Red Rising Tome 1

La vengeance est un plat qui se mange froid. Voir même congelé quand on accepte de servir de cobaye (littéralement !) à la rébellion pour détruire le système de l'intérieur. Un roman de science-fiction sur fond de colonisation martienne au scénario diablement bien ficelé et aux personnages ambigus et travaillés avec brio !

Sur Mars, la société humaine s’organise en castes strictes : les rouges y sont les esclaves des autres couleurs. Darrow, Rouge, aime et est marié à la douce et idéaliste Eo. Déchiré par une société qu’il déteste et qui le méprise, Darrow va devoir se fondre dans la masse, se perdre lui-même et rennaître pour servir l’idéal de celle qu’il aime. Tragédies, sacrifices, manipulations, guerres et conquêtes, tout est dans Red Rising : un puissant tourbillon si riche, si précis dans ses choix qu’il renouvelle la dystopie. Dans la lignée d’Hunger Games, plus mature encore, de la Stratégie Ender et du Labyrinthe. Une vraie révélation que ce premier roman d’une trilogie dont les droits cinéma sont déjà acquis par Universal, Red Rising vous capturera dès le prologue.

Ça fait très longtemps que ce livre est dans ma PAL et j'ai enfin pu découvrir l'univers de Pierce Brown. J'en ai tellement entendu parler sur les réseaux sociaux et j'ai une amie qui m'a tanné pour le lire, alors je me suis jetée à l'eau. J'avais un peu d'appréhension parce que tout le monde n'en dit que du bien et j'avais peur qu'il ne soit pas à la hauteur de mes attentes. Mais ça n'a pas du tout été le cas et j'ai adoré ma lecture. C'est un roman très dense, l'auteur a crée un univers complètement nouveau sur la planète Mars. Il est question de castes, de rangs, de maisons et surtout de pouvoir. Et de qui a le pouvoir. Le début est simple, les bases sont posées et on découvre le quotidien de Darrow qui est un Rouge c'est-à-dire la caste la plus basse, en gros : un esclave. Ce sont ceux qui ont la vie dure dans les mines, qui n'ont aucuns droits et aucunes libertés. Ils donnent leurs vies pour que celles des autres castes (celles au-dessus) vivent tranquillement. Il y a beaucoup de castes et chacune ont leur "but" aussi je ne vais pas tout détailler dans cette review, mais allez lire le livre si vous voulez en savoir plus ! Le livre parle de toutes les castes bien sûr, l'auteur prend le temps de nous expliquer comment la société marche. Au début, ça fait énormément de choses à retenir (entre les prénoms, les noms de maison, les couleurs des castes etc) et on est un peu perdu. Mais Pierce Brown a bien géré cette partie, car on apprend toutes ces informations durant un moment où il n'y a pas beaucoup d'action. Ainsi, on peut vraiment se concentrer sur ce qui est en train de se passer et tout comprendre pour la suite. L'univers est juste ultra trop bien. C'est ingénieux, c'est original et tout est cohérent. C'est un univers complexe mais il est complet et on a aucun mal à se fondre dans cette société, à prendre part aux décisions et à vivre les événements qui se déroulent sous nos yeux ébahis. Quant aux personnages, déjà, il y a Darrow. C'est un jeune homme courageux, fort, intelligent, violent, amoureux et qui ne veut que vivre dans un monde tranquille. Au début, il ne souhaite que le bonheur de sa femme Eo. Puis quand tout bascule et qu'il se retrouve propulsé dans une guerre qu'il ne connaissait pas et dans laquelle (au départ) il ne se retrouve pas, tout va être chamboulé. Il va en apprendre plus sur lui-même, sur ce qu'il veut, ce qu'il représente, mais surtout qui il est. Lui qui s'est plus ou moins toujours laissé porter par la masse, il devient quelqu'un. Il devient important et il a du pouvoir contre les autres. Darrow est torturé depuis les événements qu'il a subis chez lui. Il ne s'en remet pas et pourtant, c'est grâce à ce qu'il s'est passé qu'il est capable d'accomplir tout ce qu'il accomplit chez les Ors. Sans sa rage, sans ses états d'âme qui font de lui un homme supérieur aux Ors et sans ses souvenirs d'Eo, il ne serait juste qu'un homme sans but. J'ai beaucoup aimé ce personnage, car il se remet souvent en question. Oui, à la base, c'est un Rouge. Mais maintenant il doit se faire passer pour un Or. Et il se trouve qu'il n'a pas tant de soucis que ça à se mélanger aux Ors, et qu'il est même plus cruel que certains. Donc, est-il un Or ? Un Rouge ? Un monstre ? Certains de ses actes sont atroces, mais d'une certaine manière, on sent qu'il n'a pas le choix et on ressent de l'empathie pour lui. Surtout, on veut qu'il casse la gueule à tous ces petits prétentieux d'Ors qui pètent plus haut que leurs fesses. Petit à petit, il prend la tête de la "rébellion" et il se bat à la fois pour la cause, mais aussi pour lui. Car ces Ors sont des êtres vicieux, manipulateurs, froids et très cruels. Il doit les renverser car leur pouvoir à assez duré. Et on a qu'une envie, le voir réussir. Pour les autres personnages, il y a énormément de jeunes dans l'Institut et au début il est difficile de s'attacher à certains d'entre eux. On sait qui on déteste (Titus, Cassius et Lucian pour ma part) mais on ne sait pas tellement qui est un allié ou un ennemi. En même temps, tout le monde se doit être un ennemi, car ils se battent pour être le Primus = le grand vainqueur. C'est chacun pour soi. Mais petit à petit, ils comprennent qu'ils ne peuvent gagner qu'en groupe et que la victoire dépend d'une bonne entente dans une armée et d'un chef qui ne réduit pas ses troupes en esclavage. J'ai eu un coup de cœur pour le personnage de Sevro évidemment, qui n'est pas encore assez développé à mon goût, mais j'espère qu'on le verra plus dans le deuxième tome. Il y a aussi Mustang, Roque et Pax. À voir comment ils seront développés dans Golden Son. Je ne sais pas tellement pourquoi, mais ça n'a pas été un coup de coeur. C'est pas passé loin, mais je crois qu'il m'a manqué un peu de surprise. Il y a un événement avant la fin que j'ai trouvé un peu trop prévisible et j'aurais aimé que l'auteur ait de l'audace pour tout faire basculer. Malgré tout, c'est un excellent premier tome d'une saga qui s'annonce très prometteuse. L'univers est tellement génial et les personnages sont absolument merveilleux aussi. J'aime qu'on ose nous donner une histoire violente, macabre, où les détails ne sont pas épargnés. Il y a beaucoup de moments sanglants dans le roman, mais l'auteur ne mâche pas ses mots. Il décrit la scène de manière très détaillée, même quand c'est dégueu (surtout, quand c'est dégueu). C'est original et nous, en tant que lecteur, on se sent encore plus impliqué dans les événements et on a aucun mal à se confondre avec l'univers présenté. C'est surtout difficile d'en ressortir.