Romans et récits. Tome 1, Education européenne ; Les Racines du ciel ; La Promesse de l'aube ; Lady L. ; La Danse de Gengis Khan

Par : Romain Gary
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay dès le 19 juin
      L'article est expédié le jour-même pour toute commande passée avant 11h00, du lundi au vendredi.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Nombre de pages1447
  • FormatGrand Format
  • Poids0.578 kg
  • Dimensions11,5 cm × 18,0 cm × 3,8 cm
  • ISBN978-2-07-014709-0
  • EAN9782070147090
  • Date de parution16/05/2019
  • CollectionBibliothèque de la Pléiade
  • ÉditeurGallimard
  • Directeur de publicationMireille Sacotte

Résumé

La réalité n'est jamais aussi belle que le rêve d'une mère. Gary a connu d'éclatants succès, mais il a vu son oeuvre se heurter à des réticences. La popularité de l'écrivain et sa reconnaissance n'ont pas marché du même pas. Ce n'est pas exceptionnel, et cela s'explique. Les obstacles à une consécration rapide étaient multiples. Le style de l'homme a pu en être un. La manière du romancier en fut un autre.
Gary a été un extraordinaire raconteur d'histoires et un inventeur de personnages en un temps, l' "ère du soupçon" , où ces notions, l'histoire, le personnage, étaient réputées périmées. Or pour lui, le récit - l'histoire - n'est pas la part honteuse du roman. Mais c'est se tromper lourdement que de voir en lui, sous ce prétexte, un écrivain conventionnel. La mise en abyme dans Education européenne, la polyphonie des Racines du ciel, la voix narrative fantastique dans La Danse de Gengis Cohn, la dimension autofictionnelle de La Promesse de l'aube et de Chien Blanc, la temporalité dans Les Enchanteurs ou l'inventivité verbale et les dispositifs narratifs d'Emile Ajar ne sont pas précisément des signes de soumission au roman hérité du XIX ? siècle.
Encore faut-il, pour s'en aviser, ne pas passer à côté d'une prose qui mélange les genres, avoue ce qu'elle doit à la poésie et s'autorise toutes les libertés, à commencer par un humour qui a pu déconcerter autant qu'il séduit, parce qu'il va de l'ironie la plus fine au grotesque le plus assumé. Cet humour n'est pas un ornement : il est fondamental. D'une part, il conjure la tentation de l'idéalisme ; de l'autre, il permet de "désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus" .
Le réel, voilà l'ennemi. Gary l'appelait "la Puissance" . Il a plusieurs visages : guerre, bêtise, vieillissement, solitude... Gary est sensible au tragique de l'Histoire et au malheur des hommes. Ca l'agace : "J'ai tout le temps mal chez les autres". L'humour est donc une défense. L'imaginaire, un refuge. "Nourris de ce siècle, jusqu'à la rage" , les livres de Gary ne sont pas des romans historiques.
Ancrés dans l'imaginaire autant que dans l'Histoire, ils relèvent de la "mystique" littéraire de l'aventure qu'ont illustrée, avant lui, Kessel, Cendrars, Saint-Exupéry, et Malraux bien sûr. Cette conception de l'aventure n'est pas de celles qui produisent une littérature populaire de grande diffusion : elle engage une réflexion sur la condition humaine. L'aventure et l'imaginaire luttent aussi contre une forme particulière de réalité, l'identité.
Chez Gary, le je est une clôture, un piège. Ce qu'il y a de permanent dans son identité l'exaspère. Il lui faut s'évader, courir le monde, muer comme un python, se "séparer un peu de [s]oi-même" , changer d'identité et vivre d'une vie pseudonyme, au risque de s'y brûler. "L'aventure Ajar"
La réalité n'est jamais aussi belle que le rêve d'une mère. Gary a connu d'éclatants succès, mais il a vu son oeuvre se heurter à des réticences. La popularité de l'écrivain et sa reconnaissance n'ont pas marché du même pas. Ce n'est pas exceptionnel, et cela s'explique. Les obstacles à une consécration rapide étaient multiples. Le style de l'homme a pu en être un. La manière du romancier en fut un autre.
Gary a été un extraordinaire raconteur d'histoires et un inventeur de personnages en un temps, l' "ère du soupçon" , où ces notions, l'histoire, le personnage, étaient réputées périmées. Or pour lui, le récit - l'histoire - n'est pas la part honteuse du roman. Mais c'est se tromper lourdement que de voir en lui, sous ce prétexte, un écrivain conventionnel. La mise en abyme dans Education européenne, la polyphonie des Racines du ciel, la voix narrative fantastique dans La Danse de Gengis Cohn, la dimension autofictionnelle de La Promesse de l'aube et de Chien Blanc, la temporalité dans Les Enchanteurs ou l'inventivité verbale et les dispositifs narratifs d'Emile Ajar ne sont pas précisément des signes de soumission au roman hérité du XIX ? siècle.
Encore faut-il, pour s'en aviser, ne pas passer à côté d'une prose qui mélange les genres, avoue ce qu'elle doit à la poésie et s'autorise toutes les libertés, à commencer par un humour qui a pu déconcerter autant qu'il séduit, parce qu'il va de l'ironie la plus fine au grotesque le plus assumé. Cet humour n'est pas un ornement : il est fondamental. D'une part, il conjure la tentation de l'idéalisme ; de l'autre, il permet de "désamorcer le réel au moment même où il va vous tomber dessus" .
Le réel, voilà l'ennemi. Gary l'appelait "la Puissance" . Il a plusieurs visages : guerre, bêtise, vieillissement, solitude... Gary est sensible au tragique de l'Histoire et au malheur des hommes. Ca l'agace : "J'ai tout le temps mal chez les autres". L'humour est donc une défense. L'imaginaire, un refuge. "Nourris de ce siècle, jusqu'à la rage" , les livres de Gary ne sont pas des romans historiques.
Ancrés dans l'imaginaire autant que dans l'Histoire, ils relèvent de la "mystique" littéraire de l'aventure qu'ont illustrée, avant lui, Kessel, Cendrars, Saint-Exupéry, et Malraux bien sûr. Cette conception de l'aventure n'est pas de celles qui produisent une littérature populaire de grande diffusion : elle engage une réflexion sur la condition humaine. L'aventure et l'imaginaire luttent aussi contre une forme particulière de réalité, l'identité.
Chez Gary, le je est une clôture, un piège. Ce qu'il y a de permanent dans son identité l'exaspère. Il lui faut s'évader, courir le monde, muer comme un python, se "séparer un peu de [s]oi-même" , changer d'identité et vivre d'une vie pseudonyme, au risque de s'y brûler. "L'aventure Ajar"
Romain Gary
Romain Gary, né le 8 mai 1914 en Lituanie et décédé le 2 décembre 1980 à Paris, est un romancier français. De son vrai nom Roman Kacew, il a également publié sous les pseudonymes d’Emile Ajar, Shatan Bogat et Fosco Sinibaldi. Arrivé à l’âge de 14 ans en France, il s’installe à Nice avec sa mère, suit des études de droit, puis entre dans l’armée de l’air. Dès juin 1940 il s’engage dans les Forces Aériennes Françaises Libres et choisit alors d’écrire sous le nom de Gary, qui signifie " brûle " en russe. L'auteur est prolixe et publie une trentaine de titres sous le nom qu’il s’est choisi durant la Résistance, parmi lesquels " Education européenne " en 1945, ou " Clair de Femme " en 1977, mais également quatre titres sous le nom d’Emile Ajar, dont " L'angoisse du roi Salomon"  et " Gros-Câlin ". Il est à ce jour le seul écrivain distingué deux fois par le Goncourt : en 1956 pour " Les Racines du ciel " sous le nom de Gary et en 1975 avec " La Vie devant soi ", signé Emile Ajar.
La promesse de l'aube
4.7/5
4.3/5
Romain Gary
E-book
8,99 €
La Vie devant soi
4.3/5
4.3/5
Romain Gary
Audiobook
15,99 €
Chien blanc
4.3/5
Romain Gary
Poche
7,80 €
Chien blanc
4.3/5
Romain Gary
E-book
7,49 €
Les racines du ciel
5/5
4.4/5
Romain Gary
E-book
9,49 €
Les cerfs-volants
4.3/5
Romain Gary
E-book
9,49 €
Clair de femme
4.3/5
3.8/5
Romain Gary
Poche
7,80 €
Clair de femme
4.3/5
3.8/5
Romain Gary
E-book
7,49 €
Education européenne
4/5
4.3/5
Romain Gary
E-book
7,99 €
La vie devant soi
4.3/5
4.3/5
Romain Gary
Grand Format
22,00 €