L'Economie politique N°84, octobre 2019
Les migrations au-delà des fantasmes

Par : Sandra Moatti, Céline Mouzon
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  • Nombre de pages112
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.19 kg
  • Dimensions15,1 cm × 24,0 cm × 0,7 cm
  • ISBN978-2-35240-250-3
  • EAN9782352402503
  • Date de parution21/11/2019
  • ÉditeurAlternatives économiques

Résumé

L'actuel locataire de l'Elysée croit pouvoir détourner l'attention des questions économiques et sociales en proposant un débat sur l'immigration. Un de plus, aussi délétère que nauséabond. Les responsables politiques tentent de nous alarmer. "Il peut y avoir des abus d'utilisation de l'aide médicale d'Etat, par exemple pour financer des prothèses mammaires" ; la France "est en train de devenir le premier pays européen de demandes d'asile".
Il faut savoir raison garder : l'aide médicale d'Etat, destinée aux étrangers en situation irrégulière sous condition de ressources, ne représente, avec ses 935 millions d'euros prévus en 2020, que 0,45 % de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie. Quant à la demande d'asile en France, il faut au moins la ramener au nombre d'habitants. A ce compte, l'Hexagone redescend au onzième rang des pays européens.
Sur ces questions, les chercheuses et chercheurs ont des choses à nous dire. Leur travail nous permet de déconstruire les nombreux fantasmes attachés aux migrations. Il consiste à analyser les données, à recueillir les paroles, bref, à cerner et comprendre une réalité. Las, les dirigeants politiques ne les écoutent pas. En attendant, qui pourra un jour faire le compte des milliers d'heures passées par les migrants à tuer le temps, à attendre sur un trottoir, dans un foyer, un rendez-vous ? De l'ingéniosité qu'ils déploient pour trouver une case dans laquelle rentrer, quand les catégories administratives sont si loin de la réalité ? Qui fera un jour le compte de tout ce gâchis ? Céline Monzon.
L'actuel locataire de l'Elysée croit pouvoir détourner l'attention des questions économiques et sociales en proposant un débat sur l'immigration. Un de plus, aussi délétère que nauséabond. Les responsables politiques tentent de nous alarmer. "Il peut y avoir des abus d'utilisation de l'aide médicale d'Etat, par exemple pour financer des prothèses mammaires" ; la France "est en train de devenir le premier pays européen de demandes d'asile".
Il faut savoir raison garder : l'aide médicale d'Etat, destinée aux étrangers en situation irrégulière sous condition de ressources, ne représente, avec ses 935 millions d'euros prévus en 2020, que 0,45 % de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie. Quant à la demande d'asile en France, il faut au moins la ramener au nombre d'habitants. A ce compte, l'Hexagone redescend au onzième rang des pays européens.
Sur ces questions, les chercheuses et chercheurs ont des choses à nous dire. Leur travail nous permet de déconstruire les nombreux fantasmes attachés aux migrations. Il consiste à analyser les données, à recueillir les paroles, bref, à cerner et comprendre une réalité. Las, les dirigeants politiques ne les écoutent pas. En attendant, qui pourra un jour faire le compte des milliers d'heures passées par les migrants à tuer le temps, à attendre sur un trottoir, dans un foyer, un rendez-vous ? De l'ingéniosité qu'ils déploient pour trouver une case dans laquelle rentrer, quand les catégories administratives sont si loin de la réalité ? Qui fera un jour le compte de tout ce gâchis ? Céline Monzon.