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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 65
La muette
Note donnée le 2014-07-18
Une forme de vie
Avis posté le 2014-06-04
  • XXIe siècle
  • Amélie Nothomb
  • irak
Bien mais sans plus
Amélie Nothomb reçoit un jour une lettre d'un soldat américain basé en Irak. Il dit avoir lu tout d'elle. Étonnée et charmée d'avoir touché un homme, soldat et américain de surcroît, elle lui répond en l'encourageant à se dévoiler un peu plus. S'ensuivent une série de lettres dans lesquelles le soldat lui explique qu'il est devenu obèse depuis son arrivée en Irak, que c'est sa manière de lutter contre le stress et les atrocités de la guerre. Avec un groupe de ses amis, ils s'encouragent dans cette activité afin d'atteindre un niveau non encore égalé. Amélie lui suggère alors de faire de son corps une oeuvre d'art. Petit roman très vite lu. Amélie Nothomb se met en scène comme elle sait si bien le faire, peut-être est-elle narcissique ? Ce n'est pas un des meilleurs écrits de cet auteur. La découverte de la vérité quant à l'identité réelle du "soldat" m'a laissé froide. Amélie s'est faite berner et elle ne le prend pas mal, elle aurait pu essayer de se venger mais non, elle reste en empathie avec son correspondant qui lui inspire de la pitié.
Amélie Nothomb reçoit un jour une lettre d'un soldat américain basé en Irak. Il dit avoir lu tout d'elle. Étonnée et charmée d'avoir touché un homme, soldat et américain de surcroît, elle lui répond en l'encourageant à se dévoiler un peu plus. S'ensuivent une série de lettres dans lesquelles le soldat lui explique qu'il est devenu obèse depuis son arrivée en Irak, que c'est sa manière de lutter contre le stress et les atrocités de la guerre. Avec un groupe de ses amis, ils s'encouragent dans cette activité afin d'atteindre un niveau non encore égalé. Amélie lui suggère alors de faire de son corps une oeuvre d'art. Petit roman très vite lu. Amélie Nothomb se met en scène comme elle sait si bien le faire, peut-être est-elle narcissique ? Ce n'est pas un des meilleurs écrits de cet auteur. La découverte de la vérité quant à l'identité réelle du "soldat" m'a laissé froide. Amélie s'est faite berner et elle ne le prend pas mal, elle aurait pu essayer de se venger mais non, elle reste en empathie avec son correspondant qui lui inspire de la pitié.
La dernière bagnarde
Avis posté le 2014-06-04
  • XIXe siècle
  • bagne
  • Guyane
  • Marie Bartête
Histoire intéressante traitée trop superficiellement
En 1888, Marie Bartête est condamnée et déportée en Guyane. Avec de nombreuses autres femmes, elle embarque sur le navire. Les conditions de survie sont rudes. L'hygiène n'est pas au rendez-vous et beaucoup périssent durant la traversée. Au bagne, les femmes sont parquées et tenues à distance des hommes jusqu'à ce que le gouvernement décide de "marier" les hommes avec ces femmes. Marie sera la bagnarde qui aura vécu le plus longtemps dans ces conditions horribles. Je n'ai pas trouvé ce roman bien écrit. Le thème est intéressant mais pour moi l'auteur n'est pas allée assez loin et je ne suis pas parvenue à m'attacher à l'héroïne. A noter toutefois que Marie Bartête a vraiment existé et que même libérée, elle n'a jamais pu rentrer en France, faute de moyens financiers.
En 1888, Marie Bartête est condamnée et déportée en Guyane. Avec de nombreuses autres femmes, elle embarque sur le navire. Les conditions de survie sont rudes. L'hygiène n'est pas au rendez-vous et beaucoup périssent durant la traversée. Au bagne, les femmes sont parquées et tenues à distance des hommes jusqu'à ce que le gouvernement décide de "marier" les hommes avec ces femmes. Marie sera la bagnarde qui aura vécu le plus longtemps dans ces conditions horribles. Je n'ai pas trouvé ce roman bien écrit. Le thème est intéressant mais pour moi l'auteur n'est pas allée assez loin et je ne suis pas parvenue à m'attacher à l'héroïne. A noter toutefois que Marie Bartête a vraiment existé et que même libérée, elle n'a jamais pu rentrer en France, faute de moyens financiers.
Yellow birds
Avis posté le 2014-06-04
  • Triste
  • XXIe siècle
  • guerre
  • amitié
  • Bouleversant
  • irak
  • retour à la vie
  • John Bartle
Poignant et poétique
John Bartle s'est engagé dans l'armée américaine. Après ses classes, il est envoyé en Irak. Son sergent lui confie une jeune recrue, Murph, qui n'a que 17 ans. Bart, d'une nature plutôt solitaire, n'apprécie pas de devenir un chaperon. Toutefois, formé pour obéir, il devient un guide et un référent pour le jeune homme Les deux compagnons deviennent rapidement inséparables. La veille de leur départ pour le moyen orient, lors d'une soirée d'adieu aux familles, il rencontre la mère de Murph qui lui fait promettre de lui ramener son fils en un seul morceau. Bartle se trouve contraint de promettre mais le regrette très vite. Comment protéger son camarade dans un environnement qu'il ne maîtrise absolument pas ? Très vite, on comprend que Bartle n'a pas su tenir sa promesse, son protégé n'est pas revenu de la guerre et lui-même est de retour, couvert d'honneur mais honteux de n'avoir pas sauvé son ami. J'ai été émue par cette histoire en partie autobiographique. Kevin Powers s'est, comme son personnage principal, engagé dans l'armée à 17 ans.Ensuite, on ne sait ce qui relève de l'autobiographie de ce qui relève du roman mais il s'agit d'un récit extrêmement réaliste. Le sort de ses soldats jeunes et naïfs est très touchant, ils sont forcés de découvrir la vie à travers tout ce qu'il y a de plus laid dans notre monde actuel. La structure du livre est particulière et intéressante, nous forçant à des allers-retours entre le passé et le présent, toutefois, il est impossible de s'y perdre puisque les scènes du passé se passent en Irak et celles du présent aux Etats Unis. Le style est poétique, l'auteur arrive à nous décrire toutes les horreurs de guerre, les corps meurtris et mutilés, la peur, le traumatisme, le deuil à travers des métaphores étonnantes et originales. Les personnages sont complexes et attachants, pas de bons et de mauvais dans cette histoire où les personnages sont ballotés par la vie et doivent subir les conséquences de leurs choix.
John Bartle s'est engagé dans l'armée américaine. Après ses classes, il est envoyé en Irak. Son sergent lui confie une jeune recrue, Murph, qui n'a que 17 ans. Bart, d'une nature plutôt solitaire, n'apprécie pas de devenir un chaperon. Toutefois, formé pour obéir, il devient un guide et un référent pour le jeune homme Les deux compagnons deviennent rapidement inséparables. La veille de leur départ pour le moyen orient, lors d'une soirée d'adieu aux familles, il rencontre la mère de Murph qui lui fait promettre de lui ramener son fils en un seul morceau. Bartle se trouve contraint de promettre mais le regrette très vite. Comment protéger son camarade dans un environnement qu'il ne maîtrise absolument pas ? Très vite, on comprend que Bartle n'a pas su tenir sa promesse, son protégé n'est pas revenu de la guerre et lui-même est de retour, couvert d'honneur mais honteux de n'avoir pas sauvé son ami. J'ai été émue par cette histoire en partie autobiographique. Kevin Powers s'est, comme son personnage principal, engagé dans l'armée à 17 ans.Ensuite, on ne sait ce qui relève de l'autobiographie de ce qui relève du roman mais il s'agit d'un récit extrêmement réaliste. Le sort de ses soldats jeunes et naïfs est très touchant, ils sont forcés de découvrir la vie à travers tout ce qu'il y a de plus laid dans notre monde actuel. La structure du livre est particulière et intéressante, nous forçant à des allers-retours entre le passé et le présent, toutefois, il est impossible de s'y perdre puisque les scènes du passé se passent en Irak et celles du présent aux Etats Unis. Le style est poétique, l'auteur arrive à nous décrire toutes les horreurs de guerre, les corps meurtris et mutilés, la peur, le traumatisme, le deuil à travers des métaphores étonnantes et originales. Les personnages sont complexes et attachants, pas de bons et de mauvais dans cette histoire où les personnages sont ballotés par la vie et doivent subir les conséquences de leurs choix.
Voir du pays
Avis posté le 2014-06-04
  • XXIe siècle
  • guerre
  • peur
  • Aurore
  • Révoltant
  • Chypre
Thème intéressant - Ecriture maladroite
Deux femmes, Aurore et Marine, sont amies depuis le lycée. Engagées toutes deux dans l'armée Française afin de "voir du pays", elles découvrent la guerre et ses horreurs en Afghanistan. Avant de rentrer définitivement chez elles, elles doivent passer trois jours à Chypre, dans un hôtel de luxe qui doit leur servir de sas de décompression. Là, on oblige les soldats, lors de séance de thérapie de groupe, à se remémorer les moments les plus douloureux des mois qui passés. Les souvenirs refluent. Aurore finira par comprendre pourquoi son amie est si distante avec elle depuis quelques temps. Avis personnel C'est une histoire d'amitié entre filles, une histoire sur la place de la femme dans ce monde exclusivement réservé aux hommes qu'est l'armée. Le patriotisme est peu présent dans ce livre. Les soldats français ne se battent pas pour leur pays mais pour "sauver" un autre pays. Quand on lit ce livre en parallèle de Yellow birds, on peut se rendre compte des différences qui existent entre l'armée française et l'armée américaine. Les Français partent à la guerre pour "voir du pays" alors que les américains partent pour venger leur pays. Les soldats Français décrits dans le roman de Delphine Coulon paraissent moins jeunes que ceux décrits par Kevin Powers, moins naïfs. Et pourtant, la découverte de ce qu'est vraiment la guerre est un choc pour tous. Le désespoir, le suicide, le traumatisme est présent partout. Pour les soldats des deux nations, le retour au pays est une épreuve. Comment retrouver sa vie d'avant après avoir vécu tout ça. Aux Etats-Unis, ils sont accueillis en héros ce qui leur met une pression supplémentaire sur les épaules puisqu'ils peuvent penser que s'ils ne sont pas morts, c'est qu'ils ont été bien lâches. En France, ils sont accueillis avec le soupçon, comme s'ils étaient devenus des êtres anormaux. Dans les deux cas, la réinsertion est difficile, les soldats ne sortent pas indemnes de ces épreuves.
Deux femmes, Aurore et Marine, sont amies depuis le lycée. Engagées toutes deux dans l'armée Française afin de "voir du pays", elles découvrent la guerre et ses horreurs en Afghanistan. Avant de rentrer définitivement chez elles, elles doivent passer trois jours à Chypre, dans un hôtel de luxe qui doit leur servir de sas de décompression. Là, on oblige les soldats, lors de séance de thérapie de groupe, à se remémorer les moments les plus douloureux des mois qui passés. Les souvenirs refluent. Aurore finira par comprendre pourquoi son amie est si distante avec elle depuis quelques temps. Avis personnel C'est une histoire d'amitié entre filles, une histoire sur la place de la femme dans ce monde exclusivement réservé aux hommes qu'est l'armée. Le patriotisme est peu présent dans ce livre. Les soldats français ne se battent pas pour leur pays mais pour "sauver" un autre pays. Quand on lit ce livre en parallèle de Yellow birds, on peut se rendre compte des différences qui existent entre l'armée française et l'armée américaine. Les Français partent à la guerre pour "voir du pays" alors que les américains partent pour venger leur pays. Les soldats Français décrits dans le roman de Delphine Coulon paraissent moins jeunes que ceux décrits par Kevin Powers, moins naïfs. Et pourtant, la découverte de ce qu'est vraiment la guerre est un choc pour tous. Le désespoir, le suicide, le traumatisme est présent partout. Pour les soldats des deux nations, le retour au pays est une épreuve. Comment retrouver sa vie d'avant après avoir vécu tout ça. Aux Etats-Unis, ils sont accueillis en héros ce qui leur met une pression supplémentaire sur les épaules puisqu'ils peuvent penser que s'ils ne sont pas morts, c'est qu'ils ont été bien lâches. En France, ils sont accueillis avec le soupçon, comme s'ils étaient devenus des êtres anormaux. Dans les deux cas, la réinsertion est difficile, les soldats ne sortent pas indemnes de ces épreuves.
Living
Avis posté le 2014-06-04
  • Drôle
  • Inattendu
  • Ironique
  • XXIe siècle
  • mort
  • apprentissage
  • Argentine
  • art
  • Nito
  • Juan Peron
Un destin hors du commun
Dès le départ, il était écrit que Nito n’aurait pas une vie comme les autres. D’abord, il nait le jour de la mort de Peron. Ensuite, après le décès de son père, il grandit entre sa mère et Beto, le petit ami de celle-ci. A l’école, sa situation familiale inspire la pitié. Mais il est intelligent et très jeune, il se rend compte qu’il a un pouvoir sur les gens, un pouvoir de persuasion, de manipulation. Sur sa maîtresse d’école d’abord, puis sur sa mère, il s’exerce. A l’adolescence, il cherche à découvrir ce qui est arrivé à son père et va imaginer diverses morts possibles avant de finalement apprendre la vérité. Au fil des années, il va affiner ce don de persuasion et cet intérêt pour la Mort jusqu’à en faire son métier. A travers la vie de Nito, l’auteur nous donne à voir la naissance d’un courant artistique et philosophique autour du sort que l’on réserve aux Morts dans notre société moderne et propose une alternative pour le moins étonnante et choquante. Voici un beau pavé de 500 pages qui nous fait regretter de ne pas lire plus de littérature étrangère. A lire, jusqu’à la dernière ligne.
Dès le départ, il était écrit que Nito n’aurait pas une vie comme les autres. D’abord, il nait le jour de la mort de Peron. Ensuite, après le décès de son père, il grandit entre sa mère et Beto, le petit ami de celle-ci. A l’école, sa situation familiale inspire la pitié. Mais il est intelligent et très jeune, il se rend compte qu’il a un pouvoir sur les gens, un pouvoir de persuasion, de manipulation. Sur sa maîtresse d’école d’abord, puis sur sa mère, il s’exerce. A l’adolescence, il cherche à découvrir ce qui est arrivé à son père et va imaginer diverses morts possibles avant de finalement apprendre la vérité. Au fil des années, il va affiner ce don de persuasion et cet intérêt pour la Mort jusqu’à en faire son métier. A travers la vie de Nito, l’auteur nous donne à voir la naissance d’un courant artistique et philosophique autour du sort que l’on réserve aux Morts dans notre société moderne et propose une alternative pour le moins étonnante et choquante. Voici un beau pavé de 500 pages qui nous fait regretter de ne pas lire plus de littérature étrangère. A lire, jusqu’à la dernière ligne.
L'inquisiteur
Avis posté le 2012-12-31
  • Passionnant
  • Terrifiant
  • XXIe siècle
  • New York
  • thriller
  • Geiger
Personnage principal excellent
Geiger est un tortionnaire, c'est son métier et c'est l'un des meilleurs sur le marché. Agé d'une trentaine d'années, il est arrivé à New York vers l'âge de 18 ans sans aucun souvenir de son enfance. Son truc, c'est la recherche de la vérité. En association avec Harry, son seul ami mais avec lequel il garde des relations distantes, il remplit ses contrats et gagne beaucoup d'argent. Régulièrement, il voit un psy depuis qu'il fait certains cauchemars mais sans connaitre son passé et sans rien raconter de sa vie présente, le travail du médecin s'avère difficile, Un jour, son commanditaire lui "livre" de façon imprévue non un adulte comme il en a l'habitude mais un enfant. Immédiatement, Geiger réagit et refuse d'honorer son contrat. Le client le menace de se tourner vers son concurrent le plus doué, Dalton, connu pour être particulièrement cruel pendant ses interrogatoires. Geiger, après un court instant de réflexion, accepte les nouvelles modalités du contrat et se prépare à torturer le jeune garçon de douze ans. J'ai adoré !! Le personnage principal, Geiger, est particulièrement attachant, plein de mystère et de profondeur. Et même à la fin du livre, il reste sombre et silencieux. Ce roman se lit rapidement, du moins je ne l'ai pas lâché jusqu'à ce qu'il soit terminé. Il n'y a pas d'intrigue amoureuse, pour une fois et je trouve que cela ne gâche rien, au contraire. Le fait que j'ai lu un exemplaire des épreuves non corrigées ne m'a pas dérangé du tout. Aucune faute n'est à noter. Mon exemplaire a aussi une quatrième de couverture blanche ce qui a augmenté le mystère de l'intrigue. C'est un livre que je vais faire circuler autour de moi !
Geiger est un tortionnaire, c'est son métier et c'est l'un des meilleurs sur le marché. Agé d'une trentaine d'années, il est arrivé à New York vers l'âge de 18 ans sans aucun souvenir de son enfance. Son truc, c'est la recherche de la vérité. En association avec Harry, son seul ami mais avec lequel il garde des relations distantes, il remplit ses contrats et gagne beaucoup d'argent. Régulièrement, il voit un psy depuis qu'il fait certains cauchemars mais sans connaitre son passé et sans rien raconter de sa vie présente, le travail du médecin s'avère difficile, Un jour, son commanditaire lui "livre" de façon imprévue non un adulte comme il en a l'habitude mais un enfant. Immédiatement, Geiger réagit et refuse d'honorer son contrat. Le client le menace de se tourner vers son concurrent le plus doué, Dalton, connu pour être particulièrement cruel pendant ses interrogatoires. Geiger, après un court instant de réflexion, accepte les nouvelles modalités du contrat et se prépare à torturer le jeune garçon de douze ans. J'ai adoré !! Le personnage principal, Geiger, est particulièrement attachant, plein de mystère et de profondeur. Et même à la fin du livre, il reste sombre et silencieux. Ce roman se lit rapidement, du moins je ne l'ai pas lâché jusqu'à ce qu'il soit terminé. Il n'y a pas d'intrigue amoureuse, pour une fois et je trouve que cela ne gâche rien, au contraire. Le fait que j'ai lu un exemplaire des épreuves non corrigées ne m'a pas dérangé du tout. Aucune faute n'est à noter. Mon exemplaire a aussi une quatrième de couverture blanche ce qui a augmenté le mystère de l'intrigue. C'est un livre que je vais faire circuler autour de moi !