La ruée vers l'ordure. Conflits dans les mines urbaines de déchets

Par : Jérémie Cavé

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  • PrésentationBroché
  • Poids0.51 kg
  • Dimensions16,5 cm × 24,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-7535-3956-3
  • EAN9782753539563
  • Date de parution04/05/2015
  • CollectionEspace et Territoires
  • ÉditeurPU Rennes
  • PréfacierDominique Campana

Résumé

La gestion des déchets urbains dans les pays du Sud est un problème croissant. La réplication des systèmes en vigueur dans les pays du Nord a débouché sur d'innombrables «éléphants blancs» : des installations de collecte et traitement coûteuses, mais inopérantes. De tels échecs sont souvent liés à une mauvaise prise en compte du secteur informel de la récupération. La thèse développée dans cet ouvrage suggère de reposer la définition même de l'objet.
Qu'est-ce qu'un déchet aujourd'hui dans une ville ordinaire de pays émergent : est-ce ce que les habitants jettent ? Ou bien est-ce ce que personne ne récupère ? L'ouvrage se focalise sur les conflits d'appropriation auxquels les déchets donnent lieu à Vitória (Brésil) et à Coimbatore (Inde). Ces frictions se produisent, notamment lorsque les autorités municipales décident d'introduire la collecte sélective.
Leurs opérateurs privés en viennent alors à empiéter sur un domaine - la récupération des déchets recyclables - déjà occupé par une chaîne d acteurs informels et formels : wastepickers, marchands, recycleurs, négociants, etc. Constatant ces heurts, l'auteur pose une question simple : à qui appartiennent les déchets, objets précisément définis par l'abandon ? En déployant une écologie politique, qui mobilise notamment les travaux d Elinor Ostrom, l'auteur dévoile un renversement en cours : dans un contexte mondial de renchérissement des matières premières vierges, les déchets sont de plus en plus perçus comme des ressources potentielles et les villes comme de véritables «mines urbaines».
La gestion des déchets urbains dans les pays du Sud est un problème croissant. La réplication des systèmes en vigueur dans les pays du Nord a débouché sur d'innombrables «éléphants blancs» : des installations de collecte et traitement coûteuses, mais inopérantes. De tels échecs sont souvent liés à une mauvaise prise en compte du secteur informel de la récupération. La thèse développée dans cet ouvrage suggère de reposer la définition même de l'objet.
Qu'est-ce qu'un déchet aujourd'hui dans une ville ordinaire de pays émergent : est-ce ce que les habitants jettent ? Ou bien est-ce ce que personne ne récupère ? L'ouvrage se focalise sur les conflits d'appropriation auxquels les déchets donnent lieu à Vitória (Brésil) et à Coimbatore (Inde). Ces frictions se produisent, notamment lorsque les autorités municipales décident d'introduire la collecte sélective.
Leurs opérateurs privés en viennent alors à empiéter sur un domaine - la récupération des déchets recyclables - déjà occupé par une chaîne d acteurs informels et formels : wastepickers, marchands, recycleurs, négociants, etc. Constatant ces heurts, l'auteur pose une question simple : à qui appartiennent les déchets, objets précisément définis par l'abandon ? En déployant une écologie politique, qui mobilise notamment les travaux d Elinor Ostrom, l'auteur dévoile un renversement en cours : dans un contexte mondial de renchérissement des matières premières vierges, les déchets sont de plus en plus perçus comme des ressources potentielles et les villes comme de véritables «mines urbaines».