Le proverbe en Afrique : forme, fonction et sens

Par : Ursula Baumgardt, Abdellah Bounfour

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  • Nombre de pages198
  • PrésentationBroché
  • Poids0.24 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN2-7475-7629-9
  • EAN9782747576291
  • Date de parution01/12/2004
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

" La chèvre ne mord pas le chien " : le signifié de cet énoncé proverbial est une potentialité qui peut s'actualiser en une multiplicité de sens et de valeurs d'emploi. Selon les cas, l'exemple cité ici peut être une mise en garde à un interlocuteur qui projette une agression contre quelqu'un réputé plus fort que lui, ou au contraire, un encouragement à quelqu'un de timoré qui hésite à agir. Mais cet énoncé peut être dit également pour commenter une action déjà réalisée, par exemple pour donner une leçon à une personne ayant engagé une action contre quelqu'un de trop fort, ou au contraire, pour souligner l'exploit de celui qui n'a peut-être pas " mordu ", mais qui a " donné un coup de patte ", par exemple, et qui, de cette façon, a importuné et/ou dérangé une personne avec qui il entretient un rapport de forces défavorable. D'autres valeurs sémantiques peuvent s'ajouter à celles qui viennent d'être mentionnées. Mais quel qu'en soit le cas, l'exemple illustre la donnée suivante : ce ne sont pas seulement les proverbes antinomiques qui remettent en question la définition des proverbes comme vecteurs de vérités générales, c'est le fonctionnement même du proverbe qui induit cette relativisation. En effet, en prononçant le proverbe, l'énonciateur met en relation l'énoncé avec un contexte spécifique, ce qui fait du proverbe le genre littéraire contextualisé par excellence.
" La chèvre ne mord pas le chien " : le signifié de cet énoncé proverbial est une potentialité qui peut s'actualiser en une multiplicité de sens et de valeurs d'emploi. Selon les cas, l'exemple cité ici peut être une mise en garde à un interlocuteur qui projette une agression contre quelqu'un réputé plus fort que lui, ou au contraire, un encouragement à quelqu'un de timoré qui hésite à agir. Mais cet énoncé peut être dit également pour commenter une action déjà réalisée, par exemple pour donner une leçon à une personne ayant engagé une action contre quelqu'un de trop fort, ou au contraire, pour souligner l'exploit de celui qui n'a peut-être pas " mordu ", mais qui a " donné un coup de patte ", par exemple, et qui, de cette façon, a importuné et/ou dérangé une personne avec qui il entretient un rapport de forces défavorable. D'autres valeurs sémantiques peuvent s'ajouter à celles qui viennent d'être mentionnées. Mais quel qu'en soit le cas, l'exemple illustre la donnée suivante : ce ne sont pas seulement les proverbes antinomiques qui remettent en question la définition des proverbes comme vecteurs de vérités générales, c'est le fonctionnement même du proverbe qui induit cette relativisation. En effet, en prononçant le proverbe, l'énonciateur met en relation l'énoncé avec un contexte spécifique, ce qui fait du proverbe le genre littéraire contextualisé par excellence.