Né à Prague le 3 décembre 1875, Rainer Maria Rilke mène une existence errante et solitaire malgré ses rencontres avec Lou Andreas-Salomé en 1896 et Clara Westhoff, élève de Rodin qu'il épouse en 1901. Secrétaire de Rodin, puis traducteur de Gide, il meurt en Suisse le 29 décembre 1926.
Oeuvres en prose. Récits et essais
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- Nombre de pages1234
- Poids0.495 kg
- Dimensions11,3 cm × 17,5 cm × 3,0 cm
- ISBN2-07-011255-1
- EAN9782070112555
- Date de parution09/11/2000
- CollectionBibliothèque de la Pléiade
- ÉditeurGallimard
Résumé
Dans sa remarquable préface, Claude David émet l'hypothèse que l'ouvre toute entière de Rilke s'édifie sur une absence, celle de la mère. Il va radicalement à l'absence, c'est-à-dire à la mort qui « mûrit en nous comme un fruit ». Car la mère, qui n'est même pas morte (si on peut dire), s'est absentée et la retrouver, c'est l'halluciner. Ainsi s'ouvre le temps et l'ouvre s'inaugure. Par des spectres, qui donnent à voir l'invisible.
On sait que le Golem erre dans Prague comme Rilke ne cessera d'errer à la recherche de fantômes qui habilleraient la disparue. « Même Dieu, évoqué presque à chaque page, ce Dieu sans passé, sans tradition, sans contour, sans dogme, n'est guère différent d'une absence. Et les choses elles-mêmes ne sont à leur tour qu'un masque et qu'un décor » note Claude David. Comme les anges dans les églises baroques de Prague, elles sont suspendues dans le vide qui seul leur donne un sens.
Dans ce « manchon de néant, à revêtir des déguisements et des masques, soudain on ne se reconnaît plus. Ce n'est jamais la chose, ni l'être que l'on trouve, mais seulement son image, sa représentation ». Le deuil, pour s'apaiser, cherche une relique : l'ouvre comme ombre portée de la mère ?
On sait que le Golem erre dans Prague comme Rilke ne cessera d'errer à la recherche de fantômes qui habilleraient la disparue. « Même Dieu, évoqué presque à chaque page, ce Dieu sans passé, sans tradition, sans contour, sans dogme, n'est guère différent d'une absence. Et les choses elles-mêmes ne sont à leur tour qu'un masque et qu'un décor » note Claude David. Comme les anges dans les églises baroques de Prague, elles sont suspendues dans le vide qui seul leur donne un sens.
Dans ce « manchon de néant, à revêtir des déguisements et des masques, soudain on ne se reconnaît plus. Ce n'est jamais la chose, ni l'être que l'on trouve, mais seulement son image, sa représentation ». Le deuil, pour s'apaiser, cherche une relique : l'ouvre comme ombre portée de la mère ?
Dans sa remarquable préface, Claude David émet l'hypothèse que l'ouvre toute entière de Rilke s'édifie sur une absence, celle de la mère. Il va radicalement à l'absence, c'est-à-dire à la mort qui « mûrit en nous comme un fruit ». Car la mère, qui n'est même pas morte (si on peut dire), s'est absentée et la retrouver, c'est l'halluciner. Ainsi s'ouvre le temps et l'ouvre s'inaugure. Par des spectres, qui donnent à voir l'invisible.
On sait que le Golem erre dans Prague comme Rilke ne cessera d'errer à la recherche de fantômes qui habilleraient la disparue. « Même Dieu, évoqué presque à chaque page, ce Dieu sans passé, sans tradition, sans contour, sans dogme, n'est guère différent d'une absence. Et les choses elles-mêmes ne sont à leur tour qu'un masque et qu'un décor » note Claude David. Comme les anges dans les églises baroques de Prague, elles sont suspendues dans le vide qui seul leur donne un sens.
Dans ce « manchon de néant, à revêtir des déguisements et des masques, soudain on ne se reconnaît plus. Ce n'est jamais la chose, ni l'être que l'on trouve, mais seulement son image, sa représentation ». Le deuil, pour s'apaiser, cherche une relique : l'ouvre comme ombre portée de la mère ?
On sait que le Golem erre dans Prague comme Rilke ne cessera d'errer à la recherche de fantômes qui habilleraient la disparue. « Même Dieu, évoqué presque à chaque page, ce Dieu sans passé, sans tradition, sans contour, sans dogme, n'est guère différent d'une absence. Et les choses elles-mêmes ne sont à leur tour qu'un masque et qu'un décor » note Claude David. Comme les anges dans les églises baroques de Prague, elles sont suspendues dans le vide qui seul leur donne un sens.
Dans ce « manchon de néant, à revêtir des déguisements et des masques, soudain on ne se reconnaît plus. Ce n'est jamais la chose, ni l'être que l'on trouve, mais seulement son image, sa représentation ». Le deuil, pour s'apaiser, cherche une relique : l'ouvre comme ombre portée de la mère ?