Le détail du monde. L'art perdu de la description de la nature

Par : Romain Bertrand
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  • Nombre de pages277
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.152 kg
  • Dimensions10,9 cm × 17,8 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-7578-9260-2
  • EAN9782757892602
  • Date de parution04/02/2022
  • CollectionPoints. Histoire
  • ÉditeurPoints

Résumé

Les mots nous manquent pour dire le plus banal des paysages. Vite à court de phrases, nous sommes incapables de faire le portrait d'une orée. Un pré, déjà, nous met à la peine, que grêlent l'aigremoine, le cirse et l'ancolie. Il n'en a pourtant pas toujours été ainsi. Au temps de Goethe et de Humboldt, le rêve d'une "histoire naturelle" attentive à tous les êtres, sans restriction ni distinction aucune, s'autorisait des forces combinées de la science et de la littérature pour élever la "peinture de paysage" au rang d'un savoir crucial.
La galaxie et le lichen, l'enfant et le papillon voisinaient alors en paix dans un même récit. Ce n'est pas que l'homme comptait peu : c'est que tout comptait infiniment. Des croquis d'Alfred Wallace aux "proêmes" de Francis Ponge, des bestiaires de William Swainson aux sonnets de Rainer Maria Rilke, ce livre donne à entendre le chant, aussi tenace que ténu, d'un très ancien savoir sur le monde - un savoir qui répertorie les êtres par concordances de teintes et de textures, compose avec leurs lueurs des dictionnaires éphémères, s'abîme et s'apaise dans le spectacle de leurs métamorphoses.
Les mots nous manquent pour dire le plus banal des paysages. Vite à court de phrases, nous sommes incapables de faire le portrait d'une orée. Un pré, déjà, nous met à la peine, que grêlent l'aigremoine, le cirse et l'ancolie. Il n'en a pourtant pas toujours été ainsi. Au temps de Goethe et de Humboldt, le rêve d'une "histoire naturelle" attentive à tous les êtres, sans restriction ni distinction aucune, s'autorisait des forces combinées de la science et de la littérature pour élever la "peinture de paysage" au rang d'un savoir crucial.
La galaxie et le lichen, l'enfant et le papillon voisinaient alors en paix dans un même récit. Ce n'est pas que l'homme comptait peu : c'est que tout comptait infiniment. Des croquis d'Alfred Wallace aux "proêmes" de Francis Ponge, des bestiaires de William Swainson aux sonnets de Rainer Maria Rilke, ce livre donne à entendre le chant, aussi tenace que ténu, d'un très ancien savoir sur le monde - un savoir qui répertorie les êtres par concordances de teintes et de textures, compose avec leurs lueurs des dictionnaires éphémères, s'abîme et s'apaise dans le spectacle de leurs métamorphoses.