La narration de soi pour grandir. Les outils de la résilience
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- Nombre de pages227
- PrésentationBroché
- Poids0.462 kg
- Dimensions14,5 cm × 20,5 cm × 1,6 cm
- ISBN978-2-87402-146-6
- EAN9782874021466
- Date de parution03/10/2013
- CollectionEtre et conscience
- ÉditeurMols (éditions)
- PréfacierBoris Cyrulnik
Résumé
Ma vie aurait sans doute changé du tout au tout si un jour, ou plutôt une nuit, presque un matin, j'avais osé parler... Raconter... Mais je me suis tu. Je n'ai rien dit. J'ai laissé le silence s'interpréter... Et elle est partie... Sans comprendre... Ma vie s'en est trouvée désertée. Bien entendu, je l'ai remplie comme je l'ai pu... Plutôt bien somme toute puisqu'il m'en est resté trois merveilleux enfants et que j'y ai été parfaitement heureux...
Il n'empêche... Et puis, trente années plus tard, un autre jour ou plutôt une autre nuit, presque un autre matin, j'ai osé parler... Je ne me suis plus tu... J'ai mis des mots sur le silence... Et elle est restée... Pour ensoleiller tout ce qui reste de ma vie... Voilà pourquoi la narration de soi revêt chez moi une telle importance. Elle peut infléchir le cours d'une vie. Elle aurait dû infléchir le cours de la mienne.
Et si depuis je passe mon temps à prêter l'oreille à qui veut se faire entendre, à écouter ceux qui cherchent à parler, quitte pour cela à les aider à trouver leurs mots, quitte à traduire en phrases ce qu'ils vivent d'indicible, si je fais tout cela, ce n'est assurément pas de la générosité. C'est juste de la vengeance. Parce que les mots, un jour, m'ont trahi et que la narration, cette fois-là, a cruellement manqué à l'appel.
Depuis, je passe mon temps à débusquer les phrases, je me suis fait chasseur de mots et j'essaye d'offrir à toutes les vies bancales que je rencontre une occasion de se raconter, je me suis fait traqueur de maux parce qu'en renonçant à se raconter on peut aussi parfois, je ne le sais que trop bien, se construire de travers ou se reconstruire à l'envers. Voilà pourquoi, en définitive, ce livre pour aider à se raconter, c'est à elle que je veux le dédier...
Parce que je me suis tu il y a trente ans... Et que cela, jamais, jamais, je ne me le suis pardonné.
Il n'empêche... Et puis, trente années plus tard, un autre jour ou plutôt une autre nuit, presque un autre matin, j'ai osé parler... Je ne me suis plus tu... J'ai mis des mots sur le silence... Et elle est restée... Pour ensoleiller tout ce qui reste de ma vie... Voilà pourquoi la narration de soi revêt chez moi une telle importance. Elle peut infléchir le cours d'une vie. Elle aurait dû infléchir le cours de la mienne.
Et si depuis je passe mon temps à prêter l'oreille à qui veut se faire entendre, à écouter ceux qui cherchent à parler, quitte pour cela à les aider à trouver leurs mots, quitte à traduire en phrases ce qu'ils vivent d'indicible, si je fais tout cela, ce n'est assurément pas de la générosité. C'est juste de la vengeance. Parce que les mots, un jour, m'ont trahi et que la narration, cette fois-là, a cruellement manqué à l'appel.
Depuis, je passe mon temps à débusquer les phrases, je me suis fait chasseur de mots et j'essaye d'offrir à toutes les vies bancales que je rencontre une occasion de se raconter, je me suis fait traqueur de maux parce qu'en renonçant à se raconter on peut aussi parfois, je ne le sais que trop bien, se construire de travers ou se reconstruire à l'envers. Voilà pourquoi, en définitive, ce livre pour aider à se raconter, c'est à elle que je veux le dédier...
Parce que je me suis tu il y a trente ans... Et que cela, jamais, jamais, je ne me le suis pardonné.
Ma vie aurait sans doute changé du tout au tout si un jour, ou plutôt une nuit, presque un matin, j'avais osé parler... Raconter... Mais je me suis tu. Je n'ai rien dit. J'ai laissé le silence s'interpréter... Et elle est partie... Sans comprendre... Ma vie s'en est trouvée désertée. Bien entendu, je l'ai remplie comme je l'ai pu... Plutôt bien somme toute puisqu'il m'en est resté trois merveilleux enfants et que j'y ai été parfaitement heureux...
Il n'empêche... Et puis, trente années plus tard, un autre jour ou plutôt une autre nuit, presque un autre matin, j'ai osé parler... Je ne me suis plus tu... J'ai mis des mots sur le silence... Et elle est restée... Pour ensoleiller tout ce qui reste de ma vie... Voilà pourquoi la narration de soi revêt chez moi une telle importance. Elle peut infléchir le cours d'une vie. Elle aurait dû infléchir le cours de la mienne.
Et si depuis je passe mon temps à prêter l'oreille à qui veut se faire entendre, à écouter ceux qui cherchent à parler, quitte pour cela à les aider à trouver leurs mots, quitte à traduire en phrases ce qu'ils vivent d'indicible, si je fais tout cela, ce n'est assurément pas de la générosité. C'est juste de la vengeance. Parce que les mots, un jour, m'ont trahi et que la narration, cette fois-là, a cruellement manqué à l'appel.
Depuis, je passe mon temps à débusquer les phrases, je me suis fait chasseur de mots et j'essaye d'offrir à toutes les vies bancales que je rencontre une occasion de se raconter, je me suis fait traqueur de maux parce qu'en renonçant à se raconter on peut aussi parfois, je ne le sais que trop bien, se construire de travers ou se reconstruire à l'envers. Voilà pourquoi, en définitive, ce livre pour aider à se raconter, c'est à elle que je veux le dédier...
Parce que je me suis tu il y a trente ans... Et que cela, jamais, jamais, je ne me le suis pardonné.
Il n'empêche... Et puis, trente années plus tard, un autre jour ou plutôt une autre nuit, presque un autre matin, j'ai osé parler... Je ne me suis plus tu... J'ai mis des mots sur le silence... Et elle est restée... Pour ensoleiller tout ce qui reste de ma vie... Voilà pourquoi la narration de soi revêt chez moi une telle importance. Elle peut infléchir le cours d'une vie. Elle aurait dû infléchir le cours de la mienne.
Et si depuis je passe mon temps à prêter l'oreille à qui veut se faire entendre, à écouter ceux qui cherchent à parler, quitte pour cela à les aider à trouver leurs mots, quitte à traduire en phrases ce qu'ils vivent d'indicible, si je fais tout cela, ce n'est assurément pas de la générosité. C'est juste de la vengeance. Parce que les mots, un jour, m'ont trahi et que la narration, cette fois-là, a cruellement manqué à l'appel.
Depuis, je passe mon temps à débusquer les phrases, je me suis fait chasseur de mots et j'essaye d'offrir à toutes les vies bancales que je rencontre une occasion de se raconter, je me suis fait traqueur de maux parce qu'en renonçant à se raconter on peut aussi parfois, je ne le sais que trop bien, se construire de travers ou se reconstruire à l'envers. Voilà pourquoi, en définitive, ce livre pour aider à se raconter, c'est à elle que je veux le dédier...
Parce que je me suis tu il y a trente ans... Et que cela, jamais, jamais, je ne me le suis pardonné.