Soigner la surdité et faire taire les Sourds. Essai sur la médicalisation du Sourd et de sa parole

Par : André Meynard

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 8 juillet et le 9 juillet
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages326
  • PrésentationBroché
  • Poids0.435 kg
  • Dimensions14,0 cm × 22,0 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-2-7492-1271-5
  • EAN9782749212715
  • Date de parution16/09/2010
  • CollectionReliance
  • ÉditeurErès

Résumé

Par l'emploi d'une majuscule, l'auteur marque sa volonté de distinguer une marque de déficit (sourd) et une personne (Sourd) dont le potentiel d'entendement et de parole existe, même s'il ne passe pas par les registres audiophonatoires habituels. Son objectif est de faire surgir, avec la typographie, l'instance du sujet, la dimension d'être parlant, qui demeure en dépit d'une surdité physiologique ; de dénoncer la stigmatisation à l'oeuvre sous le vocable " sourd " et d'engager un processus de reconnaissance, une nomination plutôt qu'un étiquetage réducteur. Car bien évidemment, les Sourds parlent. Ils disent et se disent au travers de langues gestuelles. Cette prise de parole éclaire l'importance de l'insu, de la trace, de ce qui, dans la transmission inconsciente, inscrit ces sujets en langage au sein de la vie familiale. Paradoxalement, les dispositifs d'accueil et d'éducation des tout jeunes enfants font barrage à une telle modalité de dire. Pourquoi persistent-ils à les considérer sans langage ? Comment en est-on arrivé à construire une véritable filière de soin par le son dans laquelle dépistage à deux jours, implants cochléaires et intégration individuelle en milieu ordinaire contribuent à faire taire les mains ? Bien au-delà des Sourds, l'auteur nous invite à interroger les traitements modernes que notre société sanitaire et utilitariste réserve à l'altérité et à ceux qui l'incarnent.
Par l'emploi d'une majuscule, l'auteur marque sa volonté de distinguer une marque de déficit (sourd) et une personne (Sourd) dont le potentiel d'entendement et de parole existe, même s'il ne passe pas par les registres audiophonatoires habituels. Son objectif est de faire surgir, avec la typographie, l'instance du sujet, la dimension d'être parlant, qui demeure en dépit d'une surdité physiologique ; de dénoncer la stigmatisation à l'oeuvre sous le vocable " sourd " et d'engager un processus de reconnaissance, une nomination plutôt qu'un étiquetage réducteur. Car bien évidemment, les Sourds parlent. Ils disent et se disent au travers de langues gestuelles. Cette prise de parole éclaire l'importance de l'insu, de la trace, de ce qui, dans la transmission inconsciente, inscrit ces sujets en langage au sein de la vie familiale. Paradoxalement, les dispositifs d'accueil et d'éducation des tout jeunes enfants font barrage à une telle modalité de dire. Pourquoi persistent-ils à les considérer sans langage ? Comment en est-on arrivé à construire une véritable filière de soin par le son dans laquelle dépistage à deux jours, implants cochléaires et intégration individuelle en milieu ordinaire contribuent à faire taire les mains ? Bien au-delà des Sourds, l'auteur nous invite à interroger les traitements modernes que notre société sanitaire et utilitariste réserve à l'altérité et à ceux qui l'incarnent.