« « Le Tour de la France par deux enfants ? Bien sûr : c’est André et Julien Volden ! » Pour ceux qui avaient lu le livre, il n’y avait plus que deux gosses en liberté. Et voilà ce que nous voulions être, afin de tirer, aujourd’hui, le film négatif des photographies d’alors. Voyager avec ce petit éloge de la sobriété et de la prudence ; passer notre temps à le trahir. Nous serions des irréguliers, des égarés, à une époque où le bonheur privé avait remplacé le bonheur public. Patrie, maison, famille, conseillait Augustine Fouillée. Éduqués sans les souvenirs d’aucune guerre, sans passion pour le travail, nous réclamions : les copains et la route.
Depuis 1877, la France avait bien changé. Des villes nouvelles étaient nées, d’autres avaient périclité, mais le gros des communes restait en place. Avec Philibert, on voulait faire au mieux. Suivre la route des enfants et se permettre quelques incartades en pays étrangers. Faire un pas de côté sur la carte. Surtout, il fallait qu’on s’égare un peu. Les trains à grande vitesse, les autoroutes et le GPS avaient supprimé le goût d’un risque : celui de se perdre.(..) On prendrait le chemin des écoliers. Départementales, nationales, et roule ! On dormirait dans des petites chambres d’hôtel en centre-ville, chez des amis et chez des amis d’amis. On dormirait dans notre vieille 204 s’il le fallait. Ouais, on serait les Kerouac lorrains. »
Beaucoup de fraicheur dans ce récit appelé à devenir un futur classique...
« « Le Tour de la France par deux enfants ? Bien sûr : c’est André et Julien Volden ! » Pour ceux qui avaient lu le livre, il n’y avait plus que deux gosses en liberté. Et voilà ce que nous voulions être, afin de tirer, aujourd’hui, le film négatif des photographies d’alors. Voyager avec ce petit éloge de la sobriété et de la prudence ; passer notre temps à le trahir. Nous serions des irréguliers, des égarés, à une époque où le bonheur privé avait remplacé le bonheur public. Patrie, maison, famille, conseillait Augustine Fouillée. Éduqués sans les souvenirs d’aucune guerre, sans passion pour le travail, nous réclamions : les copains et la route.
Depuis 1877, la France avait bien changé. Des villes nouvelles étaient nées, d’autres avaient périclité, mais le gros des communes restait en place. Avec Philibert, on voulait faire au mieux. Suivre la route des enfants et se permettre quelques incartades en pays étrangers. Faire un pas de côté sur la carte. Surtout, il fallait qu’on s’égare un peu. Les trains à grande vitesse, les autoroutes et le GPS avaient supprimé le goût d’un risque : celui de se perdre.(..) On prendrait le chemin des écoliers. Départementales, nationales, et roule ! On dormirait dans des petites chambres d’hôtel en centre-ville, chez des amis et chez des amis d’amis. On dormirait dans notre vieille 204 s’il le fallait. Ouais, on serait les Kerouac lorrains. »
Beaucoup de fraicheur dans ce récit appelé à devenir un futur classique...