Le Retour Des Rois. Les Autorites Traditionnelles Et L'Etat En Afrique Contemporaine
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- Nombre de pages568
- PrésentationBroché
- Poids0.73 kg
- Dimensions16,2 cm × 24,0 cm × 3,8 cm
- ISBN2-84586-343-8
- EAN9782845863439
- Date de parution18/02/2003
- CollectionHommes et Sociétés
- ÉditeurKarthala
Résumé
Dans les années 1960, au lendemain des indépendances, le destin des rois en Afrique semblait scellé. Qu'elles soient issues d'une longue dynastie ou qu'elles résultent d'une création coloniale, les royautés et les chefferies africaines, souvent accusées par les acteurs politiques d'avoir servi les intérêts des colonisateurs, paraissaient avoir perdu toute raison d'être dans le cadre des nouveaux États. Leur disparition n'était qu'affaire de temps. Les ouvrages de l'époque en firent l'incarnation de la " tradition " vacillant sur ses bases face à un État champion de la " modernité " triomphante. Les deux pouvoirs étaient alors présentés comme radicalement étrangers l'un à l'autre. Aujourd'hui et depuis les années 1990, de grands changements sont survenus. Non seulement les autorités traditionnelles ont presque partout survécu, mais d'anciennes monarchies ont été restaurées par des chefs d'État républicains, tandis que de plus en plus fréquemment sont intronisés des fonctionnaires, hommes d'affaire, universitaires et autres membres de cette élite lettrée qui n'éprouvait jusque là aucune attirance pour la position de chef. Les auteurs de ce livre, africains et européens, historiens pour la plupart, s'interrogent à la fois sur les raisons de cette étonnante et spectaculaire reviviscence et sur ses modalités, qui varie fortement d'un pays à l'autre. Quel statut juridique et
quelles conditions financières sont faites par les gouvernants aux rois, de quelles ressources matérielles ceux-ci disposent-ils, qu'est-il advenu des assises spirituelles de leur pouvoir ? Et surtout, à qui profite cette renaissance, les rois en sont-ils les seuls bénéficiaires ? Ainsi constate-t-on qu'entre les deux pouvoirs se dessinent des rapports nouveaux, plus proches de l'interpénétration que de l'opposition. Avec, en filigrane, une interrogation : comment la royauté peut-elle être moderne, et quelle sera-t-elle au XVIIIe-XIXe siècle ?
Dans les années 1960, au lendemain des indépendances, le destin des rois en Afrique semblait scellé. Qu'elles soient issues d'une longue dynastie ou qu'elles résultent d'une création coloniale, les royautés et les chefferies africaines, souvent accusées par les acteurs politiques d'avoir servi les intérêts des colonisateurs, paraissaient avoir perdu toute raison d'être dans le cadre des nouveaux États. Leur disparition n'était qu'affaire de temps. Les ouvrages de l'époque en firent l'incarnation de la " tradition " vacillant sur ses bases face à un État champion de la " modernité " triomphante. Les deux pouvoirs étaient alors présentés comme radicalement étrangers l'un à l'autre. Aujourd'hui et depuis les années 1990, de grands changements sont survenus. Non seulement les autorités traditionnelles ont presque partout survécu, mais d'anciennes monarchies ont été restaurées par des chefs d'État républicains, tandis que de plus en plus fréquemment sont intronisés des fonctionnaires, hommes d'affaire, universitaires et autres membres de cette élite lettrée qui n'éprouvait jusque là aucune attirance pour la position de chef. Les auteurs de ce livre, africains et européens, historiens pour la plupart, s'interrogent à la fois sur les raisons de cette étonnante et spectaculaire reviviscence et sur ses modalités, qui varie fortement d'un pays à l'autre. Quel statut juridique et
quelles conditions financières sont faites par les gouvernants aux rois, de quelles ressources matérielles ceux-ci disposent-ils, qu'est-il advenu des assises spirituelles de leur pouvoir ? Et surtout, à qui profite cette renaissance, les rois en sont-ils les seuls bénéficiaires ? Ainsi constate-t-on qu'entre les deux pouvoirs se dessinent des rapports nouveaux, plus proches de l'interpénétration que de l'opposition. Avec, en filigrane, une interrogation : comment la royauté peut-elle être moderne, et quelle sera-t-elle au XVIIIe-XIXe siècle ?