La photographie, un miroir des sciences sociales

Par : Sylvain Maresca

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  • Nombre de pages267
  • PrésentationBroché
  • Poids0.354 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-7384-4774-0
  • EAN9782738447746
  • Date de parution01/01/1996
  • CollectionLogiques sociales
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Au tournant des années trente, plusieurs photographes ont commencé à utiliser les portraits dans une optique documentaire. Cette torsion du genre n'allait pas de soi : comment les photographies d'individus fixés dans leur singularité pouvaient-elles devenir les portraits de groupes sociaux ou d'une société tout entière ? Une telle transformation soulève des questions sur les rapports du particulier au général, sur les notions d'exemplarité, de représentativité, sur les conditions de généralisation, etc.
Or, dans le même temps où la photographie documentaire s'inspirait plus ou moins librement des sciences sociales, ces dernières se détournaient de l'image pour mieux s'affirmer dans les enceintes académiques. De ce divorce, sont issues les disciplines que nous connaissons aujourd'hui, années du seul discours écrit et fermées aux données visuelles et, plus largement, sensorielles. Constater la rupture est une chose, la dépasser en est une autre.
Ce livre se propose d'explorer quelques pistes ouvertes par la confrontation de la démarche artistique, celle des photographes en particulier, et de la démarche scientifique. Pour peu, en effet, que l'on prête intérêt à la manière dont l'art et la science se font, et non plus seulement dont ils se pensent, il devient pertinent de décloisonner les différents regards qui se croisent sur les mêmes réalités et, au risque de bousculer les hiérarchies intellectuelles, de s'appliquer à réfléchir les sciences sociales dans le miroir des images.
Au bout du compte, l'enjeu serait de réussir à penser aussi avec les yeux.
Au tournant des années trente, plusieurs photographes ont commencé à utiliser les portraits dans une optique documentaire. Cette torsion du genre n'allait pas de soi : comment les photographies d'individus fixés dans leur singularité pouvaient-elles devenir les portraits de groupes sociaux ou d'une société tout entière ? Une telle transformation soulève des questions sur les rapports du particulier au général, sur les notions d'exemplarité, de représentativité, sur les conditions de généralisation, etc.
Or, dans le même temps où la photographie documentaire s'inspirait plus ou moins librement des sciences sociales, ces dernières se détournaient de l'image pour mieux s'affirmer dans les enceintes académiques. De ce divorce, sont issues les disciplines que nous connaissons aujourd'hui, années du seul discours écrit et fermées aux données visuelles et, plus largement, sensorielles. Constater la rupture est une chose, la dépasser en est une autre.
Ce livre se propose d'explorer quelques pistes ouvertes par la confrontation de la démarche artistique, celle des photographes en particulier, et de la démarche scientifique. Pour peu, en effet, que l'on prête intérêt à la manière dont l'art et la science se font, et non plus seulement dont ils se pensent, il devient pertinent de décloisonner les différents regards qui se croisent sur les mêmes réalités et, au risque de bousculer les hiérarchies intellectuelles, de s'appliquer à réfléchir les sciences sociales dans le miroir des images.
Au bout du compte, l'enjeu serait de réussir à penser aussi avec les yeux.