Le droit contre l'Etat ?. Droit et défense associative des étrangers : l'exemple de la CIMADE

Par : Jérôme Drahy

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay entre le 2 août et le 5 août
      Cet article sera commandé chez un fournisseur et vous sera envoyé 3 à 6 jours après la date de votre commande.
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages370
  • PrésentationBroché
  • Poids0.415 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 2,5 cm
  • ISBN2-7475-6622-6
  • EAN9782747566223
  • Date de parution25/06/2004
  • CollectionLogiques Juridiques
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierJacques Chevalier

Résumé

Depuis plusieurs décennies, le droit relatif aux étrangers a connu une inflation sans précédent, dans un sens toujours plus restrictif pour les immigrés désireux de vivre légalement en France. Mais si cette multiplication des textes juridiques constitue indubitablement une contrainte, elle peut être également perçue comme une ressource pour les intéressés et les associations les défendant. Elaborant de véritables stratégies juridiques, celles-ci se réapproprient le droit qui constitue désormais un moyen d'action au service de la cause des étrangers. Telle est la perspective dans laquelle s'inscrit la CIMADE. Pourtant, rien ne l'y prédisposait : née durant la Seconde Guerre Mondiale, cette association issue de différentes organisations protestantes s'illustra par l'assistance qu'elle offrit aux personnes internées dans les camps créés par le gouvernement de Vichy dans la zone Sud. C'est durant cette période que s'est forgée son identité, oscillant aujourd'hui encore entre opposition et coopération avec l'État. S'inscrivant ainsi dans le mouvement de juridicisation de la société, ce n'est qu'au terme d'un lent processus que la CIMADE s'est investie sur le terrain juridique. Mais ce mouvement n'est pas sans susciter la méfiance d'un certain nombre de militants : tout d'abord, sa cohérence avec l'identité de l'association est mise en doute ; surtout, son efficacité au service de la défense des étrangers est critiquée, ce qui démontre d'une manière générale les ambiguïtés des utilisations militantes de l'outil juridique.
Depuis plusieurs décennies, le droit relatif aux étrangers a connu une inflation sans précédent, dans un sens toujours plus restrictif pour les immigrés désireux de vivre légalement en France. Mais si cette multiplication des textes juridiques constitue indubitablement une contrainte, elle peut être également perçue comme une ressource pour les intéressés et les associations les défendant. Elaborant de véritables stratégies juridiques, celles-ci se réapproprient le droit qui constitue désormais un moyen d'action au service de la cause des étrangers. Telle est la perspective dans laquelle s'inscrit la CIMADE. Pourtant, rien ne l'y prédisposait : née durant la Seconde Guerre Mondiale, cette association issue de différentes organisations protestantes s'illustra par l'assistance qu'elle offrit aux personnes internées dans les camps créés par le gouvernement de Vichy dans la zone Sud. C'est durant cette période que s'est forgée son identité, oscillant aujourd'hui encore entre opposition et coopération avec l'État. S'inscrivant ainsi dans le mouvement de juridicisation de la société, ce n'est qu'au terme d'un lent processus que la CIMADE s'est investie sur le terrain juridique. Mais ce mouvement n'est pas sans susciter la méfiance d'un certain nombre de militants : tout d'abord, sa cohérence avec l'identité de l'association est mise en doute ; surtout, son efficacité au service de la défense des étrangers est critiquée, ce qui démontre d'une manière générale les ambiguïtés des utilisations militantes de l'outil juridique.