Le judaïsme et l'avènement du christianisme. Orthodoxie et hétérodoxie dans la littérature talmunique Ier-IIe siècles

Par : Dan Jaffé

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  • Nombre de pages484
  • PrésentationBroché
  • Poids0.71 kg
  • Dimensions14,5 cm × 23,5 cm × 3,4 cm
  • ISBN2-204-07759-3
  • EAN9782204077590
  • Date de parution24/03/2005
  • CollectionPatrimoines Judaïsme
  • ÉditeurCerf
  • PréfacierFrançois Blanchetière

Résumé

Après la destruction du Temple en 70, la société juive était à reconstruire. C'est ce qu'entreprirent les Sages, successeurs des pharisiens. Toute une littérature, en hébreu, témoigne de cette période où judaïsme rabbinique et christianisme sont en gestation. Dan Jaffé se livre ici à l'étude et à une présentation critique de textes fondamentaux en utilisant avec rigueur les différentes disciplines universitaires requises pour une telle démarche. Ainsi dégage-t-il la perception que les Sages du Talmud ont des premiers chrétiens et disciples de Jésus. Il met en évidence le regard de ces mêmes Sages sur les textes sacrés et les pratiques des judéo-chrétiens. Il montre la réaction du judaïsme rabbinique dans ce moment de crise face aux déviants et à ses propres normes. On apprendra ainsi qu'avant les années 70, les Sages et les disciples du mouvement de Jésus se côtoyaient et pouvaient même interpréter la Loi communément. Cette lumière jetée sur les bouleversements qui ont engendré la séparation entre juifs et chrétiens ainsi que sur les relations souvent tendues au sein même du monde juif permet de voir aussi comment s'est opéré le passage d'une société pluraliste vers une société institutionnelle imposant ses normes et comment se sont constituées progressivement une orthodoxie et une hétérodoxie.
Après la destruction du Temple en 70, la société juive était à reconstruire. C'est ce qu'entreprirent les Sages, successeurs des pharisiens. Toute une littérature, en hébreu, témoigne de cette période où judaïsme rabbinique et christianisme sont en gestation. Dan Jaffé se livre ici à l'étude et à une présentation critique de textes fondamentaux en utilisant avec rigueur les différentes disciplines universitaires requises pour une telle démarche. Ainsi dégage-t-il la perception que les Sages du Talmud ont des premiers chrétiens et disciples de Jésus. Il met en évidence le regard de ces mêmes Sages sur les textes sacrés et les pratiques des judéo-chrétiens. Il montre la réaction du judaïsme rabbinique dans ce moment de crise face aux déviants et à ses propres normes. On apprendra ainsi qu'avant les années 70, les Sages et les disciples du mouvement de Jésus se côtoyaient et pouvaient même interpréter la Loi communément. Cette lumière jetée sur les bouleversements qui ont engendré la séparation entre juifs et chrétiens ainsi que sur les relations souvent tendues au sein même du monde juif permet de voir aussi comment s'est opéré le passage d'une société pluraliste vers une société institutionnelle imposant ses normes et comment se sont constituées progressivement une orthodoxie et une hétérodoxie.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Très clair
Vous voulez savoir ce qu’est la « birkat ha minim », le 19ème bénédiction du Shemoné Esré-« Les dix-huit » (Prière de la « amida », littéralement debout, centrale et dite ainsi à la synagogue) ? C’est le moment de lire cet excellent livre qui analyse les rapports complexes entre juifs et jduéo-chrétiens à l’époque du premier temple puis au second siècle. Je vous donne la réponse : vers 85-95 cette nouvelle bénédiction indicible par des « minim » (de « min », le genre, l’hérétique) qu’ils soit nazaréens ou ham-aaretz (petit peuple de la terre/ incultes en matières de Torah) était en fait une malédiction, elle signe une première rupture à l’intérieur d’un judaïsme en voie de normalisation qui conduira à l’apparition du christianisme. Un exemple parmi d’autres des sujets discutés dans ce livre avec des sources talmudiques et beaucoup de clarté.
Vous voulez savoir ce qu’est la « birkat ha minim », le 19ème bénédiction du Shemoné Esré-« Les dix-huit » (Prière de la « amida », littéralement debout, centrale et dite ainsi à la synagogue) ? C’est le moment de lire cet excellent livre qui analyse les rapports complexes entre juifs et jduéo-chrétiens à l’époque du premier temple puis au second siècle. Je vous donne la réponse : vers 85-95 cette nouvelle bénédiction indicible par des « minim » (de « min », le genre, l’hérétique) qu’ils soit nazaréens ou ham-aaretz (petit peuple de la terre/ incultes en matières de Torah) était en fait une malédiction, elle signe une première rupture à l’intérieur d’un judaïsme en voie de normalisation qui conduira à l’apparition du christianisme. Un exemple parmi d’autres des sujets discutés dans ce livre avec des sources talmudiques et beaucoup de clarté.
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