Madagascar et l'Afrique. Entre identité insulaire et appartenances historiques

Par : Didier Nativel, Faranirina Rajaonah

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  • Nombre de pages485
  • PrésentationBroché
  • Poids0.715 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 3,0 cm
  • ISBN978-2-84586-871-7
  • EAN9782845868717
  • Date de parution19/05/2007
  • CollectionHommes et Sociétés
  • ÉditeurKarthala

Résumé

L'intervention de l'OUA et, plus particulièrement, celle du Sénégal dans la résolution de la crise qui a suivi les élections présidentielles de 2001-2002 ont marqué le retour de l'Afrique sur la scène politique malgache. Par ailleurs, depuis la fin de l'apartheid, l'Afrique du Sud est de plus en plus présente dans l'Île. Dans les villes les plus importantes de l'Île, des migrants ouest-africains se livrent au petit commerce. Ces faits récents ont suscité des interrogations sur les relations entre Madagascar et l'Afrique. En effet, d'une part, les Malgaches tiennent à leur singularité d'insulaires et, d'autre part, des stéréotypes datant de la période coloniale continuent à avoir cours sur les Africains. Il est alors apparu utile de revisiter la question des rapports de l'Île à son Continent, en laissant de côté le problème des origines, déjà beaucoup travaillé. Les Malgaches ont joué et jouent encore de leur appartenance " afro-asiatique ", se rattachant à l'Afrique ou au contraire s'en éloignant. L'Afrique la plus proche est bien sûr l'Afrique de l'Est. Depuis la période du peuplement de l'Île, le canal du Mozambique n'a jamais constitué une frontière. Madagascar a été très tôt insérée dans les réseaux de commerce animés par les cités swahili. Par la traite, des esclaves originaires du Mozambique ont été introduits dans l'Île. Malgré le cloisonnement de la région, suite au partage colonial, musiques, cultes et modèles sociopolitiques ont continué de circuler entre les deux rives du canal. Pourtant, à l'époque contemporaine, c'est avec l'Afrique de l'Ouest que Madagascar a entretenu le plus de relations. Anciens ou plus récents, ces liens peuvent être réactivés dans le cadre d'organisations dont Madagascar est membre (l'Union africaine, la SADEC, le COMESA) car la Grande Ile fait indiscutablement partie de l'Afrique sur le plan géopolitique. Au-delà de son exemple, une question plus générale traverse l'ouvrage : celle de l'insularité. Les îles peuvent-elles se passer de leur continent ? Comment, par leur spécificité, participent-elles à la diversité de celui-ci et lui offrent-elles plus d'ouverture ? Actuellement, l'Afrique australe et orientale se tourne vers le monde indo-océanique.
L'intervention de l'OUA et, plus particulièrement, celle du Sénégal dans la résolution de la crise qui a suivi les élections présidentielles de 2001-2002 ont marqué le retour de l'Afrique sur la scène politique malgache. Par ailleurs, depuis la fin de l'apartheid, l'Afrique du Sud est de plus en plus présente dans l'Île. Dans les villes les plus importantes de l'Île, des migrants ouest-africains se livrent au petit commerce. Ces faits récents ont suscité des interrogations sur les relations entre Madagascar et l'Afrique. En effet, d'une part, les Malgaches tiennent à leur singularité d'insulaires et, d'autre part, des stéréotypes datant de la période coloniale continuent à avoir cours sur les Africains. Il est alors apparu utile de revisiter la question des rapports de l'Île à son Continent, en laissant de côté le problème des origines, déjà beaucoup travaillé. Les Malgaches ont joué et jouent encore de leur appartenance " afro-asiatique ", se rattachant à l'Afrique ou au contraire s'en éloignant. L'Afrique la plus proche est bien sûr l'Afrique de l'Est. Depuis la période du peuplement de l'Île, le canal du Mozambique n'a jamais constitué une frontière. Madagascar a été très tôt insérée dans les réseaux de commerce animés par les cités swahili. Par la traite, des esclaves originaires du Mozambique ont été introduits dans l'Île. Malgré le cloisonnement de la région, suite au partage colonial, musiques, cultes et modèles sociopolitiques ont continué de circuler entre les deux rives du canal. Pourtant, à l'époque contemporaine, c'est avec l'Afrique de l'Ouest que Madagascar a entretenu le plus de relations. Anciens ou plus récents, ces liens peuvent être réactivés dans le cadre d'organisations dont Madagascar est membre (l'Union africaine, la SADEC, le COMESA) car la Grande Ile fait indiscutablement partie de l'Afrique sur le plan géopolitique. Au-delà de son exemple, une question plus générale traverse l'ouvrage : celle de l'insularité. Les îles peuvent-elles se passer de leur continent ? Comment, par leur spécificité, participent-elles à la diversité de celui-ci et lui offrent-elles plus d'ouverture ? Actuellement, l'Afrique australe et orientale se tourne vers le monde indo-océanique.