La Physique. 2636 après Thalès

Par : Denys Ridrimont

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  • Nombre de pages472
  • PrésentationBroché
  • Poids0.628 kg
  • Dimensions14,9 cm × 21,5 cm × 2,4 cm
  • ISBN978-2-87623-316-4
  • EAN9782876233164
  • Date de parution23/02/2012
  • ÉditeurMichel de Maule

Résumé

Satisfaits que la connaissance soit un aller vers l'objet, les hommes se détournent au moment d'en déduire le retour. Croyant connaître, ils ne font que désirer leur propre échec. D'où vient qu'ils s'arrogent ainsi la mesure de l'abstrait selon des conditions finies ? Comment cesser d'entendre "nature" (et, avec lui, tout son cortège : "être", "matière", "substance", "objet"...) dans "physique" ? Le stratagème de la raison s'accompagne ipso facto d'une extase, d'une recherche de conditions qui, pour la raison, se situent précisément hors d'elle.
Tenir toutes les mesures dans l'effacement même du principe : ce n'est pas là simple jeu abstrait, mais discipline qui voue à l'inhumain. Reconduire les proportions vers le foyer d'une possibilité qui tranche : ce n'est pas là dessaisissement par la pensée de sa tâche propre, mais reprise terrible de ce qui, en elle, est davantage qu'elle. Qu'avons-nous à craindre ? Qu'est-ce qui nous retient ? Si les hommes ne peuvent vivre sans "les choses", le physicien doit du moins indiquer ce en quoi les choses s'évanouissent.
Si la science est une tekhnè, la physique a, par et en elle-même, renoncé d'emblée à toute quête de salut. Non par désespoir, mais parce que la lucidité seule est joie. Le physicien est généreux car il reconnaît en son interrogation quelque chose de plus précieux que lui-même : voilà qui devrait inexorablement l'éloigner des hommes. Personne ne sera sauvé. S'il faut la vérité, elle se fera au prix de nous.
Alexandre Lissner.
Satisfaits que la connaissance soit un aller vers l'objet, les hommes se détournent au moment d'en déduire le retour. Croyant connaître, ils ne font que désirer leur propre échec. D'où vient qu'ils s'arrogent ainsi la mesure de l'abstrait selon des conditions finies ? Comment cesser d'entendre "nature" (et, avec lui, tout son cortège : "être", "matière", "substance", "objet"...) dans "physique" ? Le stratagème de la raison s'accompagne ipso facto d'une extase, d'une recherche de conditions qui, pour la raison, se situent précisément hors d'elle.
Tenir toutes les mesures dans l'effacement même du principe : ce n'est pas là simple jeu abstrait, mais discipline qui voue à l'inhumain. Reconduire les proportions vers le foyer d'une possibilité qui tranche : ce n'est pas là dessaisissement par la pensée de sa tâche propre, mais reprise terrible de ce qui, en elle, est davantage qu'elle. Qu'avons-nous à craindre ? Qu'est-ce qui nous retient ? Si les hommes ne peuvent vivre sans "les choses", le physicien doit du moins indiquer ce en quoi les choses s'évanouissent.
Si la science est une tekhnè, la physique a, par et en elle-même, renoncé d'emblée à toute quête de salut. Non par désespoir, mais parce que la lucidité seule est joie. Le physicien est généreux car il reconnaît en son interrogation quelque chose de plus précieux que lui-même : voilà qui devrait inexorablement l'éloigner des hommes. Personne ne sera sauvé. S'il faut la vérité, elle se fera au prix de nous.
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