Nietzsche : santé et maladie, l'art

Par : Laurent Cherlonneix

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  • Nombre de pages322
  • PrésentationBroché
  • Poids0.415 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 2,5 cm
  • ISBN2-7475-3150-3
  • EAN9782747531504
  • Date de parution12/12/2002
  • CollectionOuverture philosophique
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Qu'en est-il de la santé et de la maladie en la pensée de Nietzsche, dont philosophes et commentateurs disent qu'elles lui sont essentielles, sans que personne n'en ait jamais fait la démonstration systématique ? Ces concepts ne concernent-ils que Nietzsche ? De la prise en charge médicale de la naissance comme de la mort à la gestion de l'humain qui n'a de cesse d'emprunter au vocabulaire de la santé (fracture, sclérose, déchirure ou même cancer du tissu social), de l'espoir de résurrection des âmes par la régénération des corps à celui suscité par la recherche, des souffrances de l'Histoire à la prise en charge de la médecine par l'éthique, la vie ne s'offre-t-elle pas à une description médicale généralisée ? L'inflation métaphorique du sanitaire dont nous sommes les contemporains ne transforme-t-elle pas " la terre " en cet immense " lieu de guérison " jadis souhaité par Zarathoustra ? Nietzsche distingue la santé en tant que guérison, de la santé comme absence de maladie. La maladie est donc provisoire et associée à la guérison, ou elle est durable voire incurable. Ces différents sens s'articulent en une dangereuse dialectique, où le médecin entend favoriser la guérison, et le philosophe n'observer aucune prééminence du sain sur le malade. L'esthétique est un champ privilégié pour une telle philosophie médicale. L'art associe l'élément " apollinien ", tantôt conservateur, tantôt thérapeutique et tantôt pathologique, à un Dionysos de la guérison qui peut également devenir pathologique. En la tragique célébration de l'apollinien et du dionysiaque se joue l'originaire dialectique de la santé et de la maladie.
Qu'en est-il de la santé et de la maladie en la pensée de Nietzsche, dont philosophes et commentateurs disent qu'elles lui sont essentielles, sans que personne n'en ait jamais fait la démonstration systématique ? Ces concepts ne concernent-ils que Nietzsche ? De la prise en charge médicale de la naissance comme de la mort à la gestion de l'humain qui n'a de cesse d'emprunter au vocabulaire de la santé (fracture, sclérose, déchirure ou même cancer du tissu social), de l'espoir de résurrection des âmes par la régénération des corps à celui suscité par la recherche, des souffrances de l'Histoire à la prise en charge de la médecine par l'éthique, la vie ne s'offre-t-elle pas à une description médicale généralisée ? L'inflation métaphorique du sanitaire dont nous sommes les contemporains ne transforme-t-elle pas " la terre " en cet immense " lieu de guérison " jadis souhaité par Zarathoustra ? Nietzsche distingue la santé en tant que guérison, de la santé comme absence de maladie. La maladie est donc provisoire et associée à la guérison, ou elle est durable voire incurable. Ces différents sens s'articulent en une dangereuse dialectique, où le médecin entend favoriser la guérison, et le philosophe n'observer aucune prééminence du sain sur le malade. L'esthétique est un champ privilégié pour une telle philosophie médicale. L'art associe l'élément " apollinien ", tantôt conservateur, tantôt thérapeutique et tantôt pathologique, à un Dionysos de la guérison qui peut également devenir pathologique. En la tragique célébration de l'apollinien et du dionysiaque se joue l'originaire dialectique de la santé et de la maladie.