillance ?
Par : , , , Formats :
- Paiement en ligne :
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 5 juillet et le 8 juilletCet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
- Retrait Click and Collect en magasin gratuit
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 5 juillet et le 8 juillet
- Réservation en ligne avec paiement en magasin :
- Indisponible pour réserver et payer en magasin
- Nombre de pages112
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.176 kg
- Dimensions15,0 cm × 23,9 cm × 0,6 cm
- ISBN978-2-35240-305-0
- EAN9782352403050
- Date de parution09/06/2022
- ÉditeurAlternatives économiques
Résumé
Le 25 avril demier, Elon Musk a annoncé racheter Twitter pour 44 milliards de dollars. Le patron de SpaceX, qui possède un des comptes les plus suivis du réseau social, défend une conception radicale de la liberté d'expression. Aussi outrancier et compulsif dans ses tweets que l'ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, il proposait trois semaines après le déclenchement de la guerre en Ukraine de défier Vladimir Poutine "dans un combat d'homme à homme".
Dans les jours qui ont suivi le rachat, plusieurs personnalités de la gauche aux Etats-Unis ont perdu des milliers d'abonnés, tandis que des comptes conservateurs en gagnaient. Dévoiement du débat, fragmentation de l'espace public, enfermement dans des bulles de filtre, contrôle des cerveaux, boite noire des algorithmes, cet épisode condense nombre des enjeux du capitalisme de surveillance. De son côté, Mark Zuckerberg multiplie les annonces sur son projet de métavers, un univers virtuel en trois dimensions où nous aurions chacun un avatar.
Derrière la promesse d'une "nouvelle façon de tisser des liens, d'apprendre, de collaborer, de jouer", ce n'est rien moins que la tentation de créer un monde parallèle pourvu de ses propres règles et échappant aux Etats qui se profile. La puissance financière de ces géants est aujourd'hui telle qu'elle leur permet de se lancer dans les projets les plus fous. Face à cela, nous sommes démunis. Certes, ces technologies offrent des services inestimables.
Elles sont aussi conçues pour nous rendre accros. Les pouvoirs publics, eux, sont pris en étau entre la conscience d'une nécessaire régulation, la difficulté à saisir ce qui se joue techniquement et l'impuissance à se passer d'outils qui répondent à des difficultés organisationnelles. C. M.
Dans les jours qui ont suivi le rachat, plusieurs personnalités de la gauche aux Etats-Unis ont perdu des milliers d'abonnés, tandis que des comptes conservateurs en gagnaient. Dévoiement du débat, fragmentation de l'espace public, enfermement dans des bulles de filtre, contrôle des cerveaux, boite noire des algorithmes, cet épisode condense nombre des enjeux du capitalisme de surveillance. De son côté, Mark Zuckerberg multiplie les annonces sur son projet de métavers, un univers virtuel en trois dimensions où nous aurions chacun un avatar.
Derrière la promesse d'une "nouvelle façon de tisser des liens, d'apprendre, de collaborer, de jouer", ce n'est rien moins que la tentation de créer un monde parallèle pourvu de ses propres règles et échappant aux Etats qui se profile. La puissance financière de ces géants est aujourd'hui telle qu'elle leur permet de se lancer dans les projets les plus fous. Face à cela, nous sommes démunis. Certes, ces technologies offrent des services inestimables.
Elles sont aussi conçues pour nous rendre accros. Les pouvoirs publics, eux, sont pris en étau entre la conscience d'une nécessaire régulation, la difficulté à saisir ce qui se joue techniquement et l'impuissance à se passer d'outils qui répondent à des difficultés organisationnelles. C. M.
Le 25 avril demier, Elon Musk a annoncé racheter Twitter pour 44 milliards de dollars. Le patron de SpaceX, qui possède un des comptes les plus suivis du réseau social, défend une conception radicale de la liberté d'expression. Aussi outrancier et compulsif dans ses tweets que l'ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, il proposait trois semaines après le déclenchement de la guerre en Ukraine de défier Vladimir Poutine "dans un combat d'homme à homme".
Dans les jours qui ont suivi le rachat, plusieurs personnalités de la gauche aux Etats-Unis ont perdu des milliers d'abonnés, tandis que des comptes conservateurs en gagnaient. Dévoiement du débat, fragmentation de l'espace public, enfermement dans des bulles de filtre, contrôle des cerveaux, boite noire des algorithmes, cet épisode condense nombre des enjeux du capitalisme de surveillance. De son côté, Mark Zuckerberg multiplie les annonces sur son projet de métavers, un univers virtuel en trois dimensions où nous aurions chacun un avatar.
Derrière la promesse d'une "nouvelle façon de tisser des liens, d'apprendre, de collaborer, de jouer", ce n'est rien moins que la tentation de créer un monde parallèle pourvu de ses propres règles et échappant aux Etats qui se profile. La puissance financière de ces géants est aujourd'hui telle qu'elle leur permet de se lancer dans les projets les plus fous. Face à cela, nous sommes démunis. Certes, ces technologies offrent des services inestimables.
Elles sont aussi conçues pour nous rendre accros. Les pouvoirs publics, eux, sont pris en étau entre la conscience d'une nécessaire régulation, la difficulté à saisir ce qui se joue techniquement et l'impuissance à se passer d'outils qui répondent à des difficultés organisationnelles. C. M.
Dans les jours qui ont suivi le rachat, plusieurs personnalités de la gauche aux Etats-Unis ont perdu des milliers d'abonnés, tandis que des comptes conservateurs en gagnaient. Dévoiement du débat, fragmentation de l'espace public, enfermement dans des bulles de filtre, contrôle des cerveaux, boite noire des algorithmes, cet épisode condense nombre des enjeux du capitalisme de surveillance. De son côté, Mark Zuckerberg multiplie les annonces sur son projet de métavers, un univers virtuel en trois dimensions où nous aurions chacun un avatar.
Derrière la promesse d'une "nouvelle façon de tisser des liens, d'apprendre, de collaborer, de jouer", ce n'est rien moins que la tentation de créer un monde parallèle pourvu de ses propres règles et échappant aux Etats qui se profile. La puissance financière de ces géants est aujourd'hui telle qu'elle leur permet de se lancer dans les projets les plus fous. Face à cela, nous sommes démunis. Certes, ces technologies offrent des services inestimables.
Elles sont aussi conçues pour nous rendre accros. Les pouvoirs publics, eux, sont pris en étau entre la conscience d'une nécessaire régulation, la difficulté à saisir ce qui se joue techniquement et l'impuissance à se passer d'outils qui répondent à des difficultés organisationnelles. C. M.