Le fétichisme du patrimoine. Essai sur un fondement de la classe moyenne

Par : Jacques Capdevielle

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  • Nombre de pages382
  • PrésentationBroché
  • Poids0.43 kg
  • Dimensions13,6 cm × 22,0 cm × 3,2 cm
  • ISBN2-7246-0530-6
  • EAN9782724605303
  • Date de parution01/04/1986
  • ÉditeurSciences Po (Les Presses de)

Résumé

L'Etat Providence a, pour que le capitalisme perdure, imposé un décalage croissant entre les rapports de production et les rapports de distribution. A la concentration du capital dans les premiers correspond une diffusion de la propriété dans les seconds. C'est dans ce décalage que se constitue une vaste classe moyenne patrimoniale, dont on suit la genèse et les enjeux politiques tout au long des XIXe et XXe siècles.
Pourquoi l'accession à la propriété patrimoniale suscite-t-elle un attrait inchangé dans une société où la couverture sociale du risque a mis fin à l'insécurité du lendemain ? Notre droit successoral prend tout son sens, entre le sacré et le profane, au milieu du XIXe siècle, lorsque la hiérarchie catholique et le positivisme laïque s'allient pour imposer la sépulture familiale. Le patrimoine continue la personne du testateur dans celle du légataire, à charge pour celui-ci de le conserver, de l'agrandir si possible, et de le transmettre à son tour.
Réduit à son avoir, l'être y gagne, en revanche, la croyance dans une perpétuation profane de sa personne.
L'Etat Providence a, pour que le capitalisme perdure, imposé un décalage croissant entre les rapports de production et les rapports de distribution. A la concentration du capital dans les premiers correspond une diffusion de la propriété dans les seconds. C'est dans ce décalage que se constitue une vaste classe moyenne patrimoniale, dont on suit la genèse et les enjeux politiques tout au long des XIXe et XXe siècles.
Pourquoi l'accession à la propriété patrimoniale suscite-t-elle un attrait inchangé dans une société où la couverture sociale du risque a mis fin à l'insécurité du lendemain ? Notre droit successoral prend tout son sens, entre le sacré et le profane, au milieu du XIXe siècle, lorsque la hiérarchie catholique et le positivisme laïque s'allient pour imposer la sépulture familiale. Le patrimoine continue la personne du testateur dans celle du légataire, à charge pour celui-ci de le conserver, de l'agrandir si possible, et de le transmettre à son tour.
Réduit à son avoir, l'être y gagne, en revanche, la croyance dans une perpétuation profane de sa personne.
Modernite Du Corporatisme
Jacques Capdevielle
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