Maïmonide et les brouillons autographes du Dalâlat al-Hâ'irîn (Guide des égarés)

Par : Colette Sirat, Silvia Di Donato

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  • Nombre de pages297
  • PrésentationBroché
  • Poids0.48 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-7116-2318-1
  • EAN9782711623181
  • Date de parution25/01/2012
  • CollectionSic et Non
  • ÉditeurVrin

Résumé

Des siècles d'études nous ont dévoilé un très grand nombre d'aspects de Maïmonide (XIIe siècle, le plus grand philosophe juif médiéval) et de son Guide des égarés. L'édition et l'examen des sept feuillets de brouillons autographes du Guide nous révèlent l'homme: Maïmonide écrit de sa main, s'exprime face à nous, réfléchissant à la forme qu'il va donner à sa pensée, biffant telle phrase et ajoutant telle autre.
Dès sa jeunesse, le grand projet du Maître avait été d'extirper du peuple d'Israël la croyance à la corporalité divine. Ce but est proclamé dès le début de son premier grand livre, le Mishné Tora, destiné au grand public. Le livre fut sévèrement critiqué, en particulier, par les talmudistes babyloniens. De ces confrontations avec les fidèles des communautés juives orientales, sort un homme déçu, amer et blessé.
Quand Maimonide rédige le Guide des égarés, les ignorants et les rabbins talmudistes sont ses ennemis et aussi les ennemis de Dieu. Il ne pouvait pas s'exprimer ouvertement. Dans le chapitre 17 de la partie I, Maïmonide compare son sort à celui des philosophes anciens, qui vivaient sous les lois païennes. Eux n'avaient rien à craindre, lui se sentait persécuté. On a beaucoup parlé des secrets que Maimonide a volontairement dissimulés dans le Guide des égarés.
Ici, nous touchons du doigt la manière dont il l'a fait. Les brouillons autographes s'étalent sur une longue période, nous y voyons Maïmonide introduire peu-à-peu les traits les plus extrêmes de sa philosophie mais aussi des concessions faites au vulgaire. Cette interprétation n'est pas nouvelle (on la trouve déjà au mie siècle) mais elle n'a pas été acceptée par tous. Ici le témoignage est irréfutable : c'est l'auteur lui-même qui écrit.
En regardant ces autographes, nous ressentons la douleur et le ressentiment de l'homme qui voulait montrer à ses coreligionnaires l'accord profond entre la philosophie et la religion juive.
Des siècles d'études nous ont dévoilé un très grand nombre d'aspects de Maïmonide (XIIe siècle, le plus grand philosophe juif médiéval) et de son Guide des égarés. L'édition et l'examen des sept feuillets de brouillons autographes du Guide nous révèlent l'homme: Maïmonide écrit de sa main, s'exprime face à nous, réfléchissant à la forme qu'il va donner à sa pensée, biffant telle phrase et ajoutant telle autre.
Dès sa jeunesse, le grand projet du Maître avait été d'extirper du peuple d'Israël la croyance à la corporalité divine. Ce but est proclamé dès le début de son premier grand livre, le Mishné Tora, destiné au grand public. Le livre fut sévèrement critiqué, en particulier, par les talmudistes babyloniens. De ces confrontations avec les fidèles des communautés juives orientales, sort un homme déçu, amer et blessé.
Quand Maimonide rédige le Guide des égarés, les ignorants et les rabbins talmudistes sont ses ennemis et aussi les ennemis de Dieu. Il ne pouvait pas s'exprimer ouvertement. Dans le chapitre 17 de la partie I, Maïmonide compare son sort à celui des philosophes anciens, qui vivaient sous les lois païennes. Eux n'avaient rien à craindre, lui se sentait persécuté. On a beaucoup parlé des secrets que Maimonide a volontairement dissimulés dans le Guide des égarés.
Ici, nous touchons du doigt la manière dont il l'a fait. Les brouillons autographes s'étalent sur une longue période, nous y voyons Maïmonide introduire peu-à-peu les traits les plus extrêmes de sa philosophie mais aussi des concessions faites au vulgaire. Cette interprétation n'est pas nouvelle (on la trouve déjà au mie siècle) mais elle n'a pas été acceptée par tous. Ici le témoignage est irréfutable : c'est l'auteur lui-même qui écrit.
En regardant ces autographes, nous ressentons la douleur et le ressentiment de l'homme qui voulait montrer à ses coreligionnaires l'accord profond entre la philosophie et la religion juive.