Un adieu aux armes. Destins d'objets en situation de post-guerre

Par : Patrick Harismendy, Erwan Le Gall
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  • Nombre de pages212
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.34 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 1,6 cm
  • ISBN978-2-7535-7565-3
  • EAN9782753575653
  • Date de parution07/02/2019
  • CollectionHistoire
  • ÉditeurPU Rennes

Résumé

Les artefacts de guerre peuvent être définis comme des résidus de conflits armés aux matérialités fort diverses. Il y a bien évidemment les reliques, objets de fouilles plus ou moins légales ou trophées que l'on dispose sur et autour des monuments aux morts. Mais l'artefact sert aussi à combler le vide, vide de la destruction rempli par des fragments de ruines réemployés pour reconstruire du neuf, mais aussi vide du ou des membres perdus, remplacés par des prothèses.
L'artefact peut enfin disposer d'une matérialité diffuse, comme dans le cas d'une proposition artistique qui, s'incarnant dans une réalité physique, matérialise avant tout un discours sur le sens de la guerre et traduit son omniprésence dans les sociétés du XXe siècle. Les vêtements de travail disent d'ailleurs bien cette persistance, aujourd'hui oubliée tant le périmètre de la sphère militaire est, en France au moins, singulièrement rogné sur l'autel de la professionnalisation des armées d'une part, de constantes coupes budgétaires d'une autre.
C'est sans doute ce qui explique que l'artefact puisse être le support d'un discours touristique, pour ne pas dire commercial, déversé sur la trame de fond d'une mémoire historique bien sélective. Avec le soutien de l'université Rennes 2
Les artefacts de guerre peuvent être définis comme des résidus de conflits armés aux matérialités fort diverses. Il y a bien évidemment les reliques, objets de fouilles plus ou moins légales ou trophées que l'on dispose sur et autour des monuments aux morts. Mais l'artefact sert aussi à combler le vide, vide de la destruction rempli par des fragments de ruines réemployés pour reconstruire du neuf, mais aussi vide du ou des membres perdus, remplacés par des prothèses.
L'artefact peut enfin disposer d'une matérialité diffuse, comme dans le cas d'une proposition artistique qui, s'incarnant dans une réalité physique, matérialise avant tout un discours sur le sens de la guerre et traduit son omniprésence dans les sociétés du XXe siècle. Les vêtements de travail disent d'ailleurs bien cette persistance, aujourd'hui oubliée tant le périmètre de la sphère militaire est, en France au moins, singulièrement rogné sur l'autel de la professionnalisation des armées d'une part, de constantes coupes budgétaires d'une autre.
C'est sans doute ce qui explique que l'artefact puisse être le support d'un discours touristique, pour ne pas dire commercial, déversé sur la trame de fond d'une mémoire historique bien sélective. Avec le soutien de l'université Rennes 2