M'asseoir cinq minutes avec toi

Si le titre vous fait indéniablement penser à la chanson de Renaud, je vous arrête tout de suite, on n’y est pas du tout. Dans ce roman, nous découvrons Claire et Julien ainsi que leur fille Pauline.  Claire et Julien sont inséparables depuis 19 ans. Ils se sont aimés tout de suite. Pourtant, depuis la naissance de Pauline, rien ne va plus. Julien est distant et les non-dits le poussent à quitter sa vie familiale.  Jusqu’ici Claire a tout fait pour sa fille. En effet, Pauline est autiste et rien de cela n’était prévu pour eux qui avaient jusqu'ici une vie parfaite. Toutefois, rien n’est parfait dans la vie... Et pour Julien, c’est trop dur de grandir avec une fille autiste. Alors quand Claire découvre le motif qui a fait fuir son mari, elle est abasourdie. Elle était à des millions de kilomètres d'imaginer ça . Elle n’aurait jamais cru que son mari avait honte de sa propre fille. Ainsi, à partir du moment où elle met des mots sur cette évidence, le couple s’enlise dans les silences. Julien n’est pas prêt à affronter Claire, ni sa famille. Seulement, Claire ne supporte plus ce poids, cette fuite. Ils s’aiment mais rien ne va plus entre eux. Et puis, comme si cela ne suffisait pas, la vie de Claire s’enlise de plus en plus. Elle voit sa vie dégringolée, anéantie par ce qui lui arrive. Comme si l’effondrement de son couple ne suffisait pas, il fallait que ce soit aussi le cas dans sa famille... Rien ne laissait présager ça. Pour autant,Claire est à un tournant de sa vie. M’asseoir cinq minutes avec toi est un roman profondément touchant, authentique et humain.  Il révèle les faiblesses mais aussi les forces de chacun.  Il s’appuie sur les liens familiaux qui sont essentiels dans la vie.  Il tape fort sur la dure réalité des jours qui passent et qui s’effacent.  Il nous rappelle fatalement que dans la vie rien n’est acquis et qu’elle peut s’arrêter du jour au lendemain.  En plus d’être poignant, ce roman est aussi une histoire très personnelle. L’autrice évoque à demi-mot son parcours à travers un handicap invisible : celui de l’autisme rendant le récit encore plus fort, plus sincère.