Michelle Porte a écrit et réalisé de nombreux documentaires pour la télévision, notamment, pour l'INA en 1976 Les Lieux de Marguerite Duras et en 1984 Savannah Bay, c'est toi, film de la préparation de la pièce de théâtre avec Madeleine Renaud et Bulle Ogier en présence de Yann Andréa et Marguerite Duras au théâtre du Rond Point à Paris. Elle a été également l'assistante de Marguerite Duras sur plusieurs films. Un après-midi de Mr Andesmas est son premier long métrage avec Michel Bouquet et Miou-miou dans les rôles principaux. Elle vient de faire paraître aux Editions du Bord de l'eau un livre d'entretien avec Jean Cleder intitulé Michelle Porte entre documentaire et fiction : un cinéma libre.
La maison de Jean-Pierre Raynaud. Construction Destruction 1969-1993
avec 1 DVD
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- Nombre de pages90
- PrésentationBroché
- Poids0.319 kg
- Dimensions15,6 cm × 21,5 cm × 1,0 cm
- ISBN978-2-84105-275-2
- EAN9782841052752
- Date de parution06/10/2011
- ÉditeurRegard (Editions du)
Résumé
Après avoir détruit sa maison-oeuvre-laboratoire en céramique blanche de Garches, Jean-Pierre Raynaud a exposé au CAPC-musée d’Art contemporain de Bordeaux les gravats, telles des reliques, dans des poubelles métalliques en usage dans les blocs opératoires. Pour lui, en effet, l’oeuvre d’art est un but et son unique raison d’être. « Le but n’est pas de faire des oeuvres d’art, il est de vivre l’oeuvre d’art comme un but ».
« En 23 ans, la maison a connu cinq stades successifs.
Et je tenais beaucoup à en assurer moi-même les métamorphoses. Quand j’ai pris conscience, en 1988, qu’elle était réellement terminée, cela a été un choc terrible, comme l’aboutissement d’une recherche, la fin d’une vie. Je n’ai pas voulu accepter que ma relation avec elle prenne fin, aussi, durant quatre ans, j’ai réfléchi sur le sens de cette « oeuvre » qui m’échouait comme si je devais en être le gardien jusqu’à ma mort.
J’ai réalisé qu’étant unique elle méritait plus d’audace et d’égard que cette architecture parfaite, figée qu’elle était devenue, ce qui est le propre des objets d’art, il me fallait lui faire subir un sort exceptionnel, digne d’elle. Je décidai de la métamorphoser, de l’emporter ailleurs, de lui faire vivre une expérience absolue. Pour cela, elle devait se soumettre à une ultime transformation : la démolition ».
Jean-Pierre Raynaud, 1993. Extrait du film de Michel Porte qui retrace l’aventure de la Maison, ses divers stades jusqu’à la démolition.
Et je tenais beaucoup à en assurer moi-même les métamorphoses. Quand j’ai pris conscience, en 1988, qu’elle était réellement terminée, cela a été un choc terrible, comme l’aboutissement d’une recherche, la fin d’une vie. Je n’ai pas voulu accepter que ma relation avec elle prenne fin, aussi, durant quatre ans, j’ai réfléchi sur le sens de cette « oeuvre » qui m’échouait comme si je devais en être le gardien jusqu’à ma mort.
J’ai réalisé qu’étant unique elle méritait plus d’audace et d’égard que cette architecture parfaite, figée qu’elle était devenue, ce qui est le propre des objets d’art, il me fallait lui faire subir un sort exceptionnel, digne d’elle. Je décidai de la métamorphoser, de l’emporter ailleurs, de lui faire vivre une expérience absolue. Pour cela, elle devait se soumettre à une ultime transformation : la démolition ».
Jean-Pierre Raynaud, 1993. Extrait du film de Michel Porte qui retrace l’aventure de la Maison, ses divers stades jusqu’à la démolition.
Après avoir détruit sa maison-oeuvre-laboratoire en céramique blanche de Garches, Jean-Pierre Raynaud a exposé au CAPC-musée d’Art contemporain de Bordeaux les gravats, telles des reliques, dans des poubelles métalliques en usage dans les blocs opératoires. Pour lui, en effet, l’oeuvre d’art est un but et son unique raison d’être. « Le but n’est pas de faire des oeuvres d’art, il est de vivre l’oeuvre d’art comme un but ».
« En 23 ans, la maison a connu cinq stades successifs.
Et je tenais beaucoup à en assurer moi-même les métamorphoses. Quand j’ai pris conscience, en 1988, qu’elle était réellement terminée, cela a été un choc terrible, comme l’aboutissement d’une recherche, la fin d’une vie. Je n’ai pas voulu accepter que ma relation avec elle prenne fin, aussi, durant quatre ans, j’ai réfléchi sur le sens de cette « oeuvre » qui m’échouait comme si je devais en être le gardien jusqu’à ma mort.
J’ai réalisé qu’étant unique elle méritait plus d’audace et d’égard que cette architecture parfaite, figée qu’elle était devenue, ce qui est le propre des objets d’art, il me fallait lui faire subir un sort exceptionnel, digne d’elle. Je décidai de la métamorphoser, de l’emporter ailleurs, de lui faire vivre une expérience absolue. Pour cela, elle devait se soumettre à une ultime transformation : la démolition ».
Jean-Pierre Raynaud, 1993. Extrait du film de Michel Porte qui retrace l’aventure de la Maison, ses divers stades jusqu’à la démolition.
Et je tenais beaucoup à en assurer moi-même les métamorphoses. Quand j’ai pris conscience, en 1988, qu’elle était réellement terminée, cela a été un choc terrible, comme l’aboutissement d’une recherche, la fin d’une vie. Je n’ai pas voulu accepter que ma relation avec elle prenne fin, aussi, durant quatre ans, j’ai réfléchi sur le sens de cette « oeuvre » qui m’échouait comme si je devais en être le gardien jusqu’à ma mort.
J’ai réalisé qu’étant unique elle méritait plus d’audace et d’égard que cette architecture parfaite, figée qu’elle était devenue, ce qui est le propre des objets d’art, il me fallait lui faire subir un sort exceptionnel, digne d’elle. Je décidai de la métamorphoser, de l’emporter ailleurs, de lui faire vivre une expérience absolue. Pour cela, elle devait se soumettre à une ultime transformation : la démolition ».
Jean-Pierre Raynaud, 1993. Extrait du film de Michel Porte qui retrace l’aventure de la Maison, ses divers stades jusqu’à la démolition.