Bibliothèque de l'Ecole des Chartes N° 154, janvier-juin 1996
Clovis chez les historiens

Par : Olivier Guyotjeannin
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  • Nombre de pages321
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.49 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN5552600002540
  • EAN5552600002540
  • Date de parution01/01/1996
  • ÉditeurDroz

Résumé

Chef d'un peuple prédestiné, fondateur du royaume, prototype du roi Très-Chrétien guidé par la main divine pour écraser l'hérésie dans la pénombre documentaire, la figure de Clovis a pris sans peine des traits forcés qui, jusqu'à nos jours, apprennent plus sur les agents de leur élaboration et de leur diffusion que sur le personnage et son temps. A y regarder de plus prés, pourtant, les mythes étaient ambigus et la légende, difficile à manier.
S'il s'est trouvé sans peine des histoires aussi pleines de merveilleux que d'assurance — celles du roi de chanson de geste, du saint, ou encore celles du conquérant féroce, du lointain créateur d'une nation —, les silences et les compromis sont plus riches d'enseignement. Neuf historiens ont confronté leurs réflexions sur des champs d'étude variés — histoire du règne et histoire de l'histoire, histoire de la littérature et histoire des idées — pour démonter, par-delà le bilan des connaissances et le catalogue des inventions, les mécanismes d'une construction historiographique complexe qui, depuis le VIe siècle, dans une tension continue entre profane et sacré, politique et religion, culture et sauvagerie, a associé hagiographes francs et historiens de la France, auteurs de miroirs princiers et moines faussaires, érudits et polémistes.
Chef d'un peuple prédestiné, fondateur du royaume, prototype du roi Très-Chrétien guidé par la main divine pour écraser l'hérésie dans la pénombre documentaire, la figure de Clovis a pris sans peine des traits forcés qui, jusqu'à nos jours, apprennent plus sur les agents de leur élaboration et de leur diffusion que sur le personnage et son temps. A y regarder de plus prés, pourtant, les mythes étaient ambigus et la légende, difficile à manier.
S'il s'est trouvé sans peine des histoires aussi pleines de merveilleux que d'assurance — celles du roi de chanson de geste, du saint, ou encore celles du conquérant féroce, du lointain créateur d'une nation —, les silences et les compromis sont plus riches d'enseignement. Neuf historiens ont confronté leurs réflexions sur des champs d'étude variés — histoire du règne et histoire de l'histoire, histoire de la littérature et histoire des idées — pour démonter, par-delà le bilan des connaissances et le catalogue des inventions, les mécanismes d'une construction historiographique complexe qui, depuis le VIe siècle, dans une tension continue entre profane et sacré, politique et religion, culture et sauvagerie, a associé hagiographes francs et historiens de la France, auteurs de miroirs princiers et moines faussaires, érudits et polémistes.