Migrer sous contrainte épizootique en Afrique. Les migrations des sociétés pastorales mbororo dans les abords du lac Tchad et vers le plateau de l'Adamaoua camerounais : XIXe début XXIe siècle

Par : Sylvain Baizoumi Wambae
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  • Nombre de pages192
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.307 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 0,1 cm
  • ISBN978-2-343-23496-0
  • EAN9782343234960
  • Date de parution15/07/2021
  • CollectionEtudes africaines. Histoire
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Ce livre questionne de manière spécifique le rôle des épizooties des grands ruminants sur les migrations des sociétés pastorales mbororo dans les abords sud du Lac Tchad et vers le plateau de l'Adamaoua camerounais. En effet, la peste bovine a été introduite en Afrique centrale en 1890. Endémique aux abords sud du Lac Tchad, elle s'est accidentellement répandue vers le plateau de l'Adamaoua camerounais à la faveur des migrations des pasteurs mbororo éplorés.
Eu égard à son extrême virulence et conscients de leurs échecs thérapeutiques vis-à-vis de cette panzootie émergente, la peste bovine a contraint les éleveurs nomades mbororo à abandonner les rives du Lac Tchad pour se réfugier dans les espaces pastoraux du plateau de l'Adamaoua encore indemne de cette épizootie. Corrélativement avec l'endémisation de la peste en 1923, l'extension de la trypanosomose bovine durant les années 1930 réoriente la trajectoire migratoire des éleveurs mbororo.
Centrifuges jusqu'en 1927, les migrations deviennent centripètes puis désordonnées à cause des flambées soudaines de la peste bovine et de l'allure chronique qu'elle revêt sur les bovins exceptionnellement réceptifs du plateau de l'Adamaoua. Ces migrations illustrent la grande difficulté du pastoralisme dans cette aire pastorale et la capacité des Mbororo à s'adapter aux nouveaux contextes épizootiologique et pastoral qui s'offraient à eux : reconversion pastorale, conversion en cultivateurs-éleveurs puis en cultivateurs tout simplement et surtout le développement d'une économie mixte basée sur l'agriculture et le commerce.
En dépit de l'éradication totale de la peste bovine en 2011, les migrations des sociétés pastorales ne se sont pas du tout estompées. A cause de la pérennisation et de la diversification des crises pastorales, les Mbororo continuent de migrer ; de manière sporadique certes, mais vers quel destin ?
Ce livre questionne de manière spécifique le rôle des épizooties des grands ruminants sur les migrations des sociétés pastorales mbororo dans les abords sud du Lac Tchad et vers le plateau de l'Adamaoua camerounais. En effet, la peste bovine a été introduite en Afrique centrale en 1890. Endémique aux abords sud du Lac Tchad, elle s'est accidentellement répandue vers le plateau de l'Adamaoua camerounais à la faveur des migrations des pasteurs mbororo éplorés.
Eu égard à son extrême virulence et conscients de leurs échecs thérapeutiques vis-à-vis de cette panzootie émergente, la peste bovine a contraint les éleveurs nomades mbororo à abandonner les rives du Lac Tchad pour se réfugier dans les espaces pastoraux du plateau de l'Adamaoua encore indemne de cette épizootie. Corrélativement avec l'endémisation de la peste en 1923, l'extension de la trypanosomose bovine durant les années 1930 réoriente la trajectoire migratoire des éleveurs mbororo.
Centrifuges jusqu'en 1927, les migrations deviennent centripètes puis désordonnées à cause des flambées soudaines de la peste bovine et de l'allure chronique qu'elle revêt sur les bovins exceptionnellement réceptifs du plateau de l'Adamaoua. Ces migrations illustrent la grande difficulté du pastoralisme dans cette aire pastorale et la capacité des Mbororo à s'adapter aux nouveaux contextes épizootiologique et pastoral qui s'offraient à eux : reconversion pastorale, conversion en cultivateurs-éleveurs puis en cultivateurs tout simplement et surtout le développement d'une économie mixte basée sur l'agriculture et le commerce.
En dépit de l'éradication totale de la peste bovine en 2011, les migrations des sociétés pastorales ne se sont pas du tout estompées. A cause de la pérennisation et de la diversification des crises pastorales, les Mbororo continuent de migrer ; de manière sporadique certes, mais vers quel destin ?