Une mairie dans la France coloniale. Koné, Nouvelle-Calédonie
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- Nombre de pages391
- PrésentationBroché
- Poids0.45 kg
- Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 2,6 cm
- ISBN978-2-8111-0411-5
- EAN9782811104115
- Date de parution01/10/2010
- CollectionRecherches internationales
- ÉditeurKarthala
- PostfacierFrederick Cooper
Résumé
En 1946, l'extension de la citoyenneté française aux " sujets indigènes " a profondément bouleversé ce qu'on appelait alors la " France coloniale ". En Nouvelle-Calédonie, un nouveau parti a dès lors occupé le devant de la scène politique des années 1950 à 1970 : l'Union calédonienne. Celle-ci réunissait, selon le vocabulaire de l'époque, " autochtones " et " Européens ". Cette séquence historique apparaît à bien des égards énigmatique. Comment en effet comprendre le triomphe politique d'un parti dont la devise officielle, " deux couleurs, un seul peuple ", était apparemment aveugle aux inégalités héritées de l'époque coloniale, moins de dix ans après la fin du régime de l'indigénat ? L'auteur tente de répondre à cette question à partir d'une enquête ethnographique et micro-historique approfondie dans la commune de Koné (Nord-Ouest). Se consacrant à l'étude des acteurs locaux, des conflits et des enjeux municipaux, il décrypte l'Union calédonienne " au ras du sol ". C'est en jouant subtilement de toutes les nuances et ambiguïtés d'un tissu social façonné à la croisée de la civilisation kanak et de la colonisation que l'Union calédonienne est parvenue, à Koné, à nouer une alliance inédite entre ouvriers blancs, tribus kanak et autres outsiders coloniaux. Cet essai de micro-histoire représente une contribution majeure à une compréhension renouvelée de l'économie politique et morale des "situations coloniales ". Il enrichit ainsi le débat qui fait actuellement rage à propos des études postcoloniales. Et il sort de l'oubli une page cruciale de l'histoire du Pacifique Sud.
En 1946, l'extension de la citoyenneté française aux " sujets indigènes " a profondément bouleversé ce qu'on appelait alors la " France coloniale ". En Nouvelle-Calédonie, un nouveau parti a dès lors occupé le devant de la scène politique des années 1950 à 1970 : l'Union calédonienne. Celle-ci réunissait, selon le vocabulaire de l'époque, " autochtones " et " Européens ". Cette séquence historique apparaît à bien des égards énigmatique. Comment en effet comprendre le triomphe politique d'un parti dont la devise officielle, " deux couleurs, un seul peuple ", était apparemment aveugle aux inégalités héritées de l'époque coloniale, moins de dix ans après la fin du régime de l'indigénat ? L'auteur tente de répondre à cette question à partir d'une enquête ethnographique et micro-historique approfondie dans la commune de Koné (Nord-Ouest). Se consacrant à l'étude des acteurs locaux, des conflits et des enjeux municipaux, il décrypte l'Union calédonienne " au ras du sol ". C'est en jouant subtilement de toutes les nuances et ambiguïtés d'un tissu social façonné à la croisée de la civilisation kanak et de la colonisation que l'Union calédonienne est parvenue, à Koné, à nouer une alliance inédite entre ouvriers blancs, tribus kanak et autres outsiders coloniaux. Cet essai de micro-histoire représente une contribution majeure à une compréhension renouvelée de l'économie politique et morale des "situations coloniales ". Il enrichit ainsi le débat qui fait actuellement rage à propos des études postcoloniales. Et il sort de l'oubli une page cruciale de l'histoire du Pacifique Sud.