Histoire & Sociétés N° 18-19, Juin 2006
Football, sport mondial et sociétés locales
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- Nombre de pages256
- Poids0.41 kg
- Dimensions15,0 cm × 24,0 cm × 1,2 cm
- ISBN2-35240-006-6
- EAN9782352400066
- Date de parution14/06/2006
- ÉditeurAlternatives économiques
Résumé
Né anglais au XIXe siècle, le football est aujourd'hui un sport mondial (C. Eisenberg) : en témoignent la passion planétaire que suscitent aujourd'hui les compétitions internationales, les mouvements de joueurs d'un pays ou d'un continent à l'autre, le choix des pays organisateurs de Coupes du Monde. Les progrès technologiques des médias (F Chisari) sont pour beaucoup dans une évolution qui plonge toutefois ses racines dans une dynamique ancienne.
Elle invite à relativiser le discours commun sur " les dérives du football " la "violence ritualisée" des supporters était observable dans l'Italie des années d'après guerre (F. Archambault) comme aujourd'hui à Rio (R. Valverde) ; les footballeurs " mercenaires ", objets et enjeux de quotas en Europe (R. Poli), étaient déjà éminemment mobiles au début du XXe siècle (M. Taylor). Le football est certes investi comme enjeu national et nationaliste.
Sa pratique est jugée bénéfique pour le fighting spirit des soldats durant la Première Guerre mondiale (T. Mason) ; en 1925, le club du de Buenos Aires est érigé en représentant de la fierté sportive argentine (J Frydenberg) ; en Ecosse, l'identité des migrants irlandais survit dans les tribunes du Celtic de Glasgow (J. Bradley). Si le football est susceptible de développer une langue et un espace communs de passions, d'échanges et d'affrontements, c'est aussi et peut-être surtout parce qu'il est inséré comme pratique sociale et phénomène de masse dans des sociétés locales.
Indissociable du destin industriel et ouvrier de villes comme Sochaux, Turin (P Dietschy et A. Mourat) ou Lens (M. Fontaine), intimement lié à l'histoire de la gauche laïque bretonne à Guingamp (F Prigent), le ballon rond constitue un marqueur identitaire durable que ne gomment aisément les évolutions économiques, parfois brutales. Seul un constant jeu d'échelles entre ces trois dimensions - mondiale, nationale, locale - est à même de rendre compte des processus complexes à l'œuvre dans le football depuis plus d'un siècle.
C'est à ce jeu que ce numéro exceptionnel invite ses lecteurs.
Elle invite à relativiser le discours commun sur " les dérives du football " la "violence ritualisée" des supporters était observable dans l'Italie des années d'après guerre (F. Archambault) comme aujourd'hui à Rio (R. Valverde) ; les footballeurs " mercenaires ", objets et enjeux de quotas en Europe (R. Poli), étaient déjà éminemment mobiles au début du XXe siècle (M. Taylor). Le football est certes investi comme enjeu national et nationaliste.
Sa pratique est jugée bénéfique pour le fighting spirit des soldats durant la Première Guerre mondiale (T. Mason) ; en 1925, le club du de Buenos Aires est érigé en représentant de la fierté sportive argentine (J Frydenberg) ; en Ecosse, l'identité des migrants irlandais survit dans les tribunes du Celtic de Glasgow (J. Bradley). Si le football est susceptible de développer une langue et un espace communs de passions, d'échanges et d'affrontements, c'est aussi et peut-être surtout parce qu'il est inséré comme pratique sociale et phénomène de masse dans des sociétés locales.
Indissociable du destin industriel et ouvrier de villes comme Sochaux, Turin (P Dietschy et A. Mourat) ou Lens (M. Fontaine), intimement lié à l'histoire de la gauche laïque bretonne à Guingamp (F Prigent), le ballon rond constitue un marqueur identitaire durable que ne gomment aisément les évolutions économiques, parfois brutales. Seul un constant jeu d'échelles entre ces trois dimensions - mondiale, nationale, locale - est à même de rendre compte des processus complexes à l'œuvre dans le football depuis plus d'un siècle.
C'est à ce jeu que ce numéro exceptionnel invite ses lecteurs.
Né anglais au XIXe siècle, le football est aujourd'hui un sport mondial (C. Eisenberg) : en témoignent la passion planétaire que suscitent aujourd'hui les compétitions internationales, les mouvements de joueurs d'un pays ou d'un continent à l'autre, le choix des pays organisateurs de Coupes du Monde. Les progrès technologiques des médias (F Chisari) sont pour beaucoup dans une évolution qui plonge toutefois ses racines dans une dynamique ancienne.
Elle invite à relativiser le discours commun sur " les dérives du football " la "violence ritualisée" des supporters était observable dans l'Italie des années d'après guerre (F. Archambault) comme aujourd'hui à Rio (R. Valverde) ; les footballeurs " mercenaires ", objets et enjeux de quotas en Europe (R. Poli), étaient déjà éminemment mobiles au début du XXe siècle (M. Taylor). Le football est certes investi comme enjeu national et nationaliste.
Sa pratique est jugée bénéfique pour le fighting spirit des soldats durant la Première Guerre mondiale (T. Mason) ; en 1925, le club du de Buenos Aires est érigé en représentant de la fierté sportive argentine (J Frydenberg) ; en Ecosse, l'identité des migrants irlandais survit dans les tribunes du Celtic de Glasgow (J. Bradley). Si le football est susceptible de développer une langue et un espace communs de passions, d'échanges et d'affrontements, c'est aussi et peut-être surtout parce qu'il est inséré comme pratique sociale et phénomène de masse dans des sociétés locales.
Indissociable du destin industriel et ouvrier de villes comme Sochaux, Turin (P Dietschy et A. Mourat) ou Lens (M. Fontaine), intimement lié à l'histoire de la gauche laïque bretonne à Guingamp (F Prigent), le ballon rond constitue un marqueur identitaire durable que ne gomment aisément les évolutions économiques, parfois brutales. Seul un constant jeu d'échelles entre ces trois dimensions - mondiale, nationale, locale - est à même de rendre compte des processus complexes à l'œuvre dans le football depuis plus d'un siècle.
C'est à ce jeu que ce numéro exceptionnel invite ses lecteurs.
Elle invite à relativiser le discours commun sur " les dérives du football " la "violence ritualisée" des supporters était observable dans l'Italie des années d'après guerre (F. Archambault) comme aujourd'hui à Rio (R. Valverde) ; les footballeurs " mercenaires ", objets et enjeux de quotas en Europe (R. Poli), étaient déjà éminemment mobiles au début du XXe siècle (M. Taylor). Le football est certes investi comme enjeu national et nationaliste.
Sa pratique est jugée bénéfique pour le fighting spirit des soldats durant la Première Guerre mondiale (T. Mason) ; en 1925, le club du de Buenos Aires est érigé en représentant de la fierté sportive argentine (J Frydenberg) ; en Ecosse, l'identité des migrants irlandais survit dans les tribunes du Celtic de Glasgow (J. Bradley). Si le football est susceptible de développer une langue et un espace communs de passions, d'échanges et d'affrontements, c'est aussi et peut-être surtout parce qu'il est inséré comme pratique sociale et phénomène de masse dans des sociétés locales.
Indissociable du destin industriel et ouvrier de villes comme Sochaux, Turin (P Dietschy et A. Mourat) ou Lens (M. Fontaine), intimement lié à l'histoire de la gauche laïque bretonne à Guingamp (F Prigent), le ballon rond constitue un marqueur identitaire durable que ne gomment aisément les évolutions économiques, parfois brutales. Seul un constant jeu d'échelles entre ces trois dimensions - mondiale, nationale, locale - est à même de rendre compte des processus complexes à l'œuvre dans le football depuis plus d'un siècle.
C'est à ce jeu que ce numéro exceptionnel invite ses lecteurs.