La fin de l'exception culturelle ?

Par : Joëlle Farchy

Formats :

Actuellement indisponible
Cet article est actuellement indisponible, il ne peut pas être commandé sur notre site pour le moment. Nous vous invitons à vous inscrire à l'alerte disponibilité, vous recevrez un e-mail dès que cet ouvrage sera à nouveau disponible.
  • Nombre de pages268
  • PrésentationBroché
  • Poids0.415 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN2-271-05633-0
  • EAN9782271056337
  • Date de parution12/03/1999
  • CollectionCNRS Communication
  • ÉditeurCNRS

Résumé

Les livres, les films, les œuvres musicales ne sont pas des marchandises comme les autres qui peuvent être livrées aux lois du marché. Tel est du moins le présupposé qui fait l'objet d'un large consensus en France depuis l'invention du terme " exception culturelle ". A partir du milieu des années 80, et surtout lors des renégociations du GATT en 1993, la France a tenté d'exporter à l'ensemble des pays de l'Union européenne sa conception, devenue symbole de résistance. Constamment remise en cause depuis, l'exception culturelle est-elle finalement un leurre, un combat d'arrière-garde dans lequel la France est condamnée à rester isolée ? A travers un regard d'économiste, cet ouvrage tente d'éclairer plus précisément les transformations et les enjeux de ces secteurs artistiques. L'irruption du numérique, notamment, bouleverse les étapes traditionnelles de la production et crée une nouvelle filière, celle du multimédia. L'interdépendance accrue entre les phases purement industrielles et celles de la création artistique impose une logique qui va à l'encontre de l'idée d'exception culturelle. Mais de manière éminemment plus politique, cette volonté hexagonale laisse entendre que la culture française - et plus largement européenne - a une dimension symbolique dépassant largement son poids dans le PIB et qu'elle doit être préservée de la culture américaine dominante. C'est le défi qui est lancé dans le cadre de la construction d'une Europe culturelle et politique.
Les livres, les films, les œuvres musicales ne sont pas des marchandises comme les autres qui peuvent être livrées aux lois du marché. Tel est du moins le présupposé qui fait l'objet d'un large consensus en France depuis l'invention du terme " exception culturelle ". A partir du milieu des années 80, et surtout lors des renégociations du GATT en 1993, la France a tenté d'exporter à l'ensemble des pays de l'Union européenne sa conception, devenue symbole de résistance. Constamment remise en cause depuis, l'exception culturelle est-elle finalement un leurre, un combat d'arrière-garde dans lequel la France est condamnée à rester isolée ? A travers un regard d'économiste, cet ouvrage tente d'éclairer plus précisément les transformations et les enjeux de ces secteurs artistiques. L'irruption du numérique, notamment, bouleverse les étapes traditionnelles de la production et crée une nouvelle filière, celle du multimédia. L'interdépendance accrue entre les phases purement industrielles et celles de la création artistique impose une logique qui va à l'encontre de l'idée d'exception culturelle. Mais de manière éminemment plus politique, cette volonté hexagonale laisse entendre que la culture française - et plus largement européenne - a une dimension symbolique dépassant largement son poids dans le PIB et qu'elle doit être préservée de la culture américaine dominante. C'est le défi qui est lancé dans le cadre de la construction d'une Europe culturelle et politique.