La femme en vert

Si J'ose rajouter ma pierre à l'édifice des critiques nombreuses et élogieuses dont ce livre a fait l'objet c'est que sa lecture fut pour moi une belle découverte d'un auteur dont je ne connaissais que le nom. J'ai particulièrement aimé cette enquête dont les faits remontent à plus de soixante ans. Bien sûr, il y a un corps que l'on retrouve enterré et forcément une enquête, mais là n'est pas l'essentiel. Il est surtout question dans ce livre du drame d'une famille vivant dans la terreur sous la coupe d'un père cruel, dont le fils ainé est impatient de grandir pour venger sa mère des coups qui lui sont infligés jour après jour avec toujours plus de violence. Il est aussi question du drame que vit l'inspecteur Erlendur dont la fille est dans le coma. Dans une habile construction littéraire Arnaldur Indridason promène le lecteur entre présent et passé en imbriquant deux histoires, l'une se déroulant lors de la seconde guerre mondiale, l'autre de nos jours pour se rejoindre dans un final éblouissant et haletant. Vite, vite, il me faut un autre roman d'Arnaldur Indridason !

Pendant une fête d'anniversaire, un bébé machouille un objet qui se révèle être un os humain. Ils vont finir par retrouver le squelette enterré il y a 60 ans. Le commissaire Erlendur et son équipe vont enquêter pour découvrir qui était cette personne et ce qui lui est arrivée. Ils ne sont pas au bout de leur surprise. Pendant cette affaire, Erlendur est perturbé car sa fille l'appelle au secours mais il n'a pas le temps de lui parler pour savoir où elle se trouve. Il finit par la trouver dans un triste état. Elle est dans le coma et elle vient de perdre son bébé. Il va la voir souvent à l'hôpital. On retrouve dans ce livre le thème de la violence conjugale avec l'histoire du squelette et les relations compliquées entre Erlendur et sa fille. Récit émouvant et violent. Indridason sait nous tenir en haleine jusqu'aux dernière pages sur l'identité du squelette. On prend plaisir à retrouver les personnages

Le plus frappant dans ce polar, c'est que jusqu'à la fin, on ne sait pas qui est mort ni comment. Et tout un roman policier sans cadavre et donc sans véritable meurtre, c'est rare ! Pourtant l'histoire de cette famille, plus de 50 ans avant, qui est racontée en parallèle laisse bien penser qu'il y a un lien mais on se laisse surprendre par la clef du mystère, et c'est bien tout le plaisir d'un polar !