Matériologies. Tome 1, L'imprécation littéraire

Par : Michel Surya

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  • Nombre de pages184
  • PrésentationBroché
  • Poids0.27 kg
  • Dimensions15,4 cm × 21,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN2-84490-014-3
  • EAN9782844900142
  • Date de parution13/10/1999
  • CollectionFarrago
  • ÉditeurEditions Verdier

Résumé

C'est de littérature qu'il est ici question. La littérature met en jeu quelque chose, dont il y a lieu de dire et qu'elle a essentiellement trait à la philosophie et que la philosophie en est sinon l'oubli, du moins la négation. C'est tout l'enjeu de ces textes. Desquels on peut dire qu'ils ne l'atteignent pas, mais pas qu'ils n'aient pas raison de l'avoir essayé. Desquels on ne peut pas davantage dire qu'ils cherchent à avoir raison. Parce que la littérature n'ignore pas davantage la puissance de la pensée que la philosophie celle de l'imagination. Plus exactement, il y a dans la littérature un excès auquel la philosophie n'a jamais renoncé sans renoncer à elle-même ; et dans la philosophie une volonté de rationalité à laquelle le meilleur de la littérature ne s'est jamais soustrait sans déroger aux règles qui la portent aussi. Autrement dit, la littérature montre une honte à penser qui ne grandit la philosophie que faussement ; et la philosophie une honte à imaginer qui ne justifie la littérature que par défaut. C'est de cette honte et de ce défaut que ces textes tentent de tirer un parti duquel ce serait la littérature et la philosophie qui tireraient elles-mêmes parti. Disons-le autrement : la philosophie fuit ce qui fait honte. Ou ce qui fait honte est sans pouvoir être pensé par ce qu'elle est devenue. Ce qui fait honte, et que la philosophie fuit, qu'elle ne fuit pas sans renoncer à ce que penser veut d'elle, appartient alors, si faire honte appartient à rien qui existe, à la littérature. La littérature l'a en propre.
C'est de littérature qu'il est ici question. La littérature met en jeu quelque chose, dont il y a lieu de dire et qu'elle a essentiellement trait à la philosophie et que la philosophie en est sinon l'oubli, du moins la négation. C'est tout l'enjeu de ces textes. Desquels on peut dire qu'ils ne l'atteignent pas, mais pas qu'ils n'aient pas raison de l'avoir essayé. Desquels on ne peut pas davantage dire qu'ils cherchent à avoir raison. Parce que la littérature n'ignore pas davantage la puissance de la pensée que la philosophie celle de l'imagination. Plus exactement, il y a dans la littérature un excès auquel la philosophie n'a jamais renoncé sans renoncer à elle-même ; et dans la philosophie une volonté de rationalité à laquelle le meilleur de la littérature ne s'est jamais soustrait sans déroger aux règles qui la portent aussi. Autrement dit, la littérature montre une honte à penser qui ne grandit la philosophie que faussement ; et la philosophie une honte à imaginer qui ne justifie la littérature que par défaut. C'est de cette honte et de ce défaut que ces textes tentent de tirer un parti duquel ce serait la littérature et la philosophie qui tireraient elles-mêmes parti. Disons-le autrement : la philosophie fuit ce qui fait honte. Ou ce qui fait honte est sans pouvoir être pensé par ce qu'elle est devenue. Ce qui fait honte, et que la philosophie fuit, qu'elle ne fuit pas sans renoncer à ce que penser veut d'elle, appartient alors, si faire honte appartient à rien qui existe, à la littérature. La littérature l'a en propre.
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