Prix Médicis Essai

Les couleurs de nos souvenirs

Par : Michel Pastoureau

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  • Nombre de pages269
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.19 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,7 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-7578-5447-1
  • EAN9782757854471
  • Date de parution03/09/2015
  • CollectionPoints. Histoire
  • ÉditeurPoints

Résumé

Fait de souvenirs personnels, de notations prises sur le vif, de propos débridés, mais aussi de digressions savantes ou de remarques propres au sociologue, à l'ethnologue ou au linguiste, ce journal chromatique, nostalgique et poétique, retrace l'histoire des couleurs en France et en Europe depuis le milieu du XXe siècle. De nombreux champs d'observation sont évoqués ou parcourus : le vocabulaire et les faits de langue, la mode et le vêtement, la vie quotidienne, le sport, la publicité, les drapeaux, la peinture, la littérature, l'histoire de l'art.
Fait de souvenirs personnels, de notations prises sur le vif, de propos débridés, mais aussi de digressions savantes ou de remarques propres au sociologue, à l'ethnologue ou au linguiste, ce journal chromatique, nostalgique et poétique, retrace l'histoire des couleurs en France et en Europe depuis le milieu du XXe siècle. De nombreux champs d'observation sont évoqués ou parcourus : le vocabulaire et les faits de langue, la mode et le vêtement, la vie quotidienne, le sport, la publicité, les drapeaux, la peinture, la littérature, l'histoire de l'art.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 2 notes dont 1 avis lecteur
Coup de coeur
De Michel Pastoureau, j'avais beaucoup aimé L'étoffe du diable et un peu moins Bleu car je l'avais trouvé très technique. Depuis sa sortie, j'avais hâte de découvrir cet essai, et encore plus après qu'il ait reçu le Prix Medicis Essai 2010 et le Prix Essai France Télévisions 2011. Vous vous doutez bien qu'il est difficile de résumer un livre sur les couleurs, je vais donc me contenter de noter ce qui m'a marquée dans ce livre, qui m'a permis de ne pas voir le temps passer lors de mon attente à l'aéroport de New-York. Michel Pastoureau égaie son roman par des anecdotes personnelles sur les couleurs. Il commence par l'histoire de ce blazer qu'on le força à acheter et qui n'était pas aussi bleu marine que ceux de ses camarades, ce qui le fit prendre ce blazer en horreur. Hypersensible aux nuances et aux couleurs, il en déduit que de cette anecdote naîtra sans doute son attention particulière pour le bleu auquel il consacrera tout un ouvrage. Nous racontant une autre anecdote, celle des machines à bonbons dans le métro, il se rend compte que, peut-être, il se trompe sur la couleur de la machine qu'il pensait orange alors qu'elle semble grise et que seuls les bonbons étaient oranges. Or, selon Pastoureau, prendre la partie pour le tout est acte de mémoire relativement fréquent. Du rouge, Pastoureau insiste sur son côté interdit; ainsi deux jeunes filles furent menacées d'exclusion dans son lycée pour avoir porté des pantalons rouges. De même, lorsque les soldats plient le drapeau, le rouge ne doit pas être visible (le blanc non plus mais il peut l'être dans certains cas). On apprend d'ailleurs que si le drapeau français est constitué de bleu, blanc, rouge, aucun texte ne définit les nuances de ces couleurs et que Valéry Giscard d'Estaing demanda à ce que la nuance de bleu soit changée. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, jusqu'en 1970, certaines assurances faisaient payer un surplus aux propriétaires de voitures rouges tant cette couleur était associée à la jeunesse des conducteurs. Autre fait étonnant concernant le rouge et l'association voyelles/couleurs: si vous tentez d'associer des couleurs aux voyelles et que vous faites le test autour de vous, la majorité des gens associent le A au rouge (testé autour de moi, c'est exact). L'auteur ne donne pas d'explication mais peut-être est-ce tout simplement dû aux A des apprentis conducteurs que nous avons coutume de voir. C'est un livre passionnant.
De Michel Pastoureau, j'avais beaucoup aimé L'étoffe du diable et un peu moins Bleu car je l'avais trouvé très technique. Depuis sa sortie, j'avais hâte de découvrir cet essai, et encore plus après qu'il ait reçu le Prix Medicis Essai 2010 et le Prix Essai France Télévisions 2011. Vous vous doutez bien qu'il est difficile de résumer un livre sur les couleurs, je vais donc me contenter de noter ce qui m'a marquée dans ce livre, qui m'a permis de ne pas voir le temps passer lors de mon attente à l'aéroport de New-York. Michel Pastoureau égaie son roman par des anecdotes personnelles sur les couleurs. Il commence par l'histoire de ce blazer qu'on le força à acheter et qui n'était pas aussi bleu marine que ceux de ses camarades, ce qui le fit prendre ce blazer en horreur. Hypersensible aux nuances et aux couleurs, il en déduit que de cette anecdote naîtra sans doute son attention particulière pour le bleu auquel il consacrera tout un ouvrage. Nous racontant une autre anecdote, celle des machines à bonbons dans le métro, il se rend compte que, peut-être, il se trompe sur la couleur de la machine qu'il pensait orange alors qu'elle semble grise et que seuls les bonbons étaient oranges. Or, selon Pastoureau, prendre la partie pour le tout est acte de mémoire relativement fréquent. Du rouge, Pastoureau insiste sur son côté interdit; ainsi deux jeunes filles furent menacées d'exclusion dans son lycée pour avoir porté des pantalons rouges. De même, lorsque les soldats plient le drapeau, le rouge ne doit pas être visible (le blanc non plus mais il peut l'être dans certains cas). On apprend d'ailleurs que si le drapeau français est constitué de bleu, blanc, rouge, aucun texte ne définit les nuances de ces couleurs et que Valéry Giscard d'Estaing demanda à ce que la nuance de bleu soit changée. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, jusqu'en 1970, certaines assurances faisaient payer un surplus aux propriétaires de voitures rouges tant cette couleur était associée à la jeunesse des conducteurs. Autre fait étonnant concernant le rouge et l'association voyelles/couleurs: si vous tentez d'associer des couleurs aux voyelles et que vous faites le test autour de vous, la majorité des gens associent le A au rouge (testé autour de moi, c'est exact). L'auteur ne donne pas d'explication mais peut-être est-ce tout simplement dû aux A des apprentis conducteurs que nous avons coutume de voir. C'est un livre passionnant.
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