Le retour des ancêtres. Les indiens Urus de Bolivie XXe-XVIe

Par : Nathan Wachtel
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  • Nombre de pages704
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.81 kg
  • Dimensions14,0 cm × 22,5 cm × 4,6 cm
  • ISBN2-07-071964-2
  • EAN9782070719648
  • Date de parution02/11/1990
  • CollectionBibliothèque Sciences Humaine
  • ÉditeurGallimard

Résumé

L'ambition de cette somme, longuement mûrie depuis La Vision des vaincus (1971), consiste à montrer à partir d'un minuscule échantillon indigène du haut plateau bolivien comment un vestige d'humanité en perdition a pu préserver son identité à travers les expériences qui l'ont décimé. Il s'agit des Chipayas, seuls survivants des Urus qui formaient avant la colonisation espagnole le quart de la population de l'Altiplano et qui étaient considérés comme particulièrement primitifs par rapport à leurs voisins, les Aymaras, qui pratiquaient l'agriculture et l'élevage quand les Urus ne vivaient encore que de chasse et de pêche.
L'intérêt de cette vaste enquête dépasse de loin le cadre de la description anthropologique et structurale qui forme l'essentiel de la première partie. Son véritable objet est d'expliquer, par une remontée dans le temps, pourquoi et comment la singularité chipaya a résisté à un processus d'érosion, commencé dès avant l'arrivée des Espagnols, par le contact avec les Aymaras. On voit alors, par cette approche régressive jusqu'aux mythes urus, que cette identité, loin de n'être qu'une survivance fossile, est un produit de l'adaptation, la singularité de cette petite population devenant de plus en plus consciente, construite et revendiquée.
L'ambition de cette somme, longuement mûrie depuis La Vision des vaincus (1971), consiste à montrer à partir d'un minuscule échantillon indigène du haut plateau bolivien comment un vestige d'humanité en perdition a pu préserver son identité à travers les expériences qui l'ont décimé. Il s'agit des Chipayas, seuls survivants des Urus qui formaient avant la colonisation espagnole le quart de la population de l'Altiplano et qui étaient considérés comme particulièrement primitifs par rapport à leurs voisins, les Aymaras, qui pratiquaient l'agriculture et l'élevage quand les Urus ne vivaient encore que de chasse et de pêche.
L'intérêt de cette vaste enquête dépasse de loin le cadre de la description anthropologique et structurale qui forme l'essentiel de la première partie. Son véritable objet est d'expliquer, par une remontée dans le temps, pourquoi et comment la singularité chipaya a résisté à un processus d'érosion, commencé dès avant l'arrivée des Espagnols, par le contact avec les Aymaras. On voit alors, par cette approche régressive jusqu'aux mythes urus, que cette identité, loin de n'être qu'une survivance fossile, est un produit de l'adaptation, la singularité de cette petite population devenant de plus en plus consciente, construite et revendiquée.