Je viens de refermer Moi, Julia et je n'ai pas de mot! Quelle fresque! Mille merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi pour m'avoir fait parvenir ce livre et offert l'occasion de rencontrer son auteur!
Si il y a une chose à laquelle comparer la lutte pour s'emparer du pouvoir dans cette Rome antique, c'est bien un jeu d'échec : Chaque participant place ses pions, s'emparer du roi adverse reste le but, anticiper les coups de ses adversaires, mûrir des tactiques élaborées... et bien sûr, Julia est la reine, pièce maîtresse de cet échiquier multi-joueur...
Des excès de Commode à l'accession au pouvoir de Sévère, la lutte est rude et méritait bien ces plus de 800 pages que j'ai dévorée avidement. D'une fluidité impressionnante, l'écriture m'a transportée dans un autre temps au coeur de batailles sanglantes et de décisions cruelles pour survivre dans ce nid de serpents venimeux. Certes Julia n'est pas toujours une femme sympathique: ambitieuse et prête à tout pour assurer l'avenir de ses enfants et de son mari, mais qui ne le serait pas si la seule alternative est la mort. Elle est également très intelligente et n'hésite pas à intervenir dans un monde d'homme ce qui lui amenera bien des ennemis. Jugée quantité négligeable par certains de ses opposants du fait de son appartenance au sexe faible, beaucoup se repentiront de l'avoir méjugée.
Sévère quand à lui est présenté comme un homme ambitieux et fort mais dont les actes sont guidés par sa femme. Doit-on le juger influençable ou clairvoyant au point de reconnaître l'habileté politique de celle-ci? Quoiqu'il en soit et malgré une cruauté certainement particulière à l'époque j'ai été conquise par ce couple présenté si amoureux.
La question qui me vient est pourquoi intituler ce livre Moi, Julia. Je m'attendais à un récit à la première personne de cette femme, ou à ce qu'elle soit toujours au centre du récit. Mais en fait, on est plus sur un récit choral où chaque proragoniste s'exprime tour à tour. Mais cette façon de mener le récit permet d'entrevoir la personnalité de la future impératrice avec des filtres différents et ainsi mieux comprendre sa complexité.
Chapitres courts qui s'enchaînent, cinq parties autour des ennemis de Julia, plus de 800 pages, un immense plaisir à la lecture, un apprentissage sur une période historique troublée, et au final un grand coup de cœur. Merci monsieur Posteguillo !
Je viens de refermer Moi, Julia et je n'ai pas de mot! Quelle fresque! Mille merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi pour m'avoir fait parvenir ce livre et offert l'occasion de rencontrer son auteur!
Si il y a une chose à laquelle comparer la lutte pour s'emparer du pouvoir dans cette Rome antique, c'est bien un jeu d'échec : Chaque participant place ses pions, s'emparer du roi adverse reste le but, anticiper les coups de ses adversaires, mûrir des tactiques élaborées... et bien sûr, Julia est la reine, pièce maîtresse de cet échiquier multi-joueur...
Des excès de Commode à l'accession au pouvoir de Sévère, la lutte est rude et méritait bien ces plus de 800 pages que j'ai dévorée avidement. D'une fluidité impressionnante, l'écriture m'a transportée dans un autre temps au coeur de batailles sanglantes et de décisions cruelles pour survivre dans ce nid de serpents venimeux. Certes Julia n'est pas toujours une femme sympathique: ambitieuse et prête à tout pour assurer l'avenir de ses enfants et de son mari, mais qui ne le serait pas si la seule alternative est la mort. Elle est également très intelligente et n'hésite pas à intervenir dans un monde d'homme ce qui lui amenera bien des ennemis. Jugée quantité négligeable par certains de ses opposants du fait de son appartenance au sexe faible, beaucoup se repentiront de l'avoir méjugée.
Sévère quand à lui est présenté comme un homme ambitieux et fort mais dont les actes sont guidés par sa femme. Doit-on le juger influençable ou clairvoyant au point de reconnaître l'habileté politique de celle-ci? Quoiqu'il en soit et malgré une cruauté certainement particulière à l'époque j'ai été conquise par ce couple présenté si amoureux.
La question qui me vient est pourquoi intituler ce livre Moi, Julia. Je m'attendais à un récit à la première personne de cette femme, ou à ce qu'elle soit toujours au centre du récit. Mais en fait, on est plus sur un récit choral où chaque proragoniste s'exprime tour à tour. Mais cette façon de mener le récit permet d'entrevoir la personnalité de la future impératrice avec des filtres différents et ainsi mieux comprendre sa complexité.
Chapitres courts qui s'enchaînent, cinq parties autour des ennemis de Julia, plus de 800 pages, un immense plaisir à la lecture, un apprentissage sur une période historique troublée, et au final un grand coup de cœur. Merci monsieur Posteguillo !