La méthode des études de notre temps, est un "discours inaugural" , prononcé par Vico, le 18 octobre 1708, à l'occasion de la rentrée académique de l'Université de Naples. La tradition voulait que chaque année ce discours fût lu devant les autorités de la cité et du vice-royaume, le corps enseignant, et les étudiants auxquels il était directement adressé. La charge en était confiée au "professeur d'éloquence" titulaire de la chaire de rhétorique, la moins honorifique et la plus mal payée.
Vico l'occupait depuis 1699 et devait la garder jusqu'à sa retraite, en 1741, n'ayant pu obtenir, en 1723, celle de droit civil à laquelle il avait postulé. C'est ainsi qu'il prononça, de 1699 à 1708, une série de sept "discours inauguraux" , connus sous le nom d'Orazioni inaugurali, dont le dernier, daté de 1708, porte le titre de De nostri temporis studiorum ratione. Les six premiers ne furent pas publiés de son vivant, et dans son autobiographie, Vita di Giambattista Vico scritta da se medesimo, il se réjouit de ne pas les avoir fait imprimer, estimant que "la République des lettres, qui croule déjà sous le poids des livres, ne devait pas être accablée d'une charge supplémentaire, et qu'on ne devait lui offrir que des ouvrages contenant d'importantes découvertes et de très utiles inventions" .
Jamais, dans son texte, Vico ne cite le nom de Descartes, et pourtant il apparaît clairement que le philosophe français représente pour lui l'adversaire principal. On pourrait dire sans exagération que le De ratione tout entier est une réaction aux premières pages du Discours de la méthode de Descartes.
La méthode des études de notre temps, est un "discours inaugural" , prononcé par Vico, le 18 octobre 1708, à l'occasion de la rentrée académique de l'Université de Naples. La tradition voulait que chaque année ce discours fût lu devant les autorités de la cité et du vice-royaume, le corps enseignant, et les étudiants auxquels il était directement adressé. La charge en était confiée au "professeur d'éloquence" titulaire de la chaire de rhétorique, la moins honorifique et la plus mal payée.
Vico l'occupait depuis 1699 et devait la garder jusqu'à sa retraite, en 1741, n'ayant pu obtenir, en 1723, celle de droit civil à laquelle il avait postulé. C'est ainsi qu'il prononça, de 1699 à 1708, une série de sept "discours inauguraux" , connus sous le nom d'Orazioni inaugurali, dont le dernier, daté de 1708, porte le titre de De nostri temporis studiorum ratione. Les six premiers ne furent pas publiés de son vivant, et dans son autobiographie, Vita di Giambattista Vico scritta da se medesimo, il se réjouit de ne pas les avoir fait imprimer, estimant que "la République des lettres, qui croule déjà sous le poids des livres, ne devait pas être accablée d'une charge supplémentaire, et qu'on ne devait lui offrir que des ouvrages contenant d'importantes découvertes et de très utiles inventions" .
Jamais, dans son texte, Vico ne cite le nom de Descartes, et pourtant il apparaît clairement que le philosophe français représente pour lui l'adversaire principal. On pourrait dire sans exagération que le De ratione tout entier est une réaction aux premières pages du Discours de la méthode de Descartes.