Empathie, voilà le mot-clé : le narrateur transmigre perpétuellement d'une espèce à l'autre. Vermisseau amoureux d'une étoile, Altaïr dévot, durant quelques années, de Véga de la Lyre. Il ignore même au juste s'il est végétal (saule par exemple) ou animal : un inoffensif requin-baleine, un géotrupe ou un corail pantouflard. Quoique sa vie ait pu paraître une valse vertigineuse, son mode de vie idéal semblait être celui de la gorgone, ou d'une crinoïde, bien accrochée à son rocher. Il pouvait rester immobile longtemps (des mois, des années) qu'il en venait à être couvert d'algues et de débris de coraux le rendant invisible. Dans ce livre quasiment romanesque, l'érudition n'est pas accablante. Un vent sec et froid d'ironie circule constamment. Les personnages sont traités avec causticité, sans exclure une certaine tendresse.
Empathie, voilà le mot-clé : le narrateur transmigre perpétuellement d'une espèce à l'autre. Vermisseau amoureux d'une étoile, Altaïr dévot, durant quelques années, de Véga de la Lyre. Il ignore même au juste s'il est végétal (saule par exemple) ou animal : un inoffensif requin-baleine, un géotrupe ou un corail pantouflard. Quoique sa vie ait pu paraître une valse vertigineuse, son mode de vie idéal semblait être celui de la gorgone, ou d'une crinoïde, bien accrochée à son rocher. Il pouvait rester immobile longtemps (des mois, des années) qu'il en venait à être couvert d'algues et de débris de coraux le rendant invisible. Dans ce livre quasiment romanesque, l'érudition n'est pas accablante. Un vent sec et froid d'ironie circule constamment. Les personnages sont traités avec causticité, sans exclure une certaine tendresse.