Né le 5 juin 1955 à Marseille, Régis Jauffret est l'auteur d'une vingtaine de romans édités d'abord chez Gallimard, puis, depuis 2010, aux éditions du Seuil. C'est un habitué des récompenses : prix Décembre en 2003 pour "Univers, univers", prix Fémina en 2005 pour "Asile de fous", prix France-Culture/Télérama en 2007 pour son recueil de 500 nouvelles "Microfictions"
Il puise souvent son inspiration dans les faits divers les plus glauques, c'est le cas dans "Sévère" (2010) où il revisite le meurtre du banquier Edouard Stern, ce qui lui vaut l'ire de la famille mais le soutien de nombreux écrivains, et dans "Claustria" (2012), inspiré par le calvaire subi durant de nombreuses années par une jeune autrichienne maintenue enfermée par son ravisseur.
Promenade
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- Nombre de pages313
- PrésentationBroché
- FormatPoche
- Poids0.155 kg
- Dimensions11,0 cm × 17,9 cm × 1,5 cm
- ISBN2-07-042658-0
- EAN9782070426584
- Date de parution04/02/2003
- CollectionFolio
- ÉditeurGallimard
Résumé
La vie est une promenade, on va, on vient, on s'achemine. Les êtres se succèdent sans qu'on les reconnaisse. On les devine du bout des antennes comme des corps posés sur le tapis roulant de l'espèce.
L'angoisse bat, palpite à la place du cœur. Le cerveau est une chambre de torture où on n'ose pas hurler de crainte d'exaspérer la douleur.
Les décennies de l'existence s'entassent l'une sur l'autre comme des cubes. On les traverse hagard, sans éprouver à chaque instant l'émerveillement de se trouver là. Juste avant de basculer vient l'instant vers lequel sans le savoir on se dirigeait depuis l'origine. Tout s'éclaire, s'illumine, le bonheur embrase l'horizon comme une pluie de soleils. On n'a pas le temps de se dire que la promenade valait la peine malgré tout. Les lumières se sont déjà éteintes, on n'aura existé que pour cette joie immense et brève.
La vie est une promenade, on va, on vient, on s'achemine. Les êtres se succèdent sans qu'on les reconnaisse. On les devine du bout des antennes comme des corps posés sur le tapis roulant de l'espèce.
L'angoisse bat, palpite à la place du cœur. Le cerveau est une chambre de torture où on n'ose pas hurler de crainte d'exaspérer la douleur.
Les décennies de l'existence s'entassent l'une sur l'autre comme des cubes. On les traverse hagard, sans éprouver à chaque instant l'émerveillement de se trouver là. Juste avant de basculer vient l'instant vers lequel sans le savoir on se dirigeait depuis l'origine. Tout s'éclaire, s'illumine, le bonheur embrase l'horizon comme une pluie de soleils. On n'a pas le temps de se dire que la promenade valait la peine malgré tout. Les lumières se sont déjà éteintes, on n'aura existé que pour cette joie immense et brève.